Bâle redescend sur terre. La "faute" au Benfica

Revenu d'Old Trafford des rêves étoilés de huitièmes de finale plein la tête, le FC Bâle est retombé sur terre, à sa place. Cette défaite 2-0 face au Benfica, si elle n'est pas éliminatoire, ramène le club rhénan à la réalité. Selon toute vraisemblance, c'est en Europa League et pas en Champions League que le FCB poursuivra sa saison européenne au printemps prochain. A moins que...

On le sait, les Bâlois sont capables d'exploit, ils l'ont prouvé à Manchester. Face au club lisboète, ils en ont malheureusement été très loin. La légende Karl Odermatt l'a dit après le match, "Troisième du groupe, Bâle est à sa place. Les Portugais ont été plus forts, plus rapides et simplement meilleurs". Aussi simple que ça.

Le premier but lusitanien illustre d'ailleurs parfaitement cela, avec un Benfica triangulant à merveille à l'orée de la surface bâloise. Aimar qui passe au centre pour Rodrigo, qui laisse passer pour Bruno César, qui n'a ensuite "plus qu'à" ajuster Sommer dans le petit filet. Magnifique.

Le Benfica a parfaitement joué le coup

Face au grand Benfica (32 titres de Champion du Portugal), plus grand club du monde avec ses 220'000 membres, le FC Bâle n'a cette fois pas été à la hauteur pour la première européenne de son adjoint devenu coach Heiko Vogel. On dira aussi que les Lisboètes, très à l'aise dans le jeu court à passes rapides, ont parfaitement joué le coup, ne laissant que peu d'espaces aux Rhénans.

Et comme Xhaka et Huggel n'ont guère brillé, les Portugais ont très souvent pris le meilleur à mi-terrain. Seul Shaqiri, sur son côté droit, est quelque fois parvenu à semer le trouble dans le camp portugais, mais ses tentatives n'ont pas souvent trouvé le cadre des buts d'Artur, ma foi peu inquiété lors de la soirée.

Quinze matches sans défaite cette saison

Mais Bâle n'a pas à rougir de cette défaite face aux "Aguias" (réd: Aigles). Certes, il y a de la qualité dans la troupe du Parc St-Jacques, mais c'est juste incomparable avec celle du coach Jorge Jesus. A Bâle, il n'y a ni Aimar, ni Gaitan ou encore moins Cardozo (auteur du deuxième but sur un coup-franc ras-terre qui a transpercé aussi bien le mur bâlois que Sommer...).

Et ce n'est certainement pas pour rien que le Benfica reste désormais sur 15 matches sans défaite, dont 10 succès. Autant dire que c'était mission quasi impossible pour un Bâle "moyen".

Reste qu'avec 4 points au compteur, tout reste parfaitement jouable pour des "rotblau" qui auront l'occasion de prendre leur revanche dès le prochain match, à Lisbonne. Et qui sait, peut-être que le FCB nous refera le coup de Manchester...

Ce que les Bâlois en ont pensé...

HEIKO VOGEL (nouveau coach FCB): Je suis très satisfait de notre partie, mais pas du tout du résultat. Nous ne pouvions pas gagner contre une équipe très forte, très bien organisée en dé fense et qui peut s'appuyer, en attaque, sur des joueurs capables de faire la différence. Nous n'avons pas su saisir notre chance. Nous avons tout de même réussir à tenir le rythme. /si

XHERDAN SHAQIRI: Chacun a pu voir que nous avons livré une bonne prestation. Et si nous continuons à jouer de la sorte, je suis persuadé que nos chances de qualification restent intactes.

MARCO STRELLER:

Nous aurions pu gagner, mais nous avons perdu. A ce niveau-là, de petits détails font la différence. On a tout de même vu que le FC Bâle est capable de rivaliser avec chaque adversaire dans cette compétition. De plus, on acquiert de l'expérience, et au final, on va en profiter, j'en suis sûr. Le changement d'entraîneur? Notre défaite ce soir n'a rien à voir avec ça. Le travail avec Heiko Vogel est quasiment le même que celui avec Thorsten Fink, à quelques rares exceptions près. Il n'y a donc rien à aller explorer dans cette voie-là...

YANN SOMMER (gardien FCB): Nous avons joué un bon match, et avons eu beaucoup d'occasions (sic!). Mais à ce niveau- là, en Champions League, l'efficacité devant le but fait toute la différence. On l'avait déjà vu à Manchester, où ils avait marqué 3 fois sur 3 occasions. Nous avons eu peut-être un peu plus d'espaces en Angleterre. Normalement, c'est l'équipe recevante qui doit faire le jeu. Là, face à ce Benfica-là, c'était juste très difficile.

JACQUES ZOUA (attaquant FCB): Benfica a mérité sa victoire. A nous, il nous reste beaucoup de travail, sinon ça va être très dur... Mais la qualification reste encore possible. Les Portugais ont été bien en place tout le match. Nous, on ne s'est pas donné à fond.

Pendant ce temps-là, dans le camp portugais...

AXEL WITSEL (demi belge du Benfica): Nous sommes venus pour gagner, et c'est fait. L'objectif est donc atteint. On savait que cette équipe de Bâle, après son nul 3-3 à Manchester, pouvait être difficile à jouer, surtout sur les cô tés, et notamment à droite avec le "petit" (réd: Shaqiri, sic!), qui est un très bon joueur. Nous sommes maintenant 1ers du groupe, ce qui est bien, mais il faut rester très concentré.

JORGE JESUS (coach Benfica, exclu en fin de match pour réclamations): Je suis bien sûr satisfait du résultat, même si la qualification pour les 1/8 n'est pas encore en poche. Bâle peut encore nous mener la vie dure. Nous avons joué intelligemment, derrière notamment, en gardant le ballon. /si

Bâle, Daniel Burkhalter

Rooney sauve ManU

Manchester United a dû trimer pour battre Otelul Galati (0-2) et se replacer dans le groupe C de Ligue des Champions. Les Anglais n'ont dû leur salut qu'à deux penalties de Wayne Rooney dans la dernière demi-heure. L'attaquant international anglais, qui s'est morfondu samedi dernier dans les tribunes d'Anfield jusqu'à la 70e minute du derby face à Liverpool (1-1), a une nouvelle fois été la carte maîtresse du coach écossais.

L'international anglais s'est procuré les meilleures opportunités de sa formation - coup-franc de 25 mètres détourné par Brank Grahovac (28e) et frappe à côté en se retournant (62e) - et a décanté la situation sur un penalty stupidement concédé par le stoppeur Sergiu Costin (64e).

Rooney a également scellé le score en transformant la sanction suprême qu'il avait lui-même obtenue dans les arrêts de jeu. Si l'ouverture du score de "Shrek" a récompensé à juste titre la domination des Anglais, la fin du match a failli se transformer en calvaire. L'expulsion de Nemanja Vidic pour un tacle beaucoup trop aérien (67e) a en effet redonné de la vigueur aux Roumains. Marius Pena a manqué la balle de l'exploit à huit minutes du coup de sifflet final en ne croisant pas assez sa volée.

si/bao