Le FC Bâle n'a pas peur du grand Bayern

Le FC Bâle a rendez-vous avec l'histoire mardi soir. Le club rhénan peut encore rêver d'une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, après son succès 1-0 lors du match aller des huitièmes. Mais les Bavarois ont bien l'intention de faire vivre l'enfer à leurs hôtes.

Pour le Bayern Munich,  la défaite à Bâle a été une bonne piqûre de rappel pour un club qui ne veut en aucun cas manquer le rendez-vous de la finale, le 19 mai dans son antre de l'Allianz Arena. Les Bavarois n'ont donc pas fait les choses à moitié pour préparer la réception du FC Bâle,  avec une sévère déculottée administrée à Hoffenheim (7-1 avec un triplé de Gomez et un doublé de Robben) en Bundesliga.

Rien de mieux pour retrouver la confiance en attaque avant un match où il ne faudra surtout pas gamberger devant le but adverse. Autre bonne nouvelle pour Juup Heynckes, le retour du métronome Bastian Schweinsteiger, qui devrait être titulaire après cinq semaines et demie d'absence (cheville).

Mais Bâle, solidement accroché à la première place de son championnat, a le vent en poupe et comptera encore sur le vétéran Alexander Frei (32 ans), auteur de 5 buts en Ligue des champions cette saison, pour contrarier les plans bavarois.

"Rien au monde ne me fait trembler", assure d'ailleurs l'entraîneur du FC Bâle Heiko Vogel, fort de son avantage acquis au match aller.

Avec le carton réalisé samedi, les

Munichois se sont relancés dans leur championnat et ont lancé un message à l'adresse des Suisses, avec comme porte-voix Mario Gomez, auteur d'un triplé, et Franck Ribéry, passeur décisif sur trois buts avant d'inscrire le sien.

"Ce ne sera pas Hoffenheim, mais le FC Bâle"

"Rien au monde ne me fait trembler. Il n'y a aucune raison à cela", a pourtant martelé Heiko Vogel. Le jeune milieu de terrain Granit Xhaka (champion du monde des moins de 17 ans en 2009 avec la Suisse) a même lancé crânement du haut de ses 19 ans: "Mardi, ce ne sera pas Hoffenheim mais (le FC) Bâle qui jouera à Munich", selon des propos accordés à la NZZ am Sonntag.

Contrairement à son jeune coéquipier, l'expérimenté attaquant Marco Streller, 30 ans, a préféré parler sur le ton de la sagesse, se voulant plus prudent, appelant à rester "modeste". "Nous jouons contre une super équipe, mais avons quand même nos chances", a-t-il déclaré. Autre attaquant vedette et cadre du club, Alexander Frei, 32 ans, pense que Bâle devra marquer pour assurer sa place en quart, refusant de se contenter du score de l'aller: "Nous avons toujours la capacité offensive de marquer un but. C'est particulièrement important pour un match de huitième de finale à l'extérieur, car si nous voulons avancer, nous devons marquer un but".

Alex Frei, baroudeur et fin connaisseur du football allemand pour avoir joué sous le maillot de Dortmund, sait que le Bayern ne va pas se rendre sans combattre, dans une Allianz-Arena qui accueillera le 19 mai la finale de la Ligue des champions.

Des jeunes très convoitées

Le parcours du FC Bâle en Ligue des champions (et notamment la très médiatique élimination en poules du géant Manchester United) a par ailleurs donné un gros coup de projecteur sur les talents formés au club suisse. Outre Xherdan Shaqiri (20

ans), qui jouera au Bayern la saison prochaine, d'autres joueurs, tels le gardien Yann Sommer (23 ans), les milieux Fabian Frei (23 ans) et Granit Xhaka, sont désormais sur les tablettes de grands d'Europe.

Shaqiri, loué pour son intelligence de jeu et son sens du dribble, a ainsi été récemment qualifié par le directeur sportif du Bayern, Christian Nerlinger, d'"un des talents les plus courtisés du football européen". Si le FC Bâle, premier club suisse qualifié en 8e de finale de la Ligue des champions, passe la marche supérieure, il aura du mal à garder tous ses talents à l'intersaison.

afp/ag