L'Inter sauve l'honneur italien et sort le Bayern

L'Inter Milan peut encore prétendre conserver sa couronne. Grâce à un excellent Eto'o, les Milanais ont décroché leur qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Battus 1-0 à San Siro, les tenants du titre se sont imposés 3-2 à Munich face au Bayern, qui s'était imposé 1-0 à l'aller.

Avec un but et deux assists dont cette passe en or pour le 3-2 de Pandev à la 88e, Eto'o fut le grand homme de ce match retour. Le Camerounais a très vite décelé les faiblesses de la défense adverse. Au Bayern, personne ne pouvait s'opposer à la verve du Camerounais qui avait déjà été étincelant au match aller.

Le Bayern a tout perdu

Menés 2-1 à la pause après avoir été une fois de plus trahis par leur gardien, les Milanais n'ont rien volé. A chaque fois qu'il décidèrent d'attaquer, leur supériorité fut évidente face à des Bavarois qui ne dépendent pratiquement que d'un seul joueur, Arjen Robben. Distancé en Bundesliga et sorti de la Coupe d'Allemagne, le Bayern a déjà tout perdu cette saison. Cette élimination risque de précipiter le départ de l'entraîneur Louis Van Gaal qui est déjà agendé pour la fin juin.

L'Inter a eu le bonheur d'ouvrir le score après moins de 180 secondes de jeu. Servi par Pandev en position illicite, Eto'o glissait le ballon entre les jambes de Kraft pour inscrire son huitième but de la saison en Ligue des champions.

Que d'occasions gâchées

L'euphorie ne durait pas longtemps dans le camp milanais. Une bourde de Julio César sur une frappe de Robben qui n'avait rien d'exceptionnelle permettait à Gomez d'égaliser. L'erreur du portier brésilien devait tout changer dans ce match que le Bayern avait abordé de la pire des manières. Robben et Ribéry trouvaient les espaces pour semer la panique dans la défense adverse. A la 31e, Robben, une fois encore, était l'artificier pour le 2-1 du Bayern. Le Néerlandais piquait cette fois sur le côté droit pour adresser une passe que Thiago Motta déviait dans les pieds de Müller, lequel ne laissait aucune chance à Julio César.

Ribéry (35e), Müller qui trouvait le poteau (40e), et Robben (43e) avaient l'occasion d'assurer définitivement la qualification du Bayern Munich avant la pause. Les trois occasions qu'ils galvaudaient procuraient un dernier souffle de vie au Champion en titre. Un souffle qui devenait bien plus grand après l'égalisation de Sneijder à la 63e minute. Le Néerlandais, très discret jusque là, armait une frappe imparable après un service du formidable Eto'o. Tout devenait bien plus compliqué pour le Bayern qui perdait de surcroît son arme fatale Robben, sorti sur blessure à la 68e.

Hernandez bourreau de l'OM

Marseille n'est pas passé loin de l'exploit à Old Trafford. Mais c'est Manchester United qui jouera les quarts de finale de la Ligue des champions. Grâce à un doublé de son attaquant mexicain Javier Hernandez (5e/75e), Manchester United a battu Marseille 2-1 et s'est qualifié difficilement pour les quarts de finale. "Chicharito" constitue vraiment l'une des grandes révélations de la saison du côté d'Old Trafford.

Man U est bien mieux entré en action que son adversaire, qui a semblé impressionné par l'environnement d'Old Trafford. Il ne fallait ainsi que cinq minutes aux Anglais pour déchirer la défense marseillaise, au terme d'un superbe mouvement amorcé par Rooney, poursuivi par Giggs et Rooney encore et conclu par Hernandez, qui avait une fois encore relégué Berbatov sur le banc des remplaçants.

Pour l'honneur

L'OM a mis longtemps à digérer cette entame difficile et à retrouver ses esprits. Multipliant les mauvais choix et les passes hasardeuses, les hommes de Deschamps ont passé une première demi-heure très pénible, avant de connaître une nette embellie avant la pause, marquée par trois occasions nettes pour Diawara (36e), Cheyrou (39e) et Rémy (42e).

Après le thé, Marseille continuait à se montrer dangereux contre des Mancuniens branchés sur courant alternatif, partagés entre l'envie d'assurer et celle d'aller inscrire un deuxième but. Malgré une charnière centrale parfois hésitante à l'image de Brown, l'équipe de Sir Alex Ferguson tenait son os. Rémy créait souvent le danger sur les côtés, mais en vain.

Peu après une frappe trop molle de Cheyrou, Man U tuait le match. Lancé par Valencia côté droit, Giggs servait Hernandez sur un plateau pour le 2-0 (75e). Les nerfs des supporters rouges ne se détendaient que l'espace de quelques minutes. Sur un corner de Valbuena, Brown trompait son gardien pour remettre la qualification à portée des champions de France (82e). Hélas pour les Phocéens, l'espoir de réaliser l'exploit ne se concrétisait pas

si/lper