Lyon a réalisé l'exploit de se qualifier pour les quarts de
finale de la Ligue des champions, en allant obtenir le nul 1-1 à
Madrid contre le Real, après s'être imposé 1-0 en France. Cette
élimination constitue un véritable camouflet pour le Real Madrid,
qui avait déboursé 250 millions d'euros l'été dernier pour se
renforcer.
C'est la sixième année consécutive que le club de Santiago
Bernabeu échoue au stade des 8es de finale. Cet échec retentissant
va sans doute accentuer la pression sur l'entraîneur chilien Manuel
Pellegrini. Pourtant, Lyon, qui voulait tenir le choc le plus
longtemps possible, n'y parvenait que durant six minutes. Lancé en
profondeur sur le flanc gauche par Guti, Cristiano Ronaldo prenait
Cris de vitesse et ouvrait le score en frappant entre les jambes
d'un Lloris mal inspiré en la circonstance. Cette réussite
initiale, la septième du Portugais cette saison en Ligue des
champions, annulait le déficit concédé par les Madrilènes à
l'aller.
Le Real étouffé en seconde période
Au repos, Lyon pouvait se considérer heureux de n'avoir cédé
qu'une fois. La physionomie changeait après la pause. L'OL
repartait beaucoup mieux et se créait deux occasions gâchées par
Gonalons puis Govou avant que Casillas ne soit mis en difficulté
sur une frappe de Lisandro (55e). Les hommes de Puel, qui gagnaient
en confiance au fil des minutes, ne laissaient plus respirer un
Real méconnaissable, à l'image de Kaka.
La domination lyonnaise se concrétisait à la 75e, au terme d'une
belle action collective conclue par Pjanic: un salaire mérité pour
l'OL, qui gérait ensuite la pression finale du Real sans trembler
et qui passait même tout près de la victoire sur des contres de
Lisandro et Delgado.
Rooney brille à nouveau avec Manchester
Wayne Rooney, après un
doublé à San Siro (victoire: 3-2), a récidivé mercredi à Old
Trafford, pour envoyer sans souci Manchester United en quarts de
finale de la Ligue des champions aux dépens d'un AC Milan humilié
(4-0). Après les buts de l'attaquant (13e, 46e), Park Ji-sung et
Darren Fletcher, servis par Paul Scholes et Rafael, ont donné une
ampleur humiliante au score (59e, 87e) que le Milanais David
Beckham aurait mérité de réduire pour son retour à Old Trafford, sa
volée somptueuse s'écrasant sur la barre.
Même en déclin, l'AC Milan n'est pas un habitué de pareille
correction, une sanction à son infériorité, tant collective
qu'individuelle. Rooney fut la parfaite illustration de ce gouffre
entre les deux formations. L'entraîneur Alex Ferguson avait fait
mine de douter de la participation de son buteur miracle. Mais s'il
souffre d'un genou, "Wazza" le cache bien. Après un tir au ras du
poteau en guise d'avertissement à Christian Abbiati et à la défense
à trois aussi statique qu'inédite de Milan, il a tué dans l'oeuf
tout suspense d'une jolie tête décroisée sur un centre de la droite
parfait de Gary Neville (13, 1-0).
Le jeu aérien fut le point faible supposé de Rooney. Mais a-t-il
encore des failles? Depuis le départ de Cristiano Ronaldo au Real
Madrid, l'Anglais, 24 ans, a pris une nouvelle dimension et empile
les buts: 30 cette saison, toutes compétitions confondues, 14 lors
de ses onze derniers matches...
agences/rou
Ligue des champions, 8es de finale retour
Real Madrid - LYON 1-1 (1-0)
6' C.Ronaldo 1-0, 75' Pjanic 1-1.
aller: 0-1
MANCHESTER UNITED - AC Milan 4-0 (1-0)
13'/46' Rooney, 59' JS.Park, 88' Fletcher.
aller: 3-2