Nul du Barça à Stuttgart, Bordeaux gagne au Pirée

Barcelone a vacillé durant 45 minutes à Stuttgart, mais les
Catalans sont finalement parvenus à assurer le nul 1-1 en 8es de
finale aller de la Ligue des champions. Par ailleurs, Bordeaux a
pris une belle option sur une place en quarts de finale grâce à son
succès 1-0 au Pirée contre Olympiakos.



Christian Gross avait parfaitement préparé son équipe pour la
venue du champion d'Europe. Dès le coup d'envoi, Stuttgart,
véritablement revigoré depuis quelques semaines, a résolument pris
le match en main, défendant très haut. Les Allemands, qui
bouclaient résolument les espaces, gagnaient aussi la majorité des
duels contre un Barça loin de son meilleur niveau, malgré le retour
inattendu de Xavi, son habituel maître à jouer, et celui
d'Ibrahimovic, qui jouait à l'homme invisible en pointe.

Une seule alerte pour Lehmann avant la mi-temps

L'ouverture du score qui tombait à la 25e sur un centre de
Gebhart repris de la tête par Cacau répondait donc à une certaine
logique. D'autant que, malgré une possession supérieure (60 %),
Barcelone multipliait les mauvaises passes à mi-terrain. Jusqu'au
repos, Lehmann ne connaissait ainsi qu'une seule alerte, sur un tir
de Messi qui lui échappait avant de rebondir sur le poteau
(40e).



Le Barça relevait la tête après le repos et égalisait dès la 52e
par... Ibrahimovic, qui réussissait enfin quelque chose. Le
Suédois, après une remise de Piqué, s'y prenait à deux fois pour
tromper Lehmann. Cette réussite modifiait totalement le scénario de
la partie: les Allemands accusaient le coup ainsi qu'une certaine
fatigue, et la qualité et la précision de leur jeu baissait en
conséquence. Pour sa part, Barcelone gagnait en confiance,
parvenant à mieux développer son jeu de passes.



Le score nul, finalement logique après deux mitemps bien
différentes, place les tenants du trophée en position de se
qualifier chez eux au retour.

Bordeaux solide et réaliste

Au Pirée, le jeu a été d'un autre tonneau. Beaucoup de duels,
peu de fluidité dans les mouvements, le spectacle n'a pas
enthousiasmé. Les moments chauds ont principalement eu lieu sur les
balles arrêtées. Dans ce domaine, les Girondins possèdent une
efficacité remarquable: dans les arrêts de jeu, Gourcuff tirait un
coup franc excentré qui permettait au défenseur Ciani d'inscrire de
la tête le fameux but à l'extérieur peut-être synonyme de quart de
finale.



Les Grecs, inférieurs techniquement, se sont brisés régulièrement
sur le système défensif bordelais, d'une imperméabilité sans
faille. Ils n'ont été dangereux que dans les arrêts de jeu, mais
Carrasso parvenait à sauver deux fois. La manoeuvre d'Olympiakos a
manqué de spontanéité et de vitesse pour mettre en difficulté les
protégés de Laurent Blanc, bien partis pour continuer leur parcours
dans une compétition où ils font preuve d'un froid réalisme.



si/dbu