Chelsea et Barcelone qualifiés pour les 1/2

Chelsea a obtenu au bout du suspense son billet pour les
demi-finales de la Ligue des champions, mais cela a été bien plus
dur qu'escompté face à un Liverpool admirable qui a vendu chèrement
sa peau au cours d'un match incroyable (4-4). Les Reds ont en effet
mené 2-0 au repos.



Chelsea, au plus mal après une mi-temps catastrophique durant
laquelle Liverpool a marqué par Aurelio (19e) et Xabi Alonso (28e,
penalty), a été relancé à la 50e par un incroyable autogoal de
Reina. Ce coup du sort a changé le cours de cette partie au
scénario inimaginable.

Fin de match folle

Chelsea, qui s'était imposé 3-1 à Anfield Road, a ensuite marqué
par Alex (57e), sur un coup franc d'une puissance terrible, avant
de prendre l'avantage grâce à Lampard (76e). Les Reds, qui
semblaient battus, tentaient le tout pour le tout et se relançaient
une fois encore avec deux buts en trois minutes par Lucas (81e) et
Kuyt (83e). Cela débouchait sur une fin de match dantesque. Mais
Lampard, servi par Drogba, avait le dernier mot pour Chelsea
(88e).



Une heure avant le match, les espoirs d'un improbable come-back de
Liverpool semblaient pourtant très compromis. Steven Gerrard ne
figurait pas sur la feuille de match, contrairement aux dires de
Rafael Benitez ces derniers jours. Le manager des Reds choisissait
ainsi la sécurité à moyen terme, son équipe ayant un besoin absolu
de Gerrard pour le prochain match décisif en championnat, mardi 21
à domicile contre Arsenal.



Et comme, côté Chelsea, John Terry était suspendu, les deux
formations étaient privées de leur capitaine. C'est Lampard qui
portait le brassard côté londonien, et Carragher en face. Dès le
coup d'envoi, Liverpool prenait l'initiative, s'installant dans le
camp adverse contre un Chelsea qui semblait vouloir vivre sur
l'avantage conquis à l'aller.



Après une alerte de chaque côté (Torres 13e, Lampard 14e), les
Reds franchissaient une première étape en ouvrant le score par
Fabio Aurelio, dont le coup franc lointain surprenait Cech au
premier poteau (19e). Cet avantage galvanisait les visiteurs, qui
profitaient d'une sorte de léthargie chez les Londoniens.

Nouvelle saveur

Héros mercredi dernier à Anfield Road, le Serbe Ivanovic se
transformait cette fois en coupable: il ceinturait Xabi Alonso sous
le regard de l'arbitre, qui dictait un penalty. Alonso se faisait
justice (28e) et donnait une saveur nouvelle à ce duel. Car un
renversement de situation ne semblait plus impossible. Chelsea se
réveillait un peu dès la demi-heure, mais c'est encore Liverpool
qui créait le danger sur une tête de Kuyt sur laquelle Cech était à
l'ouvrage (45e).



A la reprise, Chelsea relevait la tête, avec l'aide involontaire
de Reina, qui se trouait coupablement sur une déviation de Drogba
au premier poteau (50e) après un débordement d'Anelka. Les Blues
reprenaient leur destin en mains peu après. Sur un coup franc, Alex
égalisait d'une terrible frappe qui ne laissait aucune chance à
Reina (57e). A 2-2, les nerfs londoniens pouvaient à nouveau se
détendre, après la grosse frayeur subie dans les 45 premières
minutes.

Le Barça sans surprise

Il n'y a pas eu de
surprise dans l'Arena bavaroise. Comme prévu, Barcelone s'est
qualifié pour les demi-finales de la Ligue des Champions aux dépens
du Bayern Munich. Faciles vainqueurs au match aller (4-0), les
Espagnols ont concédé un match nul sans forcer en Allemagne (1-1).
Les «Blaugrana» défieront donc Chelsea à la fin du mois
d'avril.



Jamais encore une équipe n'avait remonté un tel déficit au match
retour. Sur 135 précédents, toutes Coupes d'Europe confondues, 100
% des équipes à s'être imposée avec une telle marge à l'aller
étaient en effet passées au tour suivant. Il n'y a donc pas eu de
miracle pour le Bayern, qui aurait toutefois pu ouvrir le score tôt
dans la rencontre si Luca Toni n'avait pas manqué sa reprise de la
tête (5e) ou si Franck Ribéry n'avait pas vu son envoi du gauche
s'envoler dans le ciel bavarois (14e). Mais le Français a de la
ressource et, bien lancé par Zé Roberto, il a mystifié Victor
Valdes dès le retour des vestiaires.

L'équipe-type du Barça alignée

«Pep» Guardiola n'avait, il faut bien l'avouer, pas facilité la
tâche des Champions d'Allemagne en titre. L'entraîneur catalan n'a
pas hésité à aligner son équipe-type, au sein de laquelle seul
Thierry Henry fiévreux manquait à l'appel. Vexés d'avoir concédé
l'ouverture du score, les leaders de la Liga ont tenté de reprendre
le contrôle des opérations, mais Messi a d'abord manqué de
promptitude devant le but (54e), avant de bafouiller son service
pour Samuel Eto'o seul dans la surface de réparation (70e).



Cette domination au tableau d'affichage avait donné des idées au
«Rekordmeister», espoirs que Seydou Keita s'est chargé d'éteindre
bien vite (73e). Au terme d'une action d'anthologie qui a vu les
Barcelonais effectuer un double «une-deux» dans les seize mètres
adverses, le Malien a adressé un véritable missile qui a transpercé
l'infortuné Hans-Jorg Butt et mis un terme au suspense tout relatif
qui subsistait.



si/alt