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Manchester City vers un deuxième fiasco?

Roberto Mancini, l'entraîneur italien des "Citizens", feint de ne plus trop y croire. [KEYSTONE - Lindsey Parnaby]
Roberto Mancini, l'entraîneur italien des "Citizens", feint de ne plus trop y croire. - [KEYSTONE - Lindsey Parnaby]
Manchester City est au bord d'une deuxième élimination consécutive dès la première phase de la Ligue des champions, un revers qui marquerait un coup d'arrêt dans l'ascension du richissime club anglais, à l'heure de recevoir l'Ajax mardi lors de la quatrième journée.

Battus à Madrid (3-2) puis à Amsterdam (3-1) et tenus en échec à domicile par Dortmund (1-1), à l'issue d'un match qu'ils auraient dû perdre cent fois, les "Citizens" sont bons derniers du groupe D, à six points du champion d'Allemagne et cinq du champion d'Espagne. Autant dire qu'il leur faudrait un petit miracle pour s'en tirer. L'entraîneur Roberto Mancini a même commencé à jeter l'éponge samedi à l'issue du décevant match nul de son équipe à West Ham (0-0) en Championnat d'Angleterre. "Nous ne sommes pas prêts à gagner la Ligue des champions. Il ne serait pas honnête de dire le contraire", a-t-il déclaré.

La sincérité du propos n'est pas garantie. L'an passé, l'Italien avait de la même manière fait mine de concéder le titre à Manchester United, à plusieurs journées de la fin du Championnat, afin de piquer l'orgueil de ses hommes, avec le résultat que l'on connaît.

Comme excuse, Mancini pourrait invoquer les nombreuses absences de joueurs blessés. Celle de David Silva pèse sur le rendement offensif des bleu ciel. Le meneur de jeu espagnol, touché aux ischio-jambiers contre la France, n'a plus joué depuis un mois, une période qui a correspondu avec quelques-unes des performances les plus plates de son équipe. Son retour n'est pas prévu avant le week-end prochain. Les cinq prochaines semaines seront d'une importance cruciale pour City et pour son entraîneur.

Le Real veut sa revanche

Le Real Madrid veut sa revanche sur Dortmund, mardi à Santiago-Bernabeu, après sa défaite au match aller en Allemagne (2-1), dans une rencontre qui pourrait aussi s'avérer décisive pour la première place du groupe D lors de la 4e journée de la Ligue des Champions. Depuis leur revers en Allemagne, qui les a relégués à la 2e place de la poule (6 points, contre 7 pour Dortmund), les Madrilènes ne semblent pas avoir accusé le coup, inscrivant la bagatelle de 13 buts en trois matches (4 contre Alcoyano, une D3, en Coupe du Roi, contre Saragosse samedi en Liga et 5 à Majorque une semaine plus tôt).

Gundogan est l'une des pièces maîtresses du Borussia. [Clint Hughes]
Gundogan est l'une des pièces maîtresses du Borussia. [Clint Hughes]

Dortmund part au Bernabeu rasséréné par le résultat du match aller. "On peut aller à Madrid moins anxieux. Le Real va tout faire pour prendre les trois points. A nous de trouver la réplique", a dit Ilkay Gundogan, le milieu défensif dont le retour à plein régime apporte énormément au champion d'Allemagne.

Seules ombres au tableau: la fracture du nez de Sebastian Kehl, qui pourrait obliger le capitaine à jouer masqué, et les moments d'égarement en défense centrale de Mats Hummels, jamais à l'abri d'une gaffe pouvant coûter cher. Si la victoire paraît prétentieuse, Jürgen Klopp se satisferait probablement d'un point, comme celui ramené avec brio de Manchester contre City (1-1). Cela permettrait au Borussia de rester un étonnant leader et la seule équipe à n'avoir pas perdu dans le "groupe de la mort" où il était présenté plutôt comme une victime après le tirage au sort...

afp/tai

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