Les joueurs du FC Zurich ont foulé la pelouse du stade Santiago
Bernabeu sur le coup de 18h00 dans la douceur madrilène, à un peu
plus de 24 heures de leur 5e sortie en Ligue des champions. Ils ont
ainsi pu se familiariser une première fois avec cette enceinte
mythique. «Pas beaucoup de joueurs de clubs suisses évoluent
ici chaque année», a rappelé Bernard Challandes.
L'entraîneur neuchâtelois du FCZ a pour sa part pris contact avec
l'endroit samedi soir: il est venu visionner le succès 1-0 du Real
contre Santander. «Pour tout amateur de football, c'est quelque
chose de magnifique que de venir ici», s'est-il extasié.
«Le Real a eu 79 % de possession de balle, un chiffre
incroyable», poursuivait Challandes, conscient que son équipe
va au-devant d'une tâche très difficile. A la question de savoir
s'il redoutait une «fessée» telle que celle encaissée à Marseille
(6-1), le coach du FCZ a botté en touche. «Avoir peur ne sert à
rien, Mais il faut être réaliste. Nous devrons être très bien
organisés et très solidaires pour obtenir un bon
résultat.»
Trop d'erreurs
Quant au capitaine Hannu Tihinen, il attend de ses coéquipiers
une prestation de qualité durant l'intégralité de la partie.
«Ces derniers temps, nous avons parfois bien joué, mais jamais
durant tout un match. Il y a trop d'erreurs et de passages à
vide», a expliqué le Finlandais.
Tihinen a fait preuve d'un certain sens de l'humour en affirmant
être invaincu en Espagne en Ligue des champions. Il y a quelques
années, il avait gagné avec Anderlecht à Séville contre le Bétis.
On ne parierait pas que la série se poursuivra demain...
Série noire
Ce sera la 10e fois de l'histoire des Coupes d'Europe que le
Real Madrid est défié par un adversaire suisse à Santiago Bernabeu.
La troupe de Bernard Challandes aura l'occasion d'écrire une page
d'histoire en cas de résultat positif, car jamais une équipe
helvétique n'a pu éviter la défaite dans le jardin du Real.
Le FCZ version 2009/10 tentera au moins de faire mieux que les
anciens de 1963/64 qui s'étaient inclinés 6-0. Il s'agissait alors
d'une demi-finale de Coupe des champions, l'ancêtre de l'actuelle
Ligue des champions.
La liste des défaites suisses sur la pelouse du Real Madrid
comprend aussi les noms du Servette 55/56 (5-0/Coupe des
champions), de Bâle 71/72 (2-1/Coupe UEFA), de Grasshopper 78/79
(31/champions) et 95/96 (2-0/Ligue des champions), de Neuchâtel
Xamax 85/86 (3-0/UEFA) et 91/92 (4-0/UEFA), des Young Boys 86/87
(50/champions) et enfin de Lugano 93/94 (3-0/Coupe des coupes).
Déséquilibre
Les forces en présence semblent totalement déséquilibrées: d'un
côté, le Real Madrid, qui vient de prendre la tête de la Liga,
semble avoir retrouvé confiance après un passage à vide illustré
notamment par l'humiliante élimination en Coupe d'Espagne par le
modeste Alcorcon (3e division). De l'autre, un FC Zurich qui doute,
à la traîne en championnat, sorti de la Coupe et tout près de
l'élimination (logique et attendue) en Ligue des champions.
Dès lors, tout semble réuni pour que les Suisses souffrent
énormément face aux stars madrilènes. Sauf que celles-ci pourraient
bien vouloir en garder sous le pied dans la perspective du Clasico
de dimanche (19h00) à Barcelone, qui éclipse largement le match de
mercredi pour lequel, d'ailleurs, certaines places étaient bradées
mardi soir.
Le Real va sans doute partir fort dans le but d'assurer rapidement
la victoire, afin de ménager des forces ensuite. Il y aura ainsi
peut-être quelque chose à exploiter côté suisse, même s'il ne faut
pas rêver...
LE BAYERN AU BORD DU GOUFFRE
Bordeaux, déjà qualifié, s'assurera la première place de son
groupe en cas de victoire contre la Juve à domicile. Mais l'intérêt
principal de la journée de mercredi dans ce groupe A est la lutte
entre le Bayern et la Juve pour la 2e place. Ces deux équipes se
rencontreront d'ailleurs directement lors de la 6e et dernière
journée. L'avenir de la Vieille Dame, qui possède quatre points de
plus que le Bayern, dépend du résultat des Bavarois. Si le Bayern
perd, la Juve sera qualifiée même avec une défaite. Si le Bayern
partage l'enjeu, un nul suffira aux Italiens pour se qualifier. Si
le Bayern gagne, il faudra un succès aux partenaires de Buffon pour
assurer leur 2e place. Mais le clash entre les deux risque bien
d'être décisif lors de la dernière journée.
Dans le groupe B, Manchester United est déjà qualifié. Une
victoire lui permettrait de se rapprocher de la première place.
Elle serait même assurée si Wolfsburg ne gagnait pas. Le champion
de Bundesliga, où évolue le gardien international suisse Diego
Benaglio, part favori dans la course à la 2e place du groupe: un
nul suffit au club allemand pour valider son billet.
Dans le groupe D, Chelsea et Porto sont qualifiés. La première
place du groupe est en jeu. Un succès des Blues leur garantirait
cette pole position. Un succès de Porto ou un nul relancerait le
suspense pour la dernière journée dans l'optique de cette première
place. L'Atletico Madrid et Apoël Nicosie luttent pour un billet en
Europa League.
si/ggol
Ligue des champions, 5e journée (25.11)
Groupe A
20h45 Bordeaux - Juventus
20h45 Bayern Munich - Maccabi Haïfa
1. Bordeaux 4 / 10
2. Juventus 4 / 8
3. Bayern Munich 4 / 4
4. Maccabi Haifa 4 / 0
Groupe B
18h30 CSKA Moscou - Wolfsburg
20h45 Manchester United - Besiktas
1. Manchester United 4 / 10
2. Wolfsburg 4 / 7
3. CSKA Moscou 4 / 4
4. Besiktas 4 / 1
Groupe C
20h45 Real Madrid - Zurich en direct sur tsr2 et tsrsport.ch
20h45 AC Milan - Marseille
1. Milan AC 4 / 7
2. Real Madrid 4 / 7
3. Marseille 4 / 6
4. Zurich 4 / 3
Groupe D
20h45 Porto - Chelsea
20h45 APOEL Nicosie - Atletico Madrid
1. Chelsea 4 / 10
2. Porto 4 / 9
3. Atletico Madrid 4 / 2
4. APOEL Nicosie 4 / 1