Immense exploit des Young Boys à Istanbul. Bâle passe facilement

YB et Bâle se sont hissé en barrage de la Ligue des champions (17/18 et 24/25 août). Les Bernois on réussi l'exploit d'aller éliminer Fenerbahçe à Istanbul 1-0 alors que les Rhénans ont largement et facilement dominé Debrecen 3-1, déjà battu 2-0 à l'aller en Hongrie. Les deux clubs suisses connaîtront vendredi le nom du dernier adversaire qui peut les priver d'une participation à la phase de poules.

Les Young Boys ont bien choisi leur moment pour remporter leur premier match de la saison. Ce succès, matérialisé par une réussite du Camerounais Henri Bienvenu à la 40e,  récompense justement la formation suisse, qui a développé un jeu bien plus cohérent que son adversaire. Les Turcs ont cruellement déçu leurs partisans et leur élimination, contre un adversaire au budget dix fois inférieur, va provoquer des remous au sein du club...

YB est le premier club helvétique à venir s'imposer à Istanbul contre l'une des trois grosses équipes de la ville. Faute d'avoir été capable de concrétiser leurs occasions et de créer ainsi la différence à domicile (2-2), les Young Boys devaient réaliser un authentique exploit pour pouvoir poursuivre leur chemin dans cette compétition. Leur début de saison - deux nuls et une défaite en championnat - n'incitait pas franchement à l'optimisme. Et pourtant, exception faite des cinq premières minutes durant lesquelles les Turcs remportaient tous les duels, les Bernois allaient rapidement prendre le contrôle de la partie, et notamment du milieu de terrain.

Turcs à côté de leur sujet

Au fil des minutes, l'emprise suisse se faisait plus nette et les occasions arrivaient. Entre la 20e et la 30e, Costanzo, Degen et Doubai alertaient le portier Volkan. Mais la supériorité manifestée par YB finissait pas se traduire au tableau d'affichage. Lancé côté gauche par Doubai, Bienvenu abusait un défenseur et trompait Volkan malgré un angle fermé (40e). Il s'agissait d'un salaire mérité pour les visiteurs, et d'une punition logique pour une équipe de Fenerbahce à côté de ses crampons, au jeu imprécis et sans inspiration. La seule occasion turque de la première période survenait dans les arrêts de jeu, mais Dia, bien placé pour tirer, choisissait de centrer pour... personne!

Malgré deux changements opérés à la pause, le jeu des Turcs restait aussi pauvre. Et leur tâche se compliquait encore davantage à la 53e quand l'arbitre donnait à Stoch, coupable d'une grossière simulation, un second carton jaune synonyme d'expulsion. L'international slovaque avait déjà été averti en première période pour un attentat sur Spycher. Même en supériorité numérique, YB restait à la merci d'une égalisation qui aurait qualifié le club stambouliote. Heureusement, Wölfli sauvait la baraque dans les arrêts de jeu après un ballon bêtement perdu par Degen devant sa surface.

A l'issue de la rencontre l'entraîneur bernois Vladimir Petkovic était satisfait: "Nous avons contrôlé le jeu et fait circuler la balle. La première mi-temps a été parfaite. Nous avons tenu le résultat de manière souveraine. La tête et le coeur ont compensé le manque d'expérience."

Bâle dans un fauteuil

Il n'y a pas vraiment eu de match au Parc St-Jacques, la formation de Thorsten Fink se montrant nettement supérieure dès les premières minutes. Hormis un léger flottement d'une dizaine de minutes entre la 15e et la 25e, les Bâlois ont pleinement assumé leur rôle de patron sur la pelouse. Leurs efforts ont été récompensés à la 26e, quand Cagdas a ouvert le score après un corner joué en deux temps et une tête de Huggel sur la transversale.

Le chef du désormais ancien international a également été à l'origine du 2-0, signé par Scott Chipperfield (59e). Face aux gabarits imposants du champion de Hongrie, le FCB a misé sur une circulation de balle rapide et usé de la verve de ses joueurs de couloir, Fwayo Tembo en tête. A 21 ans, le jeune Zambien, arrivé cet été de l'Etoile sportive du Sahel (Tun), a confirmé la bonne impression qu'il a laissée lors de ses premières apparitions en rotblau.

Son homologue à gauche, Xherdan Shaqiri, a lui peut-être entendu la critique faite par Ottmar Hitzfeld la veille concernant son état de forme actuel. Tranchant et inspiré, il s'est amusé dans la surface adverse à la 64e avant de marquer le 3-0. Le penalty transformé en deux temps - arrêt de Costanzo - par Coulibaly n'a en rien changé la donne.

si/ggol