Bâle doit gagner à tout prix mardi face à Cluj

Bâle sait ce qu'il lui reste à faire: battre Cluj par deux buts d'écart pour au moins s'assurer la 3e place du groupe E de la Ligue des champions, et ainsi avoir le droit de disputer les 16es de finale de l'Europa League. Mais les Rhénans, nettement en perte de vitesse, vont au-devant d'une soirée bien pénible, mardi au Parc St-Jacques.

Beg Ferati le sait, il n'existe point de rencontre de Ligue des champions facile pour un club suisse. "Ce sont toujours des matches compliqués qui demandent prudence et concentration." Or, la réception de Cluj s'apparente déjà à un chemin de croix pour un FCB peu convaincant en novembre (défaites contre Rome et Thoune, nul arraché face à Lucerne et qualification aux tirs au but aux dépens de Servette, qui milite en Challenge League).

Quoi qu'en dise Thorsten "Coué" Fink - "Pour le moment, tout va très bien pour nous." -, les Rhénans, s'ils entendent s'imposer, doivent à tout prix retrouver le niveau de jeu qui était le leur entre juillet et octobre. Une victoire laisserait même au FCB un très maigre espoir de prendre la 2e place du groupe, en cas de résultat positif à Munich le 8 décembre.

Engagé deux jours seulement avant la partie remportée contre Bâle (2-1), l'entraîneur de Cluj Sorin Cartu prône toujours un football extrêmement défensif, ce qui a valu à son système le surnom de "sorinaccio". "Je préfère que l'on fasse une comparaison avec le football italien plutôt qu'avec le football albanais, s'amuse le pourtant ancien... attaquant international. Nous allons jouer le match le plus important de la saison. Ce sera tout ou rien !"

Matches décisifs du FCB: c'est du 50-50

Le FC Bâle dispute pour la 7e année consécutive une phase de groupes européenne. Sur ses six dernières campagnes, les Rhénans ont gagné trois fois le droit d'être encore présents au printemps. Ce qui signifie qu'ils ont également échoué trois fois dans un match décisif, comme le sera celui de mardi contre Cluj.

La saison dernière reste particulièrement en travers de la gorge les Bâlois, battus 3-2 à domicile par Fulham lors de l'ultime journée d'Europa League et, de ce fait, éliminés. Lors de l'exercice 2008/09, en Ligue des champions, ils avaient totalement sombré en Ukraine, balayés 5-0 par le Shakhtar Donetsk alors qu'une victoire leur aurait permis de prendre la 3e place du groupe et d'être ainsi reversés dans le tableau final de l'Europa League. Dernier épisode malheureux de la série, le revers 3-1 sur le terrain du Wisla Cracovie en Coupe de l'UEFA 2006/07.

Les Bâlois préféreront alors sans doute se souvenir des moments joyeux, comme la campagne rondement menée en Coupe UEFA 2007/08 (qualification aisée pour le printemps) ou comme cette victoire 1-0 à St-Jacques contre Feyenoord, lors de la dernière journée de la phase de groupes UEFA 2004/05. Un succès synonyme de qualification pour les 16es de finale en février.

Leurs nerfs n'avaient pas non plus lâché en 2005/06 à Belgrade contre l'Etoile Rouge (2-1), ni à domicile contre Tromsoe (4-3), les Rhénans s'étant imposés face à leurs deux plus sérieux adversaires pour la 3e place du groupe et les devançant ainsi au classement final (ils iront jusqu'en quarts de L'UEFA). Or des nerfs, il en faudra mardi soir face à Cluj.

si/alt