Le miracle du Letzigrund n'a pas eu lieu: le FCZ défait 1-0

La partie a été décidée prématurément, puisque Gomez enfonçait le clou dès la 7e. Comme prévu, il n'y a donc pas eu de miracle pour le FC Zurich.

Eliminer les Allemands aurait constitué l'une des plus grosses surprises de l'histoire des Coupes d'Europe. Mais l'obstacle bavarois s'est avéré bien trop haut pour une équipe décimée par les

absences et en panne de confiance après un début de championnat décevant. Pour pouvoir ne serait-ce qu'entretenir l'illusion, l'équipe d'Urs Fischer devait absolument marquer en premier, histoire peut-être de faire un peu douter un Bayern certain de sa supériorité.

Mais au lieu de cela, les derniers espoirs se sont envolés après sept minutes de jeu! Le temps pour les visiteurs d'inscrire un but très simple par Gomez, lancé dans l'axe depuis la droite par Müller. Celui-ci avait profité d'une approximation de Rodriguez au marquage. Le jeune champion du monde M17, excellent à l'aller face à Robben (ménagé mardi soir en raison de problèmes dorsaux), a éprouvé davantage de peine face à Müller, meilleur marqueur de la dernière Coupe du monde.

Qui va piano, va sano

A 3-0 sur l'ensemble des deux confrontations, les Allemands n'avaient dès lors nul besoin de forcer leur talent. Les joueurs se sont souvent contentés de faire tourner le ballon, avec un engagement physique tout relatif. Les Munichois avaient sans doute déjà en tête leur déplacement de samedi à Kaiserslautern lors de la 4e journée de Bundesliga. Et comme, en face, les Zurichois n'arrivaient pas à réussir des actions construites, le match a rapidement pris des allures de rencontre de préparation, ou de partie sans enjeu.

Seules les attaques de Frank Ribéry ont donné du rythme à la rencontre. Le Français a retrouvé son panache qui lui faisait parfois défaut depuis la Coupe du monde sud-africaine et a souvent montré sa volonté de marquer. Philippe Koch, chargé de contenir "Scarface", vivait donc un vrai supplice durant la dernière demi-heure.

Si l'entraîneur allemand Jupp Heynckes a transpiré, c'était surtout le fait de la moiteur quasi tropicale de la soirée zurichoise, et non la menace représentée par le FCZ. En première mi-temps, un léger frisson a parcouru la défense bavaroise à deux reprises seulement, chaque fois sur des balles arrêtées. Mais Neuer a ensuite été réduit au chômage technique.

si/hdel