Messi envoie le Barça en demi contre l'Inter

Un énorme Lionel Messi a inscrit les quatre buts de Barcelone
mardi au Camp Nou face à Arsenal (4-1) et a envoyé son équipe en
demi-finales de la Ligue des Champions, en dépit d'un début de
match délicat. Le Barça, qui pense de plus en plus fort à la finale
du 22 mai à Madrid, retrouvera au prochain tour l'Inter Milan de
son ancien buteur, le Camerounais Samuel Eto'o. Pour la troisième
année de suite, les Catalans se retrouvent dans le dernier
carré.



Malgré son sursaut étonnant au match aller pour arracher le nul
(2-2) et l'ouverture du score de Bendtner au Nou Camp, Arsenal ne
tirait pas vraiment dans la même catégorie que le FC Barcelone.
Lles Londoniens ont pu mesurer tout l'écart qui les sépare de la
meilleure équipe du continent. Un écart que la politique trop
frileuse d'Arsène Wenger sur le marché des transferts n'aide pas à
combler.

Trois buts en 21 minutes

Très prudents, les Londoniens avaient le bonheur de frapper les
premiers par Bendtner sur une action litigieuse dans la mesure où
Diaby, au départ de cette offensive, avait commis une faute
évidente sur Milito. Les Catalans digéraient très vite ce coup du
sort et laissaient leur prodige Lionel Messi réussir un show
extraordinaire qu'il a conclu à la 88e minute en inscrivant tout
simplement son... quatrième but de la soirée.



A la 21e, l'Argentin égalisait sur une frappe splendide après une
remise malheureuse de Silvestre, qu'Arsène Wenger avait finalement
préféré à Campbell. A la 37e, il était cette fois à l'origine et à
la conclusion d'une attaque relayée par Abidal et Pedro. Enfin à la
42e, il envoyait Arsenal au tapis en partant en rupture après un
service de la tête de Keita. Sur cette action, la défense d'Arsenal
a témoigné d'une extrême naïveté. Contre un joueur aussi "magique"
que Lionel Messi, ce manque de rigueur vous conduit très vite en
enfer.

Gérer en vue du Clasico

En seconde période, le FC Barcelone s'est contenté de gérer
tranquillement en multipliant les jeux de passe à dix pour le plus
grand bonheur de son public. A quatre jours du Clasico face au
Real, il n'était peut-être pas utile de puiser dans ses ressources.
Dans l'optique du match de Madrid, Pep Guardiola a dû déplorer la
sortie sur blessure d'Abidal. Revenu à la compétition samedi
dernier, le Français a malheureusement rechuté.



L'entraîneur du Barça était content à la fin du match: "je
voudrais féliciter mon équipe et le club. C'est la quatrième
demi-finale en cinq ans, la troisième de suite. C'est une très
bonne nouvelle. Nous avons eu une plus grande possession du ballon,
tous les joueurs ont joué avec une grande intensité. Messi a été
extraordinaire, décisif. C'est un joueur spécial, de très haut
niveau. Mais Rafa (Marquez) a joué avec beaucoup d'intensité, Gaby
(Milito) aussi. D'autres joueurs ont très bien joué même s'ils ne
feront pas les gros titres dans les journaux".



L'analyse d'Arsène Wenger est, elle, simple: "on a perdu
contre une équipe qui était meilleure que nous, donc il faut les
féliciter et leur souhaiter bonne chance pour la suite. En plus,
ils ont le meilleur joueur du monde".

L'INTER ASSURE UNE
PREMIERE DEMI-FINALE DEPUIS 2003



L'Inter, qui l'a emporté tout en maîtrise face au CSKA (0-1) mardi
à Moscou une semaine après un succès identique à Milan (1-0), s'est
qualifiée pour les demi-finales de la Ligue des Champions, un cap
qu'elle n'avait plus atteint depuis 2003.



Face à l'équipe la moins cotée des quarts de finale, l'Inter a
fait honneur à son rang en remportant logiquement les deux manches:
d'abord dominatrice à San Siro, elle a ensuite parfaitement contenu
les offensives du CSKA après avoir très vite ouvert le score au
stade Luzhniki.



Il a en effet fallu un tout petit peu plus de cinq minutes aux
Nerazzurri pour rendra la mission des Moscovites quasiment
impossible: à la suite d'une faute sur Milito, le coup franc à ras
de terre de 25 m de Sneijder, passé sous le mur russe, a surpris le
pourtant excellent gardien Akinfeev (6e).



A la 49e minute, les Russes perdaient leurs dernières illusions
avec l'expulsion du Nigérian Odiah pour un second carton jaune. A
dix contre onze et dans l'obligation de marquer à trois reprises
pour se qualifier, le CSKA se retrouvait devant une véritable
mission impossible.

"Un changement pour l'Inter"

"Aujourd'hui, nous en sommes à cinq victoires de suite en
Ligue des champions et nous obtenons une qualification pour les
demi-finales méritée, plus que méritée même", affrime Jose
Mourinho.



L'entraîneur intériste continue: "On peut parler d'un
changement complet pour l'Inter dans la compétition (allusion
aux trois éliminations successives en 8es de finales de 2007 à
2009, NDLR). Désormais, l'équipe est en confiance en Ligue des
Champions. Et maintenant, tout peut arriver. On peut gagner ou non,
mais, au moins, l'Inter abordera dans le futur cette compétition
avec un tout autre état d'esprit. Elle aborde les matches
différemment, elle est plus solide et elle est bien
défensivement".



agences/seb