"Cette saison, nous avons fait deux fois match nul en Bundesliga, mais nous avons gagné en Supercoupe et en Coupe. Cela donne une tendance assez nette", a affirmé l'entraîneur du Bayern, Jupp Heynckes, en préambule à ce choc germanique qui promet des étincelles. Ce à quoi Jürgen Klopp, qui n'a jamais la langue dans sa poche, a rétorqué. "Sur un match, on peut battre n'importe qui."
Sur le papier, le Bayern fait quand même figure de favori. La machine munichoise a été impressionnante de puissance, de force et de cohésion tout au long d'une saison de tous les records.
Les résultats obtenus, ainsi que la manière, sont remarquables, surtout après le traumatisme subi en mai 2012, quand le "Rekordmeister" a tout perdu (Ligue des champions, championnat et Coupe). "On avait pris un véritable coup de massue", rappelle Franck Ribéry.
Transferts réussis
Mais plutôt que de s'apitoyer sur son sort, le Bayern a su réagir et revenir plus fort. La campagne des transferts a été une réussite (Mandzukic, Dante, Martinez, Shaqiri), ainsi que le recrutement au poste de directeur sportif de Mathias Sammer, réputé pour sa rage de vaincre.
Il est difficile de trouver des points faibles dans l'équipe d'Heynckes. Même pour Ottmar Hitzfeld. "Il faut prendre une loupe pour les trouver", a déclaré le sélectionneur de l'équipe de Suisse, qui a gagné la Ligue des champions tant aux commandes du Borussia (1997) que du Bayern (2001).
"Dans une finale, ouvrir le score est primordial. Si Dortmund le fait, cela pourrait perturber le Bayern. Par contre, le Borussia n'aurait que peu de chances de gagner s'il encaissait le premier but", a pronostiqué Hitzfeld.
La vie sans Götze
Et le Borussia dans tout ça? Privé de Mario Götze, son joyau blessé qui rejoindra le Bayern cet été, Dortmund n'est cependant pas sans arguments. Le Borussia reste une équipe très joueuse, capable de se projeter très vite vers l'avant, et donc de poser des problèmes même à une équipe aussi bien organisée défensivement que le Bayern millésime 2012/13.
Le gardien Weidenfeller, remarquable sur la scène européenne cette saison, jouera sans doute un rôle majeur. Idem pour le buteur Lewandowski, lui aussi susceptible de céder aux chants des sirènes bavaroises dans un proche avenir, et Reus, dont la percussion peut faire mal à chaque action. Mais c'est peut-être la capacité des joueurs de Dortmund à bien défendre qui pourrait être l'élément décisif.
si/adav
Les vingt dernières finales
2012 à Munich: Chelsea - Bayern Munich 1-1, 4-3 tab.
2011 à Londres: FC Barcelone - Manchester United 3-1
2010 à Madrid: Inter Milan - Bayern Munich 2-0
2009 à Rome: FC Barcelone - Manchester United 2-0
2008 à Moscou: Manchester United - Chelsea 1-1, 6-5 tab.
2007 à Athènes: AC Milan - FC Liverpool 2-1
2006 à Paris: FC Barcelone - Arsenal 2-1
2005 à Istanbul: FC Liverpool - AC Milan 3-3, 3-2 tab.
2004 à Gelsenkirchen: FC Porto - Monaco 3-0
2003 à Manchester: AC Milan - Juventus 0-0, 3-2 tab.
2002 à Glasgow: Real Madrid - Leverkusen 2-1
2001 à Milan: Bayern Munich - Valence 1-1, 5-4 tab.
2000 à Paris: Real Madrid - Valence 3-0
1999 à Barcelone: Manchester United - Bayern Munich 2-1
1998 à Amsterdam: Real Madrid - Juventus Turin 1-0
1997 à Munich: Borussia Dortmund - Juventus Turin 3-1
1996 à Rome: Juventus - Ajax Amsterdam 1-1, 4-2 tab.
1995 à Vienne: Ajax Amsterdam - AC Milan 1-0
1994 à Athènes: AC Milan - FC Barcelone 4-0
1993 à Munich: Olympique Marseille - AC Milan 1-0
Le lauréat de l'Europa League qualifié pour la C1
Le vainqueur de l'Europa League sera qualifié à partir de 2015 pour l'édition suivante de la Ligue des Champions, a annoncé le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino. Le vainqueur de l'édition 2014-15 de l'Europa League disputera donc l'édition 2015-16 de la Ligue des champions.
"La Ligue des champions est la meilleure compétition de club au monde. On ne touche pas à ce qui est déjà le meilleur. Mais pour l'Europa League, il fallait faire quelque chose", a-t-il ajouté.