Si les statistiques penchent du côté des "Blues" après ce nul de Vicente-Calderon, l'histoire vole au secours des "Colchoneros". Les Espagnols ont, dans le passé, renversé 2 fois la situation, tandis que Chelsea a été éliminé à 2 reprises (contre une qualification).
Alors que les "Rojiblancos" apparaissent à ce niveau pour la 1ère fois depuis 1974 et n'ont gagné qu'un match sur 9 sur sol britannique, Chelsea a un supplément d'expérience avec cette 7e demi-finale en 11 campagnes de C1. Et surtout l'appétit de revanche de Jose Mourinho, qui est dans le dernier carré pour la 5e fois de suite.
Mais Chelsea a joué plus de demies que de finales avec notamment une seule qualification à ce niveau contre des Espagnols en 4 tentatives.
En face, le leader de la Liga est proche d'un titre national qui le fuit depuis 18 ans. L'"Atleti", qui reste sur 14 matches sans défaite toutes compétitions confondues et même 6 sans encaisser de but, est également la dernière équipe invaincue en compétition européenne.
Après avoir payé cher en 2009 son apprentissage à Stamford Bridge (4-0), l'équipe de Diego Simeone reste invaincue contre Chelsea depuis 3 matches.
agences/dbu
Chelsea: qui est vraiment blessé?
L'effectif londonien est actuellement chamboulé avec les suspensions des milieux Lampard et Obi Mikel. Pour les joueurs soit-disant blessés, dur de voir clair dans l'intox de Mourinho. Cech, Terry, Hazard et Eto'o, annoncés forfait ou très incertains pour la demi-finale retour par leur coach portugais... ont pu s'entraîner mardi lors d'une séance ouverte.
"Nous sommes sur un nuage dont nous ne voulons pas descendre. Cette équipe possède un niveau de conviction rarement atteint", a résumé le capitaine Gabi dimanche après le succès à Valence (1-0). Problème: ce capitaine qui est à la fois l'âme, l'aboyeur et le relayeur de son équipe, est lui aussi suspendu alors que le milieu turc Turan, réputé pour sa finesse technique et sa percussion, a souffert d'une pubalgie ces dernières semaines.
Le manque de réalisme du vieillissant David Villa (32 ans), qui n'a plus marqué depuis le 8 mars, est aussi un cadeau fait à Chelsea, passé maître dans l'art de transformer le plomb en or et, comme à l'aller, de faire déjouer son adversaire.
Guardiola fidèle à ses principes
Guardiola l'a dit et répété: il reste fidèle à son système de jeu basé sur la possession du ballon. Et ce même si celle-ci s'est avérée stérile à l'aller, poussant certaines voix en Allemagne à réclamer une touche plus allemande au jeu plus direct, comme l'an passé sous la houlette de Heynckes.
Pour le Catalan, "il faut dominer comme à Madrid mais avec plus d'agressivité et d'efficacité pour marquer des buts", comme en seconde période samedi contre le Werder Brême (5-2). "Tout en étant prudent face aux contres".