Tout reste ouvert entre l'Inter et Chelsea

José Mourinho a gagné la première bataille contre Carlo
Ancelotti, mais pas encore la guerre. En huitièmes de finale aller
de la Ligue des champions, l'Inter Milan s'est imposé 2-1 contre
Chelsea et a pris un léger avantage avant un retour qui s'annonce
très chaud à Stamford Bridge. De son côté, Séville est allé
arracher le nul dans le froid moscovite face au CSKA.

Rythme élevé

Le duel entre deux entraîneurs qui ne s'apprécient guère, et qui
l'ont fait savoir par presse interposée, a débouché sur un
affrontement âpre et passionnant, joué sur un rythme élevé. Le
score final peut sembler un petit peu sévère pour Chelsea, qui a
fait l'essentiel du jeu.



Mais l'Inter, qui a livré une grande performance défensive dont
Mourinho pourra se targuer, a su profiter de ses rares
opportunités. Les deux équipes peuvent encore nourrir l'espoir de
continuer leur route dans cette compétition qui suscite les
convoitises de leur patron respectif.

Départ idéal

Dans une ambiance explosive à San Siro, l'Inter prenait un
départ idéal. Après moins de trois minutes de jeu, Sneijder
trouvait Milito dans la surface, et ce dernier, après avoir effacé
Terry, trompait Cech d'une frappe précise au premier poteau. Cette
rapide réussite des nerazzurri ne choquait cependant pas
Chelsea.



Très rapidement, les visiteurs prenaient le contrôle du match.
Chelsea donnait beaucoup de rythme, notamment par Kalou, très
souvent sollicité sur le flanc gauche où Malouda, arrière gauche
nominal, n'hésitait pas à venir créer le surnombre.



Les Londoniens passaient tout près de l'égalisation au quart
d'heure, sur un terrible coup franc de Drogba repoussé par la
transversale. Peu après, Ballack sollicitait Julio Cesar sur une
frappe lourde. S'appuyant sur un double rideau défensif, l'Inter se
contentait d'attendre, en spéculant sur des contres sporadiques.
Sur l'un d'eux, Eto'o manquait incroyablement un ballon de 2-0
(33e). Malgré 12 tirs à 3, Chelsea rentrait aux vestiaires en étant
mené.

Deux buts coup sur coup

Mais cela ne durait pas:
après une percée rageuse d'Ivanovic dans l'axe, Kalou héritait du
ballon et plaçait un tir insidieux qui trompait Julio Cesar (51e).
Ce salaire était mérité pour les protégés d'Ancelotti au vu de la
physionomie de la rencontre.



A la 55e, l'Inter reprenait toutefois l'avantage par Cambiasso,
d'une frappe lourde après un renvoi d'Ivanovic. Ce but illustrait
une certain fragilité défensive de Chelsea, peut-être un peu
déconcentré après avoir égalisé.



La situation ne s'arrangeait pas côté anglais juste après, quand
Cech devait sortir sur blessure. En face, Julio Cesar sauvait son
camp sur une reprise de Lampard, bien servi par Anelka (65e). La
qualité du jeu baissait dans le dernier quart d'heure, les acteurs
accusant une fatigue compréhensible.



si/mor