Tout avait pourtant si bien commencé. Pour son entrée en lice lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud, la Suisse frappait un grand coup en battant l'Espagne, future championne du monde, au terme d'un match irrespirable (0-1).
Le "Miracle de Durban" a fait long feu. Après la défaite contre le Chili (1-0), Ottmar Hitzfeld et sa troupe avaient toujours leur destin entre les mains. Une victoire 2-0 contre un Honduras à leur portée et le tour était joué.
Mais voilà, au terme d'un piteux 0-0 contre les Honduriens à Bloemfontein, les Helvètes ont regagné leurs pénates avec des regrets plein les valises.
Alexander Frei, le capitaine déchu
S'il en est un qui a payé le prix fort de cet échec, il s'agit bien du capitaine Alex Frei. Autrefois héros, aujourd'hui ange déchu,le meilleur buteur de l'histoire de la "Nati" a vécu une année
noire sur le plan international.
A la suite des quolibets, des sifflets subis à Bâle, le buteur du Parc St-Jacques a même annoncé son retrait de la sélection helvétique pour juin prochain.
Sa formation, quant à elle, a bien mal débuté dans son groupe de qualifications pour l'Euro 2012 en Ukraine et en Pologne. Elle risque de payer cher les les défaites contre l'Angleterre (1-3) et le désastre monténégrin (0-1).
L'Espagne souveraine
L'Espagne, toujours citée, jamais victorieuse, a fini par remporter son premier Mondial l'été dernier: une consécration pour une génération exceptionnelle, championne d'Europe en 2008.
Même si elle a été un peu moins séduisante qu'à l'Euro, la "Seleccion" a parfaitement su réagir après sa défaite initiale pour enchaîner des victoires jusqu'au 11 juillet et la frénétique finale face aux Pays-Bas (1-0 ap).
Mais la petite étoile brodée sur les nouveaux maillots des joueurs espagnols implique des responsabilités. Et les 2 revers en amical contre l'Argentine (4-1) et le Portugal (4-0) font jaser.
Une séduisante "Mannschaft"
L'ancien international anglais Gary Lineker se trompait: non, le football n'est pas ce sport où l'Allemagne gagne toujours à la fin. Même si, troisième au final, elle n'a pas soulevé la Coupe du monde, la "Mannschaft" a triomphé par l'engouement qu'elle a suscité.
Les jeunes loups de Joachim Loew ont séduit par la fougue de leur jeu. Animée par les prouesses d'Oezil, l'insolence de Mueller, cette équipe a conquis son pays et la planète foot.
Et si l'Espagne a mis fin au rêve allemand en 1/2 (1-0), personne n'oubliera le 4-1 face à l'Angleterre et le 4-0 contre l'Argentine de Diego Maradona.
Les Bleus ressuscités
Laminée sur le plan sportif et moral après le "désastre de Knysna", l'équipe de France semble renaître des cendres de l'ère Domenech. Le responsable ? "Le Président" et nouveau sélectionneur, le si charismatique Laurent Blanc.
Le champion du monde 1998 a su pacifier les esprits. Antithèse de son prédécesseur tant dans la philosophie de jeu que dans la communication, Blanc a réussi à créer une nouvelle alchimie autour de rescapés du Mondial et de "bannis" relancés (Nasri, Benzema, Mexès).
Premiers de leur groupe de qualifications pour l'Euro 2012, les Bleus semblent sillonner la voie du rachat.
L'Inter Milan parmi les grands
L'Inter a retrouvé son statut de géant en signant un triplé en 2010, qui lui a permis de soulever le trophée de la Ligue des champions. Un triomphe dû à la persévérance du président Moratti, à un noyau de joueurs attachés au maillot et au redoutable technicien Jose Mourinho.
Effacés les nombreux accessits en Serie A et les retentissantes éliminations en Ligue des champions, l'Inter a réagi en réussissant un exploit que seuls Manchester United et Barcelone avaient réalisé dans un grand championnat.
En quittant l'Inter, Mourinho a laissé un héritage de prestige auquel n'a pas résisté son successeur Benitez.
Ludovic Perruchoud/agences