Sir Alex Ferguson "mister" Red Devils par excellence

Sir Alex Ferguson a battu le record de longévité à la tête de Manchester United, détenu jusqu'alors par Matt Busby. Cela fait désormais 24 ans, 1 mois et 14 jours que l'Ecossais est aux commandes des "Red Devils", avec qui il a conquis la bagatelle de 26 trophées.

Alex Ferguson a battu dimanche le record de longévité à la tête de Manchester United avec 8'811 jours, soit 24 ans, 1 mois et 14 jours aux commandes. Sir Alex aurait aimé fêté l'événement par une victoire à Chelsea, mais le choc de la Premier League a été reporté à cause des fortes chutes de neige qui se sont abattues sur la Grande-Bretagne ce week-end.

L'Ecossais (68 ans) dépasse ainsi son compatriote Matt Busby, entré dans la légende pour avoir conduit les "Red Devils" à leur premier trophée en Coupe d'Europe des clubs champions en 1968.

Une belle surprise

Depuis son arrivée à Old Trafford en 1986 en provenance d'Aberdeen, Ferguson a remporté pas moins de 26 trophées, dont 11 titres de champion d'Angleterre et deux de champions d'Europe. Malgré tout, l'homme de Glasgow n'en revient toujours pas d'avoir dépassé son légendaire prédécesseur, en poste de 1945 à 1969, puis en 1970 et 1971, et mort en 1994.

"J'ai l'impression que Sir Matt Busby est resté une éternité. Il a commencé juste après la guerre et a duré jusqu'à la victoire de 1968. Sa période semble beaucoup plus étendue que la mienne", a-t-il déclaré. "Il avait dû reconstruire l'équipe après Munich, c'était un moment très fort", a ajouté l'entraîneur faisant référence à la catastrophe aérienne dans laquelle 21 personnes, dont 7 joueurs, avaient péri en 1958.

Un 19e titre national plutôt que la retraite

Ferguson a conquis 26 trophées avec Manchester United, dont la Ligue des Champions 2008. [KEYSTONE]

Ferguson lui-même n'a appris que récemment qu'il allait entrer dans l'histoire. "Je n'aurais jamais imaginé rester aussi longtemps, en particulier dans le football moderne", a dit à ce moment-là l'Ecossais, de très loin le plus ancien manager en poste en Angleterre. "Je ne pense pas que cela va se reproduire et je me sens chanceux d'avoir pu rester tout ce temps", avait ajouté l'entraîneur, qui ne cache pas son agacement face aux méthodes expéditives des patrons de club. Il a ainsi qualifié cette semaine de "ridicule" le limogeage de son confrère de Blackburn, Sam Allardyce.

Le "plus grand entraîneur de l'histoire du football", selon le sélectionneur Fabio Capello, ne parle toujours pas de retraite. Encore moins maintenant que les "Red Devils" sont en tête de la Premier League, en bonne position pour décrocher leur 19e titre national, un record détenu pour le moment avec Liverpool. "C'est dommage pour nos rivaux. Ils ne sont peut-être pas très contents à l'idée de voir Alex rester dix ans de plus", a dit une autre légende de Manchester United, Bobby Charlton.

afp/rou

Publié le 19 décembre 2010 à 17:12 Modifié le 19 décembre 2010 à 17:34

Le succès n'a pas calmé la tempête à l'Inter

La victoire au Mondial des clubs n'a pas résolu la crise qui ronge l'Inter Milan depuis deux mois: l'entraîneur Rafael Benitez a explosé et posé un ultimatum à son président, Massimo Moratti: des renforts, ou je m'en vais. "Il existe trois possibilités, a menacé l'Espagnol. La première est qu'on me soutienne et me donne quatre ou cinq joueurs pour renforcer l'équipe. La deuxième est le statu quo, continuer de la même manière sans projet ni ambitions pour arriver dans les mêmes conditions au mois de mai. Enfin, la dernière, c'est qu'ils parlent avec mon avocat". Moratti a d'abord désamorcé, mais que va-t-il décider après cet affront?

Benitez en avait visiblement gros sur le coeur, et a lâché la bonde. Critiqué depuis octobre et les premiers mauvais résultats, il entend parler de ses possibles successeurs (notamment Luciano Spaletti, champion de Russie avec le Zenit Saint-Pétersbourg) même après une victoire. "Ce n'est pas facile pour moi", a-t-il admis. Il entend aussi beaucoup parler de son prédécesseur, José Mourinho, l'homme qui a apporté le triplé à l'Inter (Championnat, Coupe d'Italie et Ligue des champions). A chaque échec ou match nul de l'Inter, il y a un média pour se demander ce qu'aurait fait le Portugais

En attendant de connaître la suite de l'histoire, Moratti a rappelé les objectifs à atteindre: "Maintenant, nous repartons de zéro. Et prenons cette victoire pour ce qu'elle est: un viatique pour affronter le reste du championnat, et réussir le pari de remonter nos 13 points de retard sur l'AC Milan". Avec ou sans Benitez?