Le Real Madrid, qui reste sur six éliminations d'affilée en 8e de finale de la Ligue des champions, reçoit mercredi (20h25, tsr2/tsrsport.ch/app. tsrsport) à ce stade de la compétition sa bête noire Lyon (1-1 à l'aller), dans un match capital pour la "maison blanche". Chelsea pour sa part n'a plus qu'à finir le travail à domicile après son succès 2-0 à Copenhague.
Sur les sept matches disputés entre Lyon et le Real depuis 2005, la balance penche en faveur du premier, avec trois victoires et quatre nuls. C'est déjà lui qui avait sorti le Real la saison dernière en 8es de finale (1-0, 1-1). Et le club espagnol s'est incliné lors de ses quatre dernières confrontations en matches aller-retour face à des formations françaises.
Mais une autre statistique penche du côté madrilène: le Real a remporté chacun des 21 matches disputés à domicile cette saison, toutes compétitions confondues, n'y encaissant que 8 buts.
Mourinho engagé pour inverser la tendance
José Mourinho, dont l'équipe est distancée en championnat par le FC Barcelone (5 points), joue sa saison mercredi, puisqu'il a été recruté précisément pour vaincre l'étrange malédiction qui fait buter le club le plus titré en C1 (neuf sacres) systématiquement sur les 8es de finale depuis six ans.
L'entraîneur portugais devrait pouvoir compter sur Ronaldo, a priori remis d'une blessure à la cuisse gauche, sans doute associé à Benzema, qui reste sur trois doublés consécutifs en Liga.
En face, Lyon enregistre les retours de son capitaine brésilien Cris en défense et de son meneur de jeu Gourcuff, alors que l'ailier Bastos est suspendu. Les joueurs de Lyon ont montré une grande maîtrise à Sochaux samedi en championnat (victoire 2-0) et semblent monter en puissance.
Chelsea a pour sa part déjà un pied en quarts de finale en s'étant imposé à Copenhague grâce à un doublé d'Anelka. L'entraîneur des "Blues" Carlo Ancelotti pourrait faire tourner son équipe en prévision de la réception de Manchester City dimanche en championnat, un choc important en vue du podium.
Didier Drogba en reconquête
Poussé sur le banc par l'arrivée de Fernando Torres au mercato d'hiver, Didier Drogba doit reconquérir sa place dans le onze de départ de Chelsea, qui affronte mercredi Copenhague en Ligue des champions. C'est impératif s'il veut éviter de faire les frais d'une recomposition de l'équipe l'été prochain.
Dans l'esprit de tout le monde, l'achat de la star espagnole à Liverpool pour la somme record de 58 millions d'euros (90 millions de francs) devait donner naissance à un duo explosif avec l'Ivoirien à la pointe de l'attaque des "Blues". Drogba lui-même avait rejeté toute inquiétude. "La concurrence? Il y en a toujours eu ici, et c'est pour ça que nous avons gagné autant de trophées", avait-il dit.
Mais Carlo Ancelotti avait d'autres idées. Au lieu de sacrifier Nicolas Anelka, qui faisait figure de victime désignée, c'est Drogba que l'entraîneur italien a décidé de reléguer sur le banc des remplaçants après une première tentative à trois attaquants (Anelka-Torres-Drogba) sanctionnée par une défaite à domicile contre Liverpool (1-0 le 6 février). L'Ivoirien n'était pas titulaire face à Fulham (0-0 le 14 février), ni à Copenhague lors du match aller des 8es de finale (2-0 le 22 février), ni contre Manchester United (2-1 le 1er mars).
Ce camouflet infligé à l'un des buteurs les plus prolifiques de la Premier League ces dernières années (93 buts depuis son arrivée de Marseille en 2004) n'a pas tardé à déclencher une vague de rumeurs sur un départ de la star, d'autant que la presse anglaise prête au milliardaire Roman Abramovich l'intention de profondément remodeler son effectif à l'intersaison.
Il n'a aucune envie de quitter Londres
Le problème est que Drogba n'a aucune envie de quitter Londres, où sa famille et lui-même se plaisent. Une seule solution donc, convaincre, balle au pied, le club de le garder à la fin de la saison, malgré ses 33 ans.
"J'ai tout ce dont je rêve à Chelsea. Je suis dans un grand club avec des coéquipiers formidables. La vie ici est parfaite pour ma famille. Il y a quelques années, j'aurais pu dire que je rêvais de jouer pour l'AC Milan, le Real Madrid ou Manchester United, mais maintenant je n'en ressens plus le besoin", a-t-il dit.
Drogba doit très sérieusement accélérer l'allure par rapport à un début de saison loin de ses standards: 10 buts seulement en Premier League, contre 29 en 2009-2010. Une méforme qui s'explique en grande partie par la sévère crise de malaria qui l'a mis sur le flanc pendant plusieurs semaines à l'automne.
La contre-attaque de l'Ivoirien a commencé contre Manchester United, où son entrée à l'heure de jeu a revitalisé le jeu des "Blues", finalement vainqueurs 2-1. Les occasions de briller restent nombreuses pour lui et son club car malgré la crise sportive qu'ils ont tous les deux traversée, le cru 2011 peut encore être exceptionnel.
Pratiquement qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions, le trophée qu'ils convoitent plus que tout autre pour ne l'avoir jamais remporté, les "Blues" et leur star africaine n'ont pas complètement renoncé à toute ambition en Championnat. Avec 9 points de retard, mais un match en plus à jouer et la perspective d'aller défier le leader Manchester United à Old Trafford, le coup est encore jouable. A condition que Drogba redevienne lui-même.
agences/dbu
Ligue des champions, 1/8 retour (08-16.03)
Bayern München - Inter MA 20h45 1-0
Manchester United - Marseille MA 20h45 0-0
Chelsea - FC Copenhague ME 20h45 2-0
Real Madrid - Lyon ME 20h45 1-1
Déjà joués:
BARCELONA - Arsenal 3-1 1-2
SHAKHTAR DONETSK - Roma 3-0 3-2
SCHALKE - Valencia 3-1 1-1
TOTTENHAM - Milan 0-0 1-0
Une minute de silence pour le Japon
Les matches de Coupes d'Europe disputés cette semaine seront précédés d'une minute de silence "en signe de soutien au Japon et de respect aux victimes" du séisme du 11 mars suivi d'un tsunami, a annoncé l'UEFA.
"Toute la famille européenne du football se tiendra unie sur le terrain cette semaine avant nos matches afin d'exprimer notre sympathie la plus profonde et notre plein soutien au peuple japonais, auquel nous souhaitons de conserver la force de régler les problèmes créés par la tragédie", a déclaré le président de l'UEFA Michel Platini.
"Joggi" Löw prolonge avec la Mannschaft
Le sélectionneur de l'équipe d'Allemagne Joachim Löw a prolongé son contrat avec la Fédération allemande (DFB) jusqu'à la Coupe du monde 2014 au Brésil. Âgé de 51 ans, il dirige la Mannschaft depuis juillet 2006.
Le contrat de Löw, prolongé l'été dernier, expirait après l'Euro 2012 en Pologne et Ukraine. L'ancien honnête joueur de 2e division allemand, au modeste passé d'entraîneur, a conduit l'équipe d'Allemagne à la 2e place de l'Euro 2008 et à la 3e place de la Coupe du monde 2010.