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Inter - Chelsea dans l'ombre de José Mourinho

Mourinho (ici le geste qui lui a valu 3 matches!) retrouve son ex-club, Chelsea.
Mourinho (ici le geste qui lui a valu 3 matches!) retrouve son ex-club, Chelsea.
L'affiche Inter Milan - Chelsea, mercredi en 8es de finale aller de la Ligue des champions, sera particulière pour José Mourinho, l'actuel coach milanais. Dans l'autre rencontre, Séville s'en va dans le froid moscovite.

Le choc entre deux des prétendants à la victoire finale, l'Inter
Milan de José Mourinho et son ancienne équipe, Chelsea, constitue
le point fort des derniers matches aller des 8es de finale de la
Ligue des champions. Dans l'autre match, le CSKA Moscou reçoit le
FC Séville en plein hiver russe.



Mourinho-Chelsea, Eto'o contre Drogba, Ancelotti face aux
Italiens... Cet Inter-Chelsea recroise les destins de fortes
personnalités du football. Mais la confrontation entre le "Special
One" et Chelsea, où il a remporté deux championnats d'Angleterre
(2005 et 2006), tient le haut de l'affiche.

"Il n'y aura pas de surprise", dit Ancelotti

Suspendu trois matches en Serie A pour avoir insulté un arbitre,
Mourinho va pour la première fois affronter son ancienne équipe. La
presse anglaise, qui avait contribué à en faire une star, n'a parlé
que de lui avant le match.



Mais Inter-Chelsea, c'est aussi la suite du duel entre les deux
meilleurs joueurs d'Afrique, l'Ivoirien Didier Drogba et le
Camerounais Samuel Eto'o.



Enfin, Ancelotti va croiser une équipe qu'il a souvent affrontée à
la tête de l'AC Milan. "Dans ce match il n'y aura pas de
surprise,
a dit l'Italien: il (Mourinho) connaît très bien
Chelsea et je connais très bien l'Inter"
.



Les deux techniciens savent donc tous deux que leurs patrons sont
obnubilés par la Ligue des champions. Massimo Moratti veut un
trophée que l'Inter n'a plus soulevé depuis son doublé en 1964 et
1965. Roman Abramovitch attend désespérément une coupe que les
"Blues" n'ont jamais remportée et qu'ils ont ratée d'un tir au but
en 2008 contre Manchester United.

Un Séville plus en jambes, mais un CSKA habitué au froid

Onze Andalous dans l'hiver
moscovite: ce match, entre deux clubs qui se sont succédé au
palmarès de la Coupe de l'UEFA (le CSKA en 2005, Séville en 2006 et
2007), va se jouer dans un Moscou glacial. La question de la
condition physique est au coeur de cette rencontre: si le froid
pourrait davantage gêner les Sévillans, le CSKA n'a pas joué de
match officiel depuis le 8 décembre et son dernier match de poules
de Ligue des champions à Istanbul (victoire 2-1 contre Besiktas).
La nouvelle saison russe ne reprend pas avant le 7 mars et la
Supercoupe contre le Rubin Kazan, le champion (le CSKA a gagné la
Coupe).



Seulement 5e du dernier championnat terminé en novembre, le CSKA
n'est pas qualifié pour la prochaine C1, son seul moyen serait...
de remporter l'édition actuelle. Pour faire tomber Séville, qui
reste favori pour atteindre les quarts, le club de l'armée peut
compter sur l'avantage du terrain: la pelouse synthétique du stade
Luzniki, auquel les Andalous ne sont pas habitués.



Autre petit avantage pour le CSKA: Séville est privé de deux
titulaires, Sébastien Squillaci en défense centrale, Luis Fabiano
en pointe.



agences/dbu

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Mourinho, l'incompréhension grandit en Italie

Au moment même où José Mourinho s'apprête à défier Chelsea, son ex-club où sa popularité est demeurée immense, en 8es de finale aller de la Ligue des champions mercredi, un constat s'impose: l'incompréhension grandit en Italie entre le médiatique et polémique entraîneur de l'Inter et le reste du pays.

Lundi, le Portugais a été suspendu pour trois matches par la justice sportive. Sa faute: des mots "grossiers" destinés à l'arbitre du match contre la Sampdoria (0-0) samedi et, surtout, des mains menottées mimées à la signification obscure, mais qui ont été interprétées comme insultantes. Voilà pour le dernier épisode d'une saga qui pourrait s'intituler "Mourinho contre le reste de l'Italie".

Car depuis son arrivée en 2008, celui que les Anglais surnomment avec un brin d'ironie mais surtout beaucoup d'admiration "Special One", est en train de se mettre la Péninsule à dos (exception faite, naturellement, des tifosi nerazzurri). Le charme de ce beau ténébreux, qui agissait au cours de ses premières semaines - sa maîtrise de l'italien, notamment, avait impressionné -, s'est très vite estompé au fur et à mesure que sont accumulées les polémiques, qu'il a la plupart du temps fait naître ou nourries, les exclusions et les amendes pour propos incorrects.

Il serait devenu bien trop nerveux

Le Portugais a toujours adoré provoquer et sa science des "petites phrases" l'a rendu très célèbre à Chelsea, plus encore que ses nombreux titres gagnés. Mais en Italie, celles-ci passent de moins en moins, surtout lorsqu'elles sont adressées à des ex-grands joueurs ou des entraîneurs, figures éminemment respectées dans le pays. Pour ses détracteurs, il est devenu bien trop nerveux, à la limite de la paranoïa, dès lors que quelque chose ne va pas dans le sens de son équipe, qui domine pourtant la Serie A.

"Le championnat italien est plus compétitif que l'anglais (...), mais à moins que tu ne sois italien, tu n'es pas considéré comme suffisamment bon pour rester ici. En Angleterre, à l'inverse, il y a du respect pour les entraîneurs étrangers et c'est pour ça que j'étais heureux là-bas", expliquait samedi l'intéressé devant la presse anglaise, peu après avoir refusé de s'exprimer devant les journalistes italiens.

Il n'y a pas que la justice sportive qui en ait après lui: la presse, pourtant la première à se nourrir abondamment de ses moindres faits et gestes, multiplie les éditos moralisateurs, le président du syndicat des arbitres parle d'un "délire", tandis que le président de Naples Aurelio De Laurentiis assure que Mourinho serait "le dernier entraîneur" qu'il prendrait pour son équipe.

Aujourd'hui, dans un pays où les titres comptent plus que tout, seul un succès de l'Inter en Ligue des champions, trophée qui fait défaut au club milanais depuis les années 60, semble être en mesure d'inverser la tendance. Mais quoi qu'il advienne, ce n'est sans doute par Mourinho, qui a notamment bâti sa carrière sur son caractère et son tempérament, qui changera. En décembre, un journal portugais l'avait d'ailleurs interrogé pour savoir si son amour pour l'Italie était en train de prendre fin: "Comment peut-il finir puisqu'il n'a jamais été?", avait-il rétorqué.

Ligue des champions, 8es de finale aller

Mardi 23 février
20h45 VfB Stuttgart - Barcelone
20h45 Olympiakos Pirée - Bordeaux

Mercredi 24 février
18h30 CSKA Moscou - FC Séville
20h45 Inter Milan - Chelsea

Déjà joués
Lyon - Real Madrid 1-0
Milan - Manchester United 2-3
Bayern Munich - Fiorentina 2-1
Porto - Arsenal 2-1