Une percée de Messi, une remise de Villa et une frappe de Pedro ont terrassé les légitimes ambitions du PSG dans un Camp Nou plein et gagné par le doute. Car, jusqu'à cet instant, les Parisiens menaient 1-0 et étaient, logiquement d'ailleurs, qualifiés (2-2 à l'aller).
Prolongement de l'affrontement du Parc des Princes, cette rencontre a épousé le scénario attendu. Des Espagnols cherchant à créer les espaces par leur jeu de passes et des Français densément et intelligemment regroupés se projetant extrêmement vite vers l'avant. Copie fidèle du match aller à cela près, et la nuance est de taille, que les Catalans se sont longtemps montrés d'une stérilité rédhibitoire.
On le sait, quand Xavi est un peu moins inspiré, tout tourne moins vite pour le collectif blaugrana. Or ce fut le cas au Camp Nou. Au soir sans de Xavi se sont ajoutés les insipides prestations offensives des deux latéraux Daniel Alves et Jordi Alba ainsi que, bien entendu, l'absence jusqu'à l'heure de jeu d'un Lionel Messi peut-être plus touché à la cuisse que ce que l'on pensait.
Messi-dépendance
Profitant à merveille de la méforme de son adversaire, le PSG a livré une heure durant le match parfait. Solide en défense grâce à l'intransigeance de l'axe Alex - Thiago Silva, travailleur au milieu de terrain malgré l'absence du généreux mais suspendu Blaise Matuidi - la palme revient à Verratti, 20 ans seulement - et tranchant devant, le leader du championnat de France a ouvert la marque à la 50e sur une action Pastore - Ibrahimovic - Pastore que l'Argentin a conclu avec subtilité.
Mais Barcelone, invaincu à domicile depuis désormais 21 rencontres de Ligue des champions, a affiché un visage bien plus intéressant dès l'entrée en jeu de Messi. Impossible au jour d'aujourd'hui de minimiser la dépendance du champion d'Espagne à son quadruple Ballon d'Or.
Le PSG peut rêver
L'élimination est sans doute amère pour le PSG. Mais elle est également porteuse d'espoir: la formation de Carlo Ancelotti n'était finalement pas si loin de l'ogre barcelonais. Voilà qui devrait pousser le directoire qatarien à intensifier sa politique de recrutement de stars - certes bling-bling mais quand même réfléchie - pour faire du club de la capitale un grand du continent.
Car être proche du Barça est déjà en soi une preuve que le travail fourni n'a pas été vain. Les Blaugrana sont, rappelons-le, présents dans le dernier carré pour la... sixième fois de suite et courent après une troisième Coupe aux grandes oreilles en cinq saisons!
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si/adav