Lyon attend le Real, Chelsea en reconquête à Copenhague

L'Olympique Lyonnais participera mardi une huitième fois consécutive à un 8e de finale de la Ligue des Champions. La formation de Claude Puel s'avance déterminée vers son nouveau duel avec le Real Madrid. Le géant espagnol apparaît évidemment comme le favori de ce face-à-face d'autant qu'il aura l'avantage de jouer le match retour à domicile.

Mais l'OL a pour atout de n'avoir jamais perdu face aux "Merengue". En six rencontres entre les deux clubs, les Français affichent trois victoires et autant de nuls avec à chaque fois le même scénario: Lyon l'emporte à Gerland sans prendre de but, puis résiste à Bernabeu.

"Cette année, nous allons gagner, a déclaré le Madrilène Cristiano Ronaldo dans le quotidien espagnol As. L'an dernier, nous étions très proches de la victoire mais, cette année, ce sera complètement différent. Nous voulons aller en finale à Wembley. Je considère que nous sommes favoris."

Le "clasico" de la Ligue des champions

Tout commence par la phase de poule 2005-2006 avec une démonstration à Gerland en ouverture (3-0) et un match nul (1-1) au retour contre le Real des Galactiques de Zidane, Beckham, Raul Owen et Ronaldo. Un an plus tard, les deux formations croisent à nouveau le fer au même stade de l'épreuve: 2-0 pour l'OL à domicile, 2-2 à l'extérieur.

Devenus inséparables, les deux clubs se retrouvent à l'hiver 2010 et Lyon s'impose une nouvelle fois 1-0 à l'aller sur leur pelouse et font 1-1 au retour. "Il n'y a pas besoin de motivation et nous avons bien l'intention de récidiver", se régale d'avance l'avant-centre lyonnais Bafé Gomis.

Quant au président Jean-Michel Aulas, il joue les outsiders et soutient que "ce serait vraiment un exploit que d'accrocher le Real Madrid". Il admet certes que l'OL a "cette petite part de magie ou de superstition qui fait que cette série d'invincibilité existe", mais rappelle aussi que José Mourinho, entraîneur du Real, est invaincu contre l'OL qu'il a rencontré et battu en avril 2004 en quart de finale avec le FC Porto. "José Mourinho a beaucoup d'expérience et il sait comment gagner, provoque Ronaldo. Nous allons là-bas en sachant que Lyon est une équipe très difficile en Ligue des champions. Nous devons les "tuer". Si nous ne les "tuons" pas, ils vont le faire et nous allons nous retrouver dehors comme l'année dernière. Mais cette fois, nous allons arriver plus concentrés sur le terrain."

Benzema de retour à Gerland

Lyon abordera la rencontre sans Lisandro Lopez blessé à une cuisse mais avec l'élan d'une belle victoire 4-0 sur Nancy, la plus large de sa saison en Ligue 1. Arrivé au Real en été 2009 en provenance de Lyon où il a joué cinq saisons, Karim Benzema sera titulaire, en pointe.

Le 16 février 2010, Lyon l'avait emporté 1-0 au stade de Gerland et Benzema n'avait fait son apparition qu'à la 64e minute, remplaçant l'Argentin Gonzalo Higuain. "Cette année, le Real a ses chances, assure l'attaquant français, malgré six éliminations consécutives en huitième de finale. Cette année on marche très bien, et j'espère que cela va continuer."

Un Chelsea fragile en quête de rachat

Sur le papier, les "Blues", finalistes en 2008, cinq fois demi-finalistes, et quart de finalistes à huit reprises, sont indubitablement favoris. Mais Chelsea traverse une mauvaise passe avec son élimination aux tirs au but à domicile contre Everton en 16e de finale de la Cup et sa cinquième place en Premier League à dix points de Manchester United.

"Nous voulions conserver la Cup, c'est une compétition très importante pour nous mais nous devons maintenant nous tourner vers l'avenir et retrouver de l'énergie, a déclaré l'entraîneur Carlo Ancelotti. Ce n'est pas une période facile mais nous ne devons pas avoir peur d'aller à Copenhague."

Copenhague au rythme de la samba

A sa deuxième participation en Ligue des champions (les Danois ont atteint le 2e tour pour la première fois), Copenhague a posé bien des problèmes à d'autres grands d'Europe comme Manchester United qu'il avait battu il y a quelques années, ou Barcelone (1-1 cette saison). La peur est un sentiment que Stale Solbakken, l'énigmatique entraîneur norvégien de Copenhague, ne connaît pas depuis qu'il a été victime pendant une séance d'entraînement d'une crise cardiaque qui a mis fin à sa carrière de joueur.

Sous sa direction, l'équipe de Copenhague a ajouté un parfum sud-américain à la traditionnelle solidité défensive du football danois avec les Brésiliens Claudemir et Cesar Santin, ou encore le Costaricain Christian Bolanos. L'équipe danoise manquera peut-être de temps de jeu car elle n'a plus joué en compétition depuis début décembre à cause de la longue pause hivernale du football danois.

agences/ag