Les Parisiens ont lancé un signal clair à toute l'Europe. Il faudra compter sur eux ce printemps en Ligue des Champions. Avec Ibrahimovic, Lavezzi, Pastore et le nouveau venu Lucas, éblouissant à Mestella, le PSG s'appuie sur un quatuor offensif de premier ordre. Quatre joueurs qui jouent désormais ensemble. Quatre joueurs qui peuvent faire basculer un match à n'importe quel moment.
Le geste stupide d'Ibrahimovic
Mais l'un de ces quatre joueurs conserve sa face sombre: Zlatan Ibrahimovic. Peut-être énervé par la réduction du score de Rami à la 89e, le Suédois a perdu le contrôle de ses nerfs en fin de match. Il était l'auteur d'un foul grossier sur Tino Costa pour récolter un carton rouge direct qui le privera non seulement du match retour contre Valence mais très certainement aussi du match aller des quarts de finale.
Préféré à Ménez sur le flanc droit, Lucas était peut-être le chaînon manquant pour que ce PSG "made in Qatar" puisse jouer vraiment dans la cour des grands. Même gêné à la cheville à la suite d'une mauvaise réception dès les premiers instants du match, le Brésilien a délivré un véritable festival. Avec son pouvoir d'accélération, il a réussi des merveilles sur son flanc droit. Mais la grande force du transfuge de FC Sao Paulo est bien de réussir le dernier geste. Son jeu n'accuse pratiquement aucun déchet malgré une énorme prise de risques.
Dix minutes
Dix minutes auront suffi au Paris Saint-Germain pour marquer de manière indélébile son territoire. Après une frappe sur le poteau de Lucas à la 9e, Lavezzi sollicitait le une-deux avec Pastore avant d'armer une frappe puissante qui passait entre les gants de Guaita. Avec ce but de l'Argentin, retrouvé depuis qu'il évolue à la hauteur d'Ibrahimovic, le PSG jouait sur du velours.
Bien en place comme toute équipe de Ligue 1 qui se respecte, les Parisiens ont tranquillement attendu un adversaire qui a éprouver toutes les peines du monde à entrer dans la surface adverse.
Avec un Ibrahimovic très altruiste et très précieux dans un rôle de pivot, le PSG se procurait deux occasions par Lucas (27e) et Pastore (38e) avant de porter le coup de grâce juste avant la pause. Cette fois, c'est Lucas qui faisait la différence sur son côté droit pour servir Pastore. La reprise de l'Argentin filait entre les jambes du malheureux Guaita. Présent dans la tribune, David Beckam a apprécié en connaisseur.
A la reprise, les introductions de Canales et de Valdez dans les rangs valenciens ne modifiaient en rien la donne du match. La maîtrise était toujours parisienne. Et avec un zeste de réalisme de la part de Lavezzi et d'Ibrahimovic, l'addition aurait été encore beaucoup plus salée pour des Valenciens qui n'ont pu masquer des lacunes énormes sur le plan défensif. Comme leur gardien, Rami et Ricardo Costa ont témoigné d'une extrême fébrilité dans l'axe. Une fébrilité qui ne pardonne pas à ce niveau.
La Juventus virtuellement qualifiée
La Juventus a pris une grosse option sur une place en quarts de finale. Le club italien s'est imposé 3-0 à Glasgow contre un Celtic au grand coeur, mais limité sur le plan technique. Matri, Marchisio et Vucinic ont marqué.
Poussés par leurs fantastiques supporters, les Ecossais n'ont pas été avares de leurs efforts, pressant tant et plus et adressant plusieurs tirs lointains dangereux en direction du but de Buffon. Mais ils ont été cueillis à froid dès la 3e quand Ambrose, de retour d'une CAN victorieuse 48 heures après la finale, se trouait sur un long ballon, ce qui permettait à Matri d'aller inscrire le but à l'extérieur que toute équipe italienne appelle de ses voeux.
Les tâches défensives de Lichtsteiner
Dès lors, le scénario de la partie était clair: Celtic attaquait, la Juve attendait et lançait quelques contres de manière sporadique. Titularisé sur le flanc droit du milieu de terrain, Stephan Lichtsteiner se concentrait surtout sur l'aspect défensif de son jeu. Le Suisse se frottait à plusieurs reprises avec Hooper sur les balles arrêtées, les deux hommes écopant d'un avertissement (37e).
Fatigués après leur débauche d'énergie de la première période, les joueurs du Celtic perdaient un peu le fil ensuite. Ils commettaient trop de passes approximatives, notamment dans les trente derniers mètres. Ambrose, de la tête, manquait pourtant l'égalisation (62e) et l'occasion d'effacer son erreur initiale. C'est finalement la Juve qui frappait encore par Marchisio (76e), puis par Vucinic (83e).
Avec ce résultat, on ne voit pas comment les Ecossais pourraient réaliser l'exploit au retour à Turin. Lors de leurs 23 derniers déplacements en Ligue des champions, ils n'ont gagné qu'une fois...
si/alt