Bâle, qui récupère Frei, doit absolument gagner à Rome

Alexander Frei retrouvera mardi (tsr2, 20h45) à Rome la pelouse, une semaine après les sifflets qui ont accompagné sa sortie contre le Pays de Galles avec l'équipe nationale. Le capitaine de l'équipe de Suisse et le FC Bâle affrontent l'AS Rome avec l'obligation de ramener au moins un point d'Italie pour continuer de croire encore en leur campagne de Ligue des champions.

Frei, dont l'avenir international est au coeur des discussions, ne s'est pas montré très bavard. Tout juste explique-t-il ne pas avoir encore eu la fameuse discussion dont tout le monde parle avec Ottmar Hitzfeld. "Je m'entretiendrai avec lui", lance-t-il sans donner de date précise. Le buteur du FCB - 11 réalisations en 16 matches cette saison pour son club - entend tourner, momentanément, la page équipe nationale. "Maintenant c'est la Ligue des champions et je joue pour Bâle. Ça fait une différence."

Bien évidemment, Thorsten Fink défend son meilleur atout offensif. "Alex sait qu'il est un bon joueur. Et ceux qui connaissent le football connaissent ses qualités. Ceux-ci ne l'ont pas sifflé..."

Fink aurait préféré moins de vagues autour de Frei

L'Allemand aurait cependant sans doute préféré moins de vagues avant cette rencontre capitale pour le club rhénan qui, en cas de défaite, pourra dire adieu à une place en 8es de finale. En revanche, un succès en Italie relancerait le FCB de façon presque inespérée, étant pratiquement acquis que Bayern Munich l'emportera dans le même temps chez lui contre Cluj.

"Notre objectif, c'est les 3 points, a martelé Fink, sinon nous n'irons pas plus loin en Champions League. Au pire nous voulons au moins aller en Europa League", compétition où sont repêchés les 3e de poules de C1. Bâle a perdu ses deux premiers matches de poules et occupe la 4e et dernière place du groupe E.

"La Roma est une grande équipe, a ajouté Fink, mais nous l'avons déjà battue l'an dernier (2-0 en phase de poules d'Europa League, et les deux équipes n'ont pas beaucoup changé. Alors oui, nous sommes ici pour vaincre. Nous connaissons nos forces, et nous croyons en nos chances."

Costanzo: il faut faire un gros match"

Son gardien et capitaine, Franco Costanzo, abondait dans son sens: "Nous avons encore une chance de nous qualifier, a-t-il dit, mais il faut faire un gros match. L'équipe est prête. Ils sont compacts, il ne faut pas leur donner d'espaces, ils ont tant de bons joueurs. Mais nous aussi nous sommes compacts, nous pouvons rivaliser sur ce terrain, qui pourrait être la clef du match."

L'an dernier, sur le front de l'Europa League, Frei et ses coéquipiers avaient plus que fait honneur à leur maillot, en s'imposant 2-0 à St-Jacques et en ne s'inclinant que de peu (2-1) dans la Ville Eternelle, après avoir ouvert le score par Huggel. Les "Giallorossi" s'en remettent à la "loi de l'Olimpico", qui fait d'eux les maîtres incontestés à domicile, où ils viennent de signer trois succès de rang, dont un contre l'Inter Milan.

Lors du dernier exercice, les Romains s'étaient imposés 15 fois en 18 matches sur leur pelouse ! Or, ce n'est pas le passé des clubs suisses à l'Olimpico qui va effrayer la formation de Claudio Ranieri: Bâle déjà (2005 et donc 2009), Zurich (1998), Xamax (1995) et Grasshopper (1992) s'y sont tous à chaque fois inclinés.

Totti est "stratosphérique" et Bâle "une équipe douée"

L'entraîneur de l'AS Rome, Claudio Ranieri, a estimé que son capitaine Francesco Totti avait un niveau de jeu "stratosphérique" en ce moment, à la veille de défier le FC Bâle, mardi en poules de Ligue des champions.

"Totti est stratosphérique en ce moment, je l'ai dit dès le début de la saison", a dit Ranieri lors d'une conférence de presse à Trigoria, au centre d'entraînement de la Roma. "Il s'entraîne toujours à fond, a ajouté le Mister. Il lui manque un but, comme tous les attaquants, mais je suis très content de lui".

Totti (34 ans) n'a pas encore marqué cette saison. Malgré le début de saison manqué de son équipe, 13e en championnat, Ranieri affirme: "Nous ne doutons pas, nous avons battu l'Inter (1-0)". "L'équipe est compacte, nous avons réussi quelques belles actions contre le Genoa (victoire 2-1 samedi), et nous sommes bien physiquement. Nous avons raté quelques occasions, et il y a un peu l'appréhension de payer nos erreurs, mais nous avons du caractère".

"Bâle est une équipe qui défend bien, douée en contre-attaque, et passée à quelques minutes d'un résultat contre le Bayern Munich (défaite 2-1, ndlr). Nous connaissons leurs points forts et leurs points faibles, mais je préfère l'expliquer à mes joueurs qu'à vous", a conclu Ranieri.

agences/dbu