Qualification aisée du Barça, Bordeaux continue

Barcelone reste plus que jamais candidat à sa succession au
palmarès de la Ligue des champions. Les Catalans se sont en effet
qualifiés pour les quarts de finale à la faveur de leur succès 4-0
contre Stuttgart.



Au Camp Nou, Pep Guardiola avait réservé une petite surprise: il
laissait Ibrahimovic sur le banc et alignait Henry en position
d'avant-centre, avec le jeune et prometteur Pedro à gauche. Ce
choix n'allait pas tarder à payer, le jeu catalan retrouvant une
fluidité souvent absente en présence de l'attaquant suédois, qui
est loin d'avoir fait oublier Eto'o.



Déjà auteur d'un somptueux hattrick dimanche en Liga contre
Valence, Lionel Messi poursuivait sur sa lancée. A la 13e, le petit
génie argentin, servi par Yaya Touré à mi-terrain, percutait dans
la défense allemande avant de décrocher la toile d'araignée d'une
magnifique frappe du gauche. Le Barça était sur orbite, et il
confirmait à la 22e avec le no2 signé Pedro après une action de
manuel initiée par Messi et poursuivie par un Touré
omniprésent.

Une différence de classe bien trop grande

En une vingtaine de minutes, les illusions de l'équipe dirigée
par Christian Gross étaient enterrées: la différence de classe
entre les deux formations s'avérait bien trop grande, comme
l'illustrait le troisième but signé Messi (60e) au terme d'une
nouvelle action collective de haut vol. Les deux remplaçants,
Ibrahimovic et Bojan, combinaient pour le no4 en fin d'un match qui
a tourné à la démonstration.



Tenant du trophée, Barcelone, seul club espagnol encore en lice,
peut toujours rêver de défendre son bien en finale. Et comme
celle-ci se déroulera à Santiago Bernabeu, le stade du rival
séculaire Real Madrid, la motivation des Catalans s'en trouve
décuplée. Depuis l'AC Milan, vainqueur en 1989 et 1990, aucun club
n'a réussi l'exploit de remporter le plus prestigieux titre
européen deux ans de suite. Le Barça possède les armes pour y
parvenir.

Bordeaux a souffert

Evoluant avec l'avantage du succès 1-0
acquis à l'aller en Grèce, Bordeaux a bien débuté. Dès la 5e, sur
un coup franc excentré, Gourcuff trompait le vétéran Nikopolidis et
plaçait ainsi les Girondins en position idéale. Le meneur de jeu
girondin manquait de peu de récidiver juste avant la pause dans une
position quasi similaire, mais son essai était repoussé par le
poteau.



Meilleure équipe de la première phase, Bordeaux semblait se
diriger vers une qualification sans histoire après l'expulsion de
Derbyshire à l'heure de jeu. Mais la partie rebondissait peu après
avec l'égalisation du remplaçant Mitroglou, qui relançait les
actions grecques (65e). Les nerfs des Français se tendaient encore
plus dans la foulée, Diarra voyant rouge à son tour, ce qui
remettait les deux équipes à dix.



Mais Chamakh, après avoir gâché une belle occasion, se faisait
pardonner en signant de la tête le 2-1 décisif à la 88e, après un
centre de Tremoulinas. Les Girondins ont ainsi rejoint Lyon,
tombeur du Real Madrid, parmi les huit derniers prétendants. C'est
la première fois depuis 2004 que deux clubs français se hissent à
ce niveau de la compétition.



"On s'est fait un peu peur en seconde période malgré une très
très bonne première mi-temps où on aurait pu en mettre deux ou
trois buts", a souligné Yoann Gourcuff, soulagé après cette
première qualification de Bordeaux pour les quarts de finale de la
plus prestigieuse des coupes européennes depuis 1988.

CE QU'ILS ONT DIT

Christian Gross (coach VfB Stuttgart): J'ai
encore eu un peu d'espoir jusqu'au 3-0, ensuite tout était joué.
Barcelone était clairement la meilleure équipe, et Lionel Messi le
joueur décisif. Nous ne l'avons pas du tout empêché d'avoir le
ballon, il est rapide et ne peut pas être arrêté. Le Barça ne nous
a laissés que peu d'espace et était clairement une classe
au-dessus. Les Catalans nous ont montrés nos limites.



Josep Guardiola (entraîneur du FC Barcelone):
Etre en quarts est une très bonne nouvelle. Si lors des
dernières années seul Manchester United (en tant que tenant du
titre) y est arrivé, c'est un signal fort. Nous avons mis beaucoup
d'intensité, eu beaucoup de profondeur dans les mouvements et eu la
possession du ballon. J'ai longtemps félicité l'équipe car elle a
très bien répondu sur le terrain. L'objectif est d'obtenir le
meilleur de (Zlatan Ibrahimovic, remplaçant mercredi) parce que
c'est un joueur d'une autre dimension. J'étais resté sur un bon
feeling à la fin du match contre Valence (gagné 3-0 dimanche) avec
'Titi' (Henry) et Pedro et je voulais revoir ça. Mais 'Titi' sera
totalement de retour quand il jouera sur le côté gauche comme il a
joué au centre (de l'attaque). J'attends toujours plus de lui, je
veux qu'il soit plus agressif face au but. Mais il nous a beaucoup
aidés. Yaya (Touré) est un grand joueur, il a fait un grand match.
Nous savons de quoi (Messi) est capable, c'est le meilleur. Et le
meilleur a toujours une grande influence. (Michael) Jordan avait
beaucoup d'influence avec les Bulls. Messi aussi.



agences/dbu