Le FC Bâle n'en finit plus de rêver

Le FC Bâle fera le voyage de Munich le 13 mars avec rien d'autre que la qualification en ligne de mire! Et après avoir vaincu, avec la manière qui plus est, le grand Bayern (1-0), les raisons d'y croire sont bel et bien réelles. 

Décomplexés, les Rhénans ont su oublier la réputation et le palmarès de leur adversaire pour jouer crânement leur chance. Comme face à Manchester United en décembre, la formation d'Heiko Vogel n'a rien eu à envier au quadruple vainqueur de la compétition.             

Avec un soupçon de réussite en plus, le FCB aurait même pu aborder le match retour avec un avantage plus important si Frei et Dragovic n'avaient pas trouvé les montants du portier bavarois.

Coaching gagnant de Vogel      

Ancien de la maison munichoise, Heiko Vogel a pu prouver qu'il a bien retenu les leçons apprises chez le "Rekordmeister". Son coaching a été décisif.   

A 25 minutes du terme, Vogel faisait entrer en jeu Stocker avant de remplacer Shaqiri par Zoua à la 83'. Trois minutes plus tard, le Camerounais servait son partenaire qui glissait le cuir entre les jambes de Neuer pour le 1-0.         

Souvent décrié pour ne pas avoir été joueur professionnel, mais toujours soutenu par ses joueurs, Heiko Vogel a su faire taire les sceptiques sur ce seul match. Il aura l'occasion de définitivement les convaincre le 13 mars.

Sommer, mur infranchissable    

Si le FCB peut désormais rêver à une accession aux quarts, c'est aussi en grande partie à Yann Sommer qu'il le doit. Le dernier rempart bâlois s'est montré irréprochable mercredi.       

Ribéry, Alaba, Gomez, Rafinha et Lahm se sont tour à tour cassés les dents sur le talent du gardien de l'équipe de Suisse M21. Ce dernier n'a pas non plus hésité à payer de sa personne pour garder son but inviolé, notamment sur une charge de Mueller à la 72'.      

En pleine ascension cette saison, Sommer a poursuivi sur sa lancée. Il ne serait pas étonnant que de grands clubs d'Europe aient déjà un oeil sur lui.

Ce qu'ils ont dit

VALENTIN STOCKER: "C'est vraiment beau que mon but ait été celui de la victoire. Nous avons battu le grand Bayern. Mais ce n'est de loin pas fini, il y a encore un match retour. C'est quand même une grande joie. Je suis aussi heureux car je dois me battre avec quelques douleurs (réd.: il a été blessé durant dix mois)."                                                        

XHERDAN SHAQIRI: "Je suis content du résultat. Au final, nous avons cueilli la victoire en équipe. Jouer contre le Bayern était particulier pour moi. Mais il reste un match retour. Je vais essayer de réussir une bonne performance à cette occasion." 

HEIKO VOGEL: "Nous sommes très heureux, évidemment. Toute l'équipe affiche une incroyable volonté, nous avons confiance en nous. Tout le monde prend du plaisir à la tâche, on s'amuse. Bien sûr, ce n'est rien sans le talent et les qualités de chacun. Nous sommes fiers et nous avons le droit de l'être!"                                     

YANN SOMMER: "Je veux adresser un grand compliment à l'équipe. Elle s'est battue jusqu'au bout. La chance était de mon côté. On a besoin de cette chance dans les grands matches comme la Ligue des champions. Je suis vraiment content et fier que cela se soit passé ainsi. (A propos du choc avec Mueller): ça m'afait un peu mal. Mais on a gagné, alorsça va (rires)!"   

JACQUES ZOUA: "Ma passe de but? Je suis avant tout content pour le groupe. Tant mieux si je peux aider. Je suis entré sur le terrain en me disant qu'il y avait la place pour faire quelque chose de bien. Nous avons toujours cru en nous, nous avons les qualités pour faire bonne figure contre les grandes équipes. Mais le plus difficile reste à venir avec le match retour à Munich."                                        

FABIAN FREI: "On a été très compacts défensivement. On a fait un premier pas vers les quarts. On a aussi la chance d'avoir un super gardien avec nous. Je pense qu'on peut être content avec ce1-0. Au retour, ça sera au Bayern de tenter quelque chose. Nous aurons moins la pression avec ce résultat de 1-0."

Bâle, Axel David