Etriller Hambourg (9-2 samedi) est une chose, affronter la Juve en est une autre. C'est le message qu'a répété Jupp Heynckes, repris par son vice-capitaine Schweinsteiger, particulièrement remonté par l'horrible souvenir de son penalty sur le poteau lors de la séance de tirs au but sacrant Chelsea en mai dernier.
"Match de grand intensité"
"Je m'attends à un match de grande intensité, avec beaucoup de duels, de l'agressivité... bref, tous les ingrédients d'un grand match", a souligné Heynckes, très élogieux envers un adversaire "typiquement italien mais avec aussi d'énormes qualités offensives et beaucoup de fantaisie dans le jeu".
Le défi, l'entraîneur pourra le relever avec son effectif au complet, sauf Javi Martinez suspendu. Avec, à n'en pas douter, le quatuor offensif Ribéry-Kroos-Mandzukic-Müller pour tenter de punir un adversaire invaincu depuis 18 matches européens.
La Juve vient "sans peur et en confiance", a prévenu Antonio Conte après la victoire samedi à l'Inter (2-1), rapprochant la Vieille Dame d'un 29e titre national. "On est sur la bonne voie en Italie, mais on doit désormais montrer ce dont on est capable en Europe, a ajouté l'entraîneur. On va affronter un Bayern très fort mais on croit à ce rêve". Celui de rejoindre dans la légende les Bianconeri des Platini et Vialli-Del Piero.
Pirlo, le maître d'oeuvre
Depuis son arrivée, Conte a rebâti une équipe solide dont le point fort est son organisation collective, articulée autour de la moitié de l'équipe nationale, notamment quatre des cinq défenseurs en comptant le gardien et capitaine Buffon, elle dispose d'un milieu de terrain impressionnant.
Le maître d'oeuvre reste Pirlo (33 ans), synthèse du football, précis, efficace et qui ne perd quasiment jamais un ballon. Autour de l'Architecte, le coach pourrait faire une place à l'étoile montante, le jeune Français Pogba (20 ans), avec les habitués, Marchisio et Vidal.
Histoire de renforcer son milieu et de contrer le jeu créatif bavarois, en sacrifiant un attaquant pur. Le front offensif reste la seule petite faiblesse de la Juve. Pour former un duo avec l'inventif Vucinic, qui n'est pas un buteur, se succèdent Giovinco, Matri ou Quagliarella sans jamais vraiment s'imposer.
Le Paris SG face à son Everest
Transformé en profondeur par l'ambition et l'argent de ses propriétaires qataris, le Paris SG s'attaque mardi à la meilleure équipe du monde, le FC Barcelone de Lionel Messi, avec lequel il rêve de rivaliser, peut-être même dès maintenant.
La modestie est bien sûr obligatoire quand on s'apprête à affronter Messi, Iniesta, Xavi, Busquets, Piqué et les autres. Mais si le PSG n'a pas tout ce qu'il est possible d'avoir, il a Ibrahimovic, Pastore ou Thiago Silva, et c'est un faux modeste qui jouera mardi dans la cour des très grands, la seule qui intéresse vraiment cet ambitieux.
Ancelotti mise sur les contres
Si Carlo Ancelotti a promis de "mettre une équipe qui cherche à jouer au foot", il y a fort à parier que son arme principale sera le contre, grâce à la vitesse de Lucas ou Lavezzi et à la qualité de passe de Verratti, Pastore et "Ibra".
C'est une option qui implique infiniment de patience et de sérieux, mais qui peut payer. Le Barça, dont l'entraîneur Tito Vilanova, de retour après deux mois de traitement à New York, sera présent, n'a en effet "que" la 4e meilleure défense de son championnat.
afp/alt