Huggel: "Nous nous sommes battus nous-mêmes"

Au lendemain de leur mortifiante défaite en Ligue des champions sur la pelouse de Cluj, les joueurs Bâlois ont de la peine à digérer ce revers contre une équipe plus faible qu'eux. "Nous étions endormis", résume Valentin Stocker.

Battu 2-1 par un Cluj terriblement limité dans son premier match de Ligue des champions, le FC Bâle s'est réveillé avec le moral au plus bas. Critique envers eux-mêmes, les joueurs et l'entraîneur Thorsten Fink se demandent encore comment ils ont pu, mercredi, entrer si mal dans la rencontre.

Pour Valentin Stocker, cette "défaite amère" est à mettre sur le compte d'un premier quart d'heure catastrophique. "Nous étions endormis, et cela ne pardonne pas en Ligue des champions." Marco Streller propose la même analyse. "En Championnat, on peut encore corriger un retard de deux buts, mais pas en Coupe d'Europe. Or, quand l'adversaire s'installe en deux rangées serrées sur ses seize mètres, la tâche est encore plus difficile."

Le regard tourné vers... l'Europa League

L'international sait bien que le secteur offensif bâlois n'a de loin pas répondu aux attentes. Thorsten Fink déplore en ce sens le "manque de percussion" de ses attaquants. Mais l'entraîneur se doit d'immédiatement se tourner vers l'avenir. "Dans la perspective de la 3e place, le but inscrit à l'extérieur pourrait être important." L'Allemand a raison: s'il est un match d'une importance capitale pour le FCB dans l'optique d'un basculement en Europa League au printemps, ce sera bien celui du 23 novembre à St-Jacques, contre Cluj.

Thorsten Fink a beau s'époumonner, les Bâlois ont raté leur entrée dans la compétition. [KEYSTONE - Vadim Ghirda]

Mal embarqués dans l'aventure, les Bâlois peuvent encore néanmoins se sortir de ce mauvais pas. Les Roumains, eux, sont heureux de ces trois points offerts par le Champion de Suisse, tant les moyens qu'ils ont affichés ont semblé dérisoires. D'ailleurs, loin des micros et des stylos, les qualificatifs que leur donnait la délégation bâloise en attendant l'avion du retour ne leur rendaient pas du tout hommage. Benjamin Huggel, plus consensuel et officiel: "Je n'avais encore presque jamais vécu cela. Perdre un match dans lequel j'avais clairement le sentiment d'être dans la meilleure des deux équipes. Nous nous sommes battus nous-mêmes." Xherdan Shaqiri ne dit pas autre chose. "Cette équipe était bien plus faible que Tiraspol. C'est doublement plus amer!"

si/ggol

Publié le 16 septembre 2010 à 15:29