Tout parle en faveur des Bavarois, qui sont à un match de leur troisième finale en quatre ans. Le passé: aucun club n'a pu surmonter un 4-0 à ce stade de la compétition. Et le présent: le Bayern est un fringant champion d'Allemagne, qui reste sur une série de 10 victoires de rang toutes compétitions confondues.
Mais il reste 90 minutes au Barça. Dani Alves, motivateur hors-pair, se faisait lundi poète sur son compte twitter: "Impossible n'est pas un fait, c'est une opinion. Impossible n'est pas une déclaration, c'est un défi. Impossible n'est rien."
Une défense barcelonaise friable
Dans cette "mission impossible", le Barça pourra au moins s'appuyer sur un élément important: le retour en forme de son goleador Lionel Messi, qui avait déçu à l'aller à l'Allianz-Arena. Handicapé par une blessure à une cuisse depuis le quart aller contre le PSG, le quadruple Ballon d'or semble enfin avoir récupéré tous ses moyens, comme le démontre le but virtuose qu'il a inscrit samedi en championnat face à l'Athletic Bilbao (2-2).
Mais le Barça reste malgré tout friable dans d'autres lignes, notamment en défense. L'arrière-garde catalane, décimée par les blessures tout au long de la saison, devra cette fois se passer de son latéral gauche Alba, suspendu pour une accumulation de cartons. Le Brésilien Adriano, revenu lui de blessure, devrait le remplacer, à moins qu'il ne fasse équipe avec Piqué pour muscler une charnière qui avait pris l'eau à l'aller.
Prudence bavaroise
Côté Bayern, on préférait évidemment rester sur ses gardes en dépit de la démonstration du match aller. "Ce sera dur au Camp Nou, j'en sais quelque chose", rappelait Franck Ribéry qui a vécu avec Bastian Schweinsteiger la déroute (4-0) du 8 avril 2009 dans un quart de finale aller qui allait pousser les Bavarois vers la sortie.
La fraîcheur physique plaide en tout cas en faveur des Munichois. Adepte de la rotation, Jupp Heynckes s'est offert le luxe de préserver 10 des héros de la première manche pour gagner samedi contre Fribourg (1-0).
Le coach récupère également son premier choix à la pointe de l'attaque, le Croate Mario Mandzukic, de retour de suspension. Tout en ayant en réserve Mario Gomez, buteur à l'aller, et Claudio Pizarro.
Sachant qu'un but inscrit par les Allemands mercredi obligerait les Catalans à marquer six fois, un défi qui ferait même déposer les armes à Dani Alves, le poète volontariste.
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