Lyon tient le Real en échec, Chelsea sans forcer

Le 9 mars dans son antre de Santiago Bernabeau, le Real aura l'occasion de s'ouvrir enfin les portes des quarts de finales après six tentatives infructueuses. Même si Lyon est une équipe capable de fulgurances, on voit mal comment cette qualification pourrait échapper aux Madrilènes. A Gerland, le Real fut bien l'équipe la plus incisive.

Les Madrilènes ont trouvé l'ouverture à la 65e par Benzema qui venait d'entrer en jeu. Ecarté du onze de départ au profit d'un Adebayor bien transparent, l'enfant de Lyon a tout d'abord gagné un ballon côté gauche avant d'être à la conclusion d'un mouvement conduit par Özil et Ronaldo.Benzema a eu la décence de ne pas célébrer ce but, inscrit contre le club qui l'a vu grandir.

Privé de leur meilleur joueur, l'Argentin Lisandro (blessé), les Lyonnais sont revenus au score à la 83e minute par Gomis. L'avant-centre a exploité une déviation dans les airs de Cris pour battre Casillas et offrir à ses couleurs une égalisation presque inespérée.

Un match retour aux allures différentes

Même si le but de Gomis a gâché la fête, Jose Mourinho ne regrettera pas sa soirée. Le Real a enfin marqué un but à Gerland après les trois défaites concédées en 2005 (3-0), 2006 (2-0) et

2010 (1-0). Ce but de Karim Benzema vaut vraiment de l'or dans la mesure où Lyon sera bien contraint d'ouvrir le jeu au match retour. Tel ne fut pas le cas l'an dernier. Cristiano Ronaldo devrait aussi bénéficier de ces espaces, qui lui ont manqué à Gerland.

Le souvenir de l'élimination de l'an dernier au même stade de la compétition était encore bien présent dans les têtes des Madrilènes. Ils ne se sont jamais vraiment libérés au cours d'une première période bien pauvre en occasions. L'unique est tombée à la 36e minute sur une rupture des Lyonnais. Casillas relâchait un centre de Bastos pour offrir à Bafe Gomis la balle de 1-0. Seulement, la "Panthère" envoyait - comme souvent - le ballon dans le ciel de Gerland. Galvauder une telle occasion dans un match aussi important révèle presque de la faute professionnelle. Mais Gomis en a l'habitude.

Un poteau et une latte sauvent Lloris

Sans doute conscient de n'avoir pas tenu leur rang en première période, les Madrilènes ont attaqué la seconde période avec d'autres intentions. Ainsi, Hugo Lloris était sauvé à deux reprises en l'espace de quelques secondes par ses montants, sur un coup-franc de Ronaldo tout d'abord (49e) et une tête de Sergio Ramos ensuite (50e). Ces deux actions devaient donner le ton.

Le Real hissait son niveau de jeu pour prendre enfin le match à son compte. Jusqu'au but de Benzema, il n'y avait plus qu'une seule équipe sur le terrain. Après l'ouverture du score, le tort des Madrilènes fut de ne pas chercher à enfoncer le clou.

Anelka met Chelsea en très bonne position

Chelsea a pris une option sans doute décisive sur une place en quarts de finale de la Ligue des champions, grâce à son succès 2-0 à Copenhague. Nicolas Anelka a marqué deux fois (17e/54e) pour les Londoniens de Carlo Ancelotti, qui misent tout sur cette épreuve. Un vieux rêve du richissime président du club Roman Abramovitch.

Sans donner véritablement l'impression de forcer, Chelsea s'est assuré assez facilement la maîtrise du jeu contre un adversaire inoffensif, ou presque. Evoluant en 4-4-2 avec un duo d'attaque Torres-Anelka, l'équipe anglaise a tranquillement tissé sa toile. Anelka ouvrait le score peu après le quart d'heure d'un tir croisé sur lequel le portier Wiland ne laissait pas une grosse impression.

Servi par Lampard, Anelka remettait le couvert peu après la reprise. Si le Français a démontré son efficacité, avec désormais sept buts à son actif cette saison en Ligue des champions, Fernando Torres n'a pas encore retrouvé son meilleur niveau, même s'il est apparu en progrès dans le jeu. L'Espagnol n'a pas encore marqué depuis son tranfert de Liverpool le 31 janvier pour une somme de 50 millions de livres. Il a bénéficié de quelques occasions à Copenhague, sans parvenir à ses fins.

si/hdel