Zurich jouera pour l'honneur et un million mardi

D'ores et déjà éliminé de la Ligue des champions avant la
dernière journée, Zurich reçoit l'AC Milan mardi (20h35/tsr2), sans
aucune prétention sportive. Le FCZ n'a finalement qu'une seule
chose à espérer, battre une deuxième fois les Lombards pour offrir
à son compte en banque une rentrée conséquente certainement
bienvenue à quelques semaines de s'offrir, peut-être, un ou
plusieurs cadeaux de Noël durant le mercato.



Et les Zurichois pourraient en avoir besoin, eux qui ne pointent
qu'à la septième place de la Super League avec un passif de 18
unités sur les Young Boys, leaders du classement. Incapable
d'assumer ses engagements nationaux et européens simultanés, le
champion de Suisse s'est enfoncé dans une spirale extrêmement
négative depuis son exploit de Giuseppe Meazza, où il avait battu
Milan 1-0 fin septembre.

«Expérience difficile»

Dès lors, Zurich a disputé 12 rencontres toutes compétitions
confodues, pour un bilan de 7 défaites, 2 nuls et 3 victoires, dont
une en Coupe contre Locarno (Challenge League). «La Ligue des
champions a été une expérience difficile», reconnaît Bernard
Challandes, qui espère toutefois une réaction des siens mardi.
«Les joueurs doivent montrer de l'ambition et prouver qu'ils
sont en mesure de lutter ensemble.»



Malgré une balance de 4 défaites pour 1 succès en C1, les
dirigeants du FCZ à défaut des joueurs ou de l'entraîneur peuvent
quand même se satisfaire de l'opération financière réalisée. Le
club a déjà amassé plus de 12 millions de francs de l'UEFA pour sa
participation et ses résultats, auxquels il convient d'ajouter les
recettes des matches à domicile (les deux à guichets fermés) ainsi
que les revenus publicitaires et les droits TV. Une victoire contre
Milan rapporterait 1,2 million supplémentaire, la moitié moins en
cas de nul.

«4-2-e fantasia»

Encore faut-il résister aux Lombards,
revigorés depuis leur déconvenue à domicile contre le champion de
Suisse, qui constitue leur dernière défaite cette saison. Après
cinq victoires de suite en Serie A, les Milanais sont revenus dans
le sillage de l'Inter au classement (4 points) et n'entendent pas
laisser filer le train européen. Jamais victorieux à domicile
durant cette campagne, les "Rossoneri" se sont en revanche imposés
tant à Marseille qu'à Madrid.



Ce renouveau, les Lombards le doivent surtout à l'apprivoisement
du système de l'entraîneur Leonardo, arrivé sur le banc cet été
avec en tête un «4-2-e fantasia» qui commence à payer. Le principe
est simple: cinq hommes dévolus aux tâches défensives, quatre
jouissant de leur liberté créatrice et un patron, Pirlo, entre les
deux, chargé de faire le lien et de dicter le tempo.



Une philosophie résolument portée vers l'attaque (24 buts lors des
12 parties suivant la défaite contre Zurich) dans laquelle
Ronaldinho semble revivre. Le fantasque Brésilien, après trois
saisons vides, est à nouveau décisif. Pour preuve, ses 10 assists
en championnat d'Italie, qui le placent pour l'heure en tête du
classement des passeurs de la Serie A.



La situation dans le groupe est plutôt favorable à Milan et au
Real Madrid. Ce dernier, en position de force, peut en effet se
contenter d'un match nul à la maison contre l'OM. Les Phocéens, qui
seraient éliminés en cas de non-victoire, peuvent se qualifier
s'ils s'imposent et que Milan ne gagne pas, ou alors s'ils imposent
avec au moins trois buts d'écart. Ce dernier scénario leur
éviterait de devoir attendre le résultat des "Rossoneri" en
Suisse.



si/tai