Zurich subit et coule sous la pression bavaroise

A moins de l'un des retournements de situation le plus improbable de l'histoire, le FC Zurich ne jouera pas une deuxième fois la Ligue des Champions. La défaite 2-0 concédée face au Bayern interdit pratiquement tout espoir.

Un résultat logique

A Munich, la formation d'Urs Fischer s'est inclinée sur des buts de Schweinsteiger (8e) et Robben (72e) lors de ce match aller des playoff. Elle ne méritait pas un autre sort dans la mesure où elle fut bien trop timorée. Sans

doute impressionnés par le cadre et le renom de l'adversaire, les Zurichois ne se sont jamais vraiment "lâchés". On espère qu'ils laisseront leurs complexes aux vestiaires mardi pour que le match retour au Letzigrund ne s'apparente pas à un pensum.

Sans toucher au génie, le Bayern Munich a assuré l'essentiel dans ce match qui était, de l'aveu de son entraîneur Jupp Heynckes, celui de tous les dangers. Auteur d'un but et d'un assist, Arjen Robben fut le meilleur homme du match malgré la qualité de l'opposition offerte par Ricardo Rodriguez. Quant à Franck Ribéry, qui rêve de témoigner de la constance d'un Messi, on ne sait pas si briller un seul quart d'heure suffit à contenter son entraîneur et ses dirigeants.

Un but d'entrée

Le FCZ n'aura pas tenu dix minutes. A la 8e, Robben, de la gauche, trouvait sur son centre la tête de Schweinsteiger pour l'ouverture du score. Impuissant face à la reprise du demi bavarois, Leoni peut regretter son manque de résolution quelques secondes plus tôt. Il aurait dû, en effet, aller cueillir le ballon sur le premier corner bavarois, une intervention qui aurait interdit le prolongement de l'action.

Quatre minutes plus tard, le Valaisan était plus inspiré devant Lahm qui avait percé une défense aux abonnés absents dans ce premier quart d'heure. Malgré l'évidente supériorité territoriale adverse, les Zurichois pouvaient mieux respirer au fil des minutes. Le déchet accusé par un Ribéry et un Gomez facilitait, il est vrai, leur tâche.

Urs Fischer avait, bien sûr, adopté un dispositif très prudent. L'entraîneur avait demandé à Mehmedi d'évoluer pratiquement à la hauteur de ses demis pour laisser le seul Chermiti à la pointe de l'attaque. Le Tunisien s'illustrait d'entrée de jeu avec sa reprise de la tête de la 5e minute qui inquiétait réellement Neuer sur un centre de Rodriguez, dont le culot ne cesse d'étonner. Opposé à Robben, le Champion du monde M17 démontrait à l'Arena pourquoi il avait relégué sur le banc Ludovic Magnin. Il n'a jamais refusé le combat face au Néerlandais.

Le quart d'heure de Ribéry

Sans doute sermonné à la pause par Jupp Heynckes, Franck Ribéry attaquait la seconde période  dans d'autres dispositions. Le Français sortait le grand jeu en offrant un véritable caviar à Gomez (51e), en armant une frappe que Leoni ne pouvait que détourner dans les pieds de Lahm (53e) et en trouvant le poteau sur un coup-franc (60e). Par miracle, le score ne bougeait pas.

Incapable de porter le jeu dans le camp adverse, le FCZ était vraiment dans les cordes. Le coup de grâce survenait à la 72e minute avec une frappe de Robben, servi par Gomez, qui abusait un Leoni dont la responsabilité est clairement engagée sur ce but.

Heynckes: "Il faut accélérer le rythme"

Jupp Heynckes (entraîneur du Bayern): "Le résultat est OK mais nous devons être encore plus concentrés, agressifs et surtout jouer plus vite. L'équipe savait que c'était un match important pour nous. On a bien commencé durant les 20 premières minutes en s'offrant de bonnes occasions. Il faut savoir saisir les opportunités. Contre une telle équipe, il faut accélérer le rythme."

Karl-Heinz Rummenigge (président du Bayern Munich): "Avec ce 2-0 nous avons d'excellentes chances d'entrer en Ligue des Champions. Durant la seconde période, on a bien joué, on a dominé et on s'est créé beaucoup d'occasions. Auparavant, on n'avait pas été assez actif. On doit se concentrer désormais sur le match retour à Zurich où on pourrait marquer un ou deux buts".

agences/bond