Bâle qualifié in extremis face à Göteborg

Le FC Bâle peut désormais croire que les miracles existent. Les
Rhénans sont, en effet, revenus de nulle part dans le deuxième tour
qualificatif de la Ligue des champions qui les opposait à l'IFK
Göteborg. Menés deux fois au score, ils se sont finalement imposés
4-2 pour arracher leur qualification. Cette victoire permet au FCB
de défier le Vitoria Guimaraes pour une place en Ligue des
champions.



Le match aller de ce troisième tour qualificatif aura lieu
mercredi prochain au Portugal. Le perdant de cette confrontation
sera repêché en Coupe de l'UEFA. On ose imaginer les conséquences
d'une élimination contre Göteborg pour un club dont le budget se
chiffre tout de même à 30 millions de francs. Quelle aurait été
l'attitude de la présidente Gigi Oeri si la campagne européenne du
FCB s'était achevée le 6 août déjà ?

La victoire des trois rescapés

Mené 2-1 à vingt minutes de la fin du match, le FCB doit son
salut aux trois rescapés de la fabuleuse campagne de 2002/2003:
Huggel, Chipperfield et Ergic. Comme au match aller, Huggel a
marqué le premier but rhénan de la tête à la 27e pour répondre à
l'ouverture du score de Wernbloom à la 18e. Introduit à l'heure de
jeu pour un Gjasula qui fut le maillon faible de l'équipe et dont
la responsabilité sur le 2-1 du prodige Söder est engagée,
Chipperfield signait le 2-2 en reprenant un centre de
Derdiyok.



Les dix dernières minutes furent celles d'Ergic. Après avoir tiré
sur le poteau à la 80e, le Serbe provoquait et transformait un
penalty à la 84e pour donner enfin l'avantage à ses couleurs. Il
parachevait son oeuvre à la 93e en étant à la conclusion d'une
rupture digne d'un manuel. "Gagner après avoir été mené à deux
reprises: je ne peux que féliciter mes joueurs. Ils ont témoigné
d'un coeur admirable, soulignait Christian Gross. Eliminer le
champion de Suède est un très grand résultat. La tâche qui nous
attend toutefois contre Vitoria sera encore plus ardue. Mais avec
cette équipe du FCB, tout est possible".

Fraîcheur physique

Christian Gross avait mille fois raison de redouter cette
confrontation contre Göteborg. Avant l'introduction de Chipperfield
qui a agi comme un déclic, le FCB fut vraiment dans le dur. Mais le
refus de la défaite que lui inculque son entraîneur, le soutien de
cette fabuleuse "Muttenzes Kurve" et, surtout, une plus grande
fraîcheur physique lui ont permis de renverser la situation dans un
final à couper le souffle.



Christian Gross et son staff ont désormais une semaine pour
préparer le déplacement de Guimares. La seule question qui se pose
aujourd'hui à Bâle est de savoir si le troisième du championnat du
Portugal, à court de compétition, est plus fort que le champion
sortant de Suède. Malgré les propos de Christian Gross, on serait
tenté de répondre par la négative.



si/jab