Allemagne: Affamé par deux dernières saisons de disette, le Bayern Munich s'est lâché en dépensant 70 millions d'euros, dont 40 pour l'Espagnol Javi Martinez (Athletic Bilbao). Une somme colossale (record de la Bundesliga) pour un milieu défensif de 23 ans talentueux mais au CV pour l'heure modeste. Le Bayern a également engagé le Croate Mario Mandzukic et le jeune Suisse Xherdan Shaqiri.
Dortmund s'était offert Reus en janvier pour 17 millions. Une dépense compensée financièrement par le départ du Japonais Kagawa (15 millions) à Manchester United. Schalke 04 a perdu Raul et Jurado mais récupère Afellay (Barcelone) en prêt.
Reus parti, Mönchengladbach s'est payé l'attaquant néerlandais Luuk de Jong (15 millions), venu s'ajouter au Suisse Granit Xhaka (8,5 millions) et au défenseur central espagnol Alvarez Dominguez (8 millions).
Autre transfert notable, le retour à Hambourg de Rafael Van der Vaart.
Angleterre: Les clubs anglais ont encore dépensé sans compter pour se renforcer (plus de 400 millions d'euros) et le transfert le plus sensationnel a été celui de Van Persie d'Arsenal à Manchester United pour 30 millions d'euros. MU a également engagé Kagawa, alors que son voisin City a eu plus de difficultés mais a finalement enregistré les signatures de Sinclair, Maicon, Rodwell et Nastasic.
Chelsea a réussi un recrutement impressionnant offensivement avec Hazard, Oscar, Moses et Marin pour près de 80 millions d'euros. A Arsenal, on s'est consolé avec les arrivées du Français Giroud, de l'Espagnol Cazorla et de l'Allemand Podolski.
Tottenham a perdu Modric et Van der Vaart mais a engagé Adebayor, Lloris et Dempsey, alors que Liverpool a fait plusieurs paris avec Sahin, Allen et Borini. Les Queens Park Rangers ont été très actifs avec 10 nouveaux joueurs dont Granero, Bosingwa, Mbia ou Julio Cesar.
Espagne: Vache maigre oblige, les clubs espagnols n'ont recruté que pour quelque 120 millions d'euros, loin de la Premier League, et le départ de Javi Martinez au Bayern a fait du bruit. Même les deux géants se sont renforcés de manière très ciblée. Le Real a fini par acquérir le Croate Modric pour 30 millions plus les bonus, au terme de longues négociations avec Tottenham, et a obtenu de Chelsea le prêt du Ghanéen Essien.
Le Barça a lui trouvé avec Jordi Alba, acheté 14 millions à Valence, un digne remplaçant à Abidal, transplanté du foie en avril. S'ajoute à cela l'arrivée du Camerounais Song (Arsenal).
Valence annonce l'arrivée de Joao Pereira et de Cissokho. Malaga est rentré dans le rang avec les départs de Cazorla (Arsenal), Rondon (Rubin Kazan) et Mathijsen (Feyenoord), même si Saviola (Benfica) et Santa Cruz (Manchester City) l'ont rejoint.
Italie: L'AC Milan symbolise l'été compliqué qu'a vécu le Calcio, en se faisant piller de ses meilleurs joueurs: Ibrahimovic et Thiago Silva au PSG, Cassano chez le voisin intériste. En échange, les Rossoneri ont notamment fait venir Niang, jeune espoir en provenance de Caen, et Bojan (Roma). A noter aussi les arrivées de Montolivo (Fiorentina) et Nigel de Jong (Manchester City).
Côté Inter, Cassano (arrivé en échange de Pazzini), le retour de prêt de Coutinho et Gargano (Napoli) étoffe le contingent.
La Juve a fait revenir Giovinco après l'avoir prêté ces dernières saisons, et a acheté la doublette de l'Udinese, Asamoah et Isla (18 millions d'euros pour les deux).
La Fiorentina a été active avec les arrivées d'Aquilani, Borja, El Hamdaoui et le retour de Toni. Et malgré les assauts répétés de la Juve et de City, Jovetic n'a pas encore quitté le navire.
Autres arrivées notables: Destro (Roma), Immobile (Genoa) et Insigne (Napoli): que des joueurs nés entre 1990 et 1991 présentés comme l'avenir du foot italien.
France: Même si le marché des transferts n'est pas encore fermé, un club se détache sans grande surprise. Le Paris SG a dépensé plus de 130 millions d'euros cet été, engageant entre autres Ibrahimovic, Thiago Silva et, plus récemment, l'international néerlandais Van der Wiel (Ajax).
afp/fayet
Platini et le Fair-Play financier
"J'ai parlé avec tous les grands patrons des clubs en Europe, j'ai même parlé avec les patrons de Manchester City à Abou Dhabi, et tout le monde veut le respecter, ce fair-play financier, mais certains montrent qu'ils ne le veulent pas, le nom que vous avez cité en fait peut-être partie (ndlr: en parlant du PSG)", a-t-il développé.
"Celui qui ne respectera pas le fair-play financier aura des problèmes, que ce soit un club français, anglais, géorgien, tout le monde sait où on va", a encore martelé l'ancien capitaine des Bleus. "Nous ne reviendrons jamais en arrière sur le fair-play financier, cette mesure avait été décidée à l'unanimité des clubs, c'est une révolution dans le foot européen et nous la ferons", a-t-il insisté. "Nous avions laissé un délai, 3-4 ans pour que ça se mette en place, maintenant nous allons commencer à travailler", a-t-il ajouté.
"Il y a besoin du fair-play financier, a insisté le secrétaire général de l'UEFA, Gianni Infantino, présent aux côtés de M. Platini. Les pertes financières des clubs sont stabilisées, mais à un niveau historique et dangereux, avec 1,7 milliard d'euros de pertes en 2011".
La mise en place progressive du cadre du fair-play financier a déjà eu des effets, M. Infantino notant un "ralentissement de l'activité des transferts, avec pour le mercato hivernal 2012 une baisse de 20% comparée à la période 2008-11, et pour le mercato estival 2012, même s'il n'est pas encore complètement terminé, une baisse de 22% par rapport à la période 2008-11".