Le Real et Chelsea se qualifient pour les quarts

Enfin! Le Real Madrid a fini par terrasser sa "bête noire" européenne, Lyon, avec un très net succès mercredi au stade Santiago-Bernabeu (3-0) et s'est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions après six claques consécutives en huitièmes.

Un but de Marcelo, après un superbe une-deux avec Cristiano Ronaldo (37), un nouveau but de l'ancien Lyonnais Karim Benzema (66) et une "mise à mort" de Di Maria ont permis au Real de conforter tranquillement son léger avantage de l'aller (1-1).

Le Real Madrid n'avait jamais battu Lyon dans l'épreuve (trois défaites et quatre matches nuls) et finissait par se demander, saison après saison, s'il reverrait un jour les quarts de finale dans "sa" compétition, avec neuf trophées remportés.

Le président Florentino Perez, obsédé par la quête de la "Decima" (la dixième C1 du club), a engagé l'entraîneur José Mourinho, double vainqueur de l'épreuve (en 2004 avec Porto et l'année dernière avec l'Inter Milan) pour enfin franchir cette barrière maudite. De son côté, Lyon n'a pas réédité son exploit de la saison dernière, quand il était venu chercher sa qualification pour les quarts de finale dans ce même stade (1-1).

Marcelo dans tous les bons coups

Le but encaissé au match aller (1-1), signé Karim Benzema, aura beaucoup pesé face à une équipe jouant sans la nécessité de marquer à domicile et qui ne s'est pas ruée à l'attaque. Le Real Madrid a pourtant attaqué assez fort la rencontre, mettant la pression sur les Lyonnais et montrant ainsi qu'il n'était pas disposé à jouer le 0-0 comme l'avait pronostiqué le président de Lyon, Jean-Michel Aulas. Le Brésilien Marcelo, dans tous les bons coups, a offert les premières frayeurs à l'OL avec une tentative repoussée par Lovren, puis une frappe vicieuse détournée par Lloris (4e).

Après 10 minutes de jeu, le rythme retombait terriblement et Lyon en profitait pour se montrer. Bien servi par Cissokho, Delgado enroulait bien sa frappe et forçait Casillas à se détendre (22e). Mais le Real reprenait les choses en mains, avec Cristiano Ronaldo, d'abord sur une frappe puissante (27e) puis sur un double contact somptueux, mettant Marcelo dans une situation idéale pour marquer. Le Brésilien éliminait Lovren d'un crochet et trompait Lloris (37e).

Benzema, d'une reprise un peu manquée, obligeait ensuite Lloris à une parade somptueuse (41e). En seconde période, le Real s'affirmait nettement dans le jeu et allait logiquement creuser l'écart, assurant sa qualification.

Après une longue ouverture de Marcelo, Benzema récupérait le ballon et, comme il en a pris l'habitude en Liga, battait avec sang froid le gardien adverse (66e). Le Real, complètement à l'aise devant un public aux anges, gonflait un peu plus le score par le véloce ailier argentin Angel Di Maria, après une habile déviation de la tête d'Özil (76e).

Chelsea sans briller

Sans surprise, Chelsea a composté son billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Mais la manière n'a pas été au rendez-vous à Stamford Bridge, où les stars des Blues se sont contentées d'un modeste 0-0 contre le FC Copenhague.

Les Londoniens avaient effectué l'essentiel du chemin en s'imposant 2-0 à l'aller au Danemark. Chez eux, devant leur public, il leur a manqué un soupçon de détermination dans le dernier geste pour concrétiser leurs occasions.

Anelka, bourreau des Danois à l'aller, a fait preuve d'une certaine maladresse en plusieurs circonstances. Le controversé attaquant français a été remplacé à la 68e par Torres, qui n'a toujours pas inscrit le moindre but depuis son transfert de Liverpool en six tentatives.

Didier Drogba, lui aussi, semble actuellement boudé par la réussite. L'attaquant ivoirien n'a plus trouvé le chemin des filets depuis neuf matches. Carlo Ancelotti peut légitimement se poser des questions sur ses attaquants. Chelsea devra hausser le niveau de son jeu au prochain tour.

Quant au FC Copenhague, il s'est davantage illustré par la couleur de ses maillots - un rose fuchsia pour le moins voyant - que par ses prouesses sur la pelouse. Un coup franc de N'Doye sur le poteau a constitué sa seule possibilité de marquer.

agences/tai