Même si le FC Barcelone a tissé comme à son habitude sa toile pour une possession de balle de... 73%, cette victoire, acquise sur des réussites des Ghanéens Boateng à la 56e et Muntari à la 81e, ne souffre aucune discussion. Les Milanais furent les plus incisifs. Ils furent aussi d'une rigueur absolue en défense à l'image de Philippe Mexès. Si souvent décrié, le Français a rappelé à l'occasion de cette rencontre qu'il pouvait être un défenseur exceptionnel avec une lecture du jeu remarquable. C'est simple: comme l'espérait Silvio Berlusconi, on n'a pratiquement pas vu Lionel Messi ! Le quadruple Ballon d'Or a traversé ce match comme un fantôme. Jamais Messi n'avait été aussi transparent dans un match aussi important que pouvait l'être ce huitième de finale.
Le mardi 12 mars dans leur antre du Nou Camp, Lionel Messi et ses coéquipiers devront vraiment sortir le match de l'année pour renverser la situation. Ce nouveau Milan, même s'il a perdu Thiago Silva et Ibrahimovic l'été dernier et s'il ne peut pas aligner son arme fatale Mario Balotelli ce printemps en Ligue des Champions, est vraiment devenu une équipe de première force. Une équipe capable de toutes les audaces mais qui sait aussi défendre admirablement bien.
Boateng roi du terrain
Sagement, Massimilano Allegri avait ainsi demandé à ses joueurs d'évoluer de manière très compacte, de ne laisser aucun espace à l'adversaire dans les trente derniers mètres. Cette consigne fut parfaitement appliquée en première période, un mi-temps durant laquelle le FC Barcelone ne s'est ménagé... aucune véritable occasion de but. La seule alerte pour le gardien Abbiati fut ce dribble réussi de Messi sur le flanc droit suivi d'une frappe détournée en corner par Zapata.
Dans le jeu de rupture, le Milan a misé sur la vitesse d'El Shaarawy et les inspirations de Boateng. Ainsi au quart d'heure, le Ghanéen délivrait un ballon en or pour El Shaarawy. Seulement, l'attaquant ratait un contrôle et ne pouvait empêcher le retour de Puyol. Sur le corner qui a suivi cette action, El Shaarawy était cette fois le passeur pour Boateng dont la reprise trop croisée aurait pu surprendre Valdès.
Le scénario du match épousait une toue autre trajectoire avec l'ouverture du score des Milanais. Sur un coup-franc accordé pour une faute de Dani Alvès sur El Shaarawy, Boateng pouvait reprendre à l'orée de la surface la frappe déviée de Montolivo. La demi-volée du gauche de l'ancien joueur de Portsmouth ne laissait aucune chance à Valdès. Du grand art pour le meilleur homme du match. Il fallait attendre la 76e minute pour que les Catalans réagissent enfin avec une frappe d'Iniesta. Mais cinq minutes plus tard, ils allaient au tapis sur une rupture conduite par le joker Niang (18 ans !) et El Shaarawi et conclue par Muntari.
Match nul à Istanbul
Dans l'autre rencontre de la soirée, tout reste ouvert avant le retour entre Galatasaray et Schalke 04, qui se sont séparés sur un nul 1-1 à Istanbul. Les Allemands ont toutefois pris un petit avantage psychologique, grâce au résultat mais aussi à la manière car ce sont eux qui ont été les plus convaincants dans le jeu.
Schalke, à la dérive en Bundesliga, s'est montré bien plus à son affaire sur la scène européenne. Tranquillo Barnetta est entré à la 84e pour les Allemands. Le Suisse n'a pas eu le temps de se mettre en évidence. Côté turc, Sneijder, à court de compétition, n'a tenu que 45 minutes. Pour sa part, Drogba est resté jusqu'au bout sur la pelouse et il a montré en quelques circonstances qu'il demeurait un attaquant dangereux.
si/fayet