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Johann Vogel sort de sa réserve

Johann Vogel, ici à la lutte avec Reyes, aimerait retrouver le ballon
Johann Vogel, ici à la lutte avec Reyes, aimerait retrouver le ballon
Malgré ses soucis avec le Betis Séville, l'ancien capitaine de l'équipe nationale exclut tout retour dans le championnat de Suisse. Mais il croit toujours en son avenir.

Johann Vogel (30 ans) vit la pire année de sa carrière. Viré
sans ménagement des cadres de l'équipe de Suisse en mars, suspendu
par son club du Betis Séville quelques mois plus tard, le Genevois
aux 94 sélections ne baisse cependant pas les bras.



Même pas amer, l'ancien capitaine de l'équipe de Suisse souhaite
rompre au plus vite le contrat le liant au club sévillan. Le milieu
de terrain défensif exclut cependant tout retour dans le
championnat de Suisse ou même aux Pays-Bas. Interview...



- Johann Vogel, vous êtes suspendu par le Betis depuis de
longs mois. A quelle point cette situation est-elle
difficile?




- "Elle est très difficile à vivre depuis juillet. Je n'ai plus le
droit de m'entraîner. Nous nous retrouverons devant le juge avec le
Betis à la mi-novembre. J'ai déposé deux plaintes. Les Espagnols
contre-attaqueront le 8 janvier."



- De quoi s'agit-il exactement?



- "Je n'ai pas reçu mon salaire de l'année dernière. Le club ne
respecte pas les termes de mon contrat en m'empêchant de
m'entraîner. J'exige que mon contrat (réd: valable jusqu'en 2009)
soit dissout."



- Comment en est-on arrivé là?



- "Le Betis m'a annoncé que je pouvais engager des négociations
avec un autre club. Je me suis alors dit: "ok, c'est parfait, je
n'ai plus à me soucier du Betis". Mais le fait de ne plus recevoir
de salaire fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase."

"J'ai dû faire face à de nombreux coups durs"

- Qu'est-ce qui vous retient en Espagne?



- "Ma fille aînée va à l'école. Ma famille et moi apprécions
énormément l'Espagne. Ok, le football me manque. Mais je peux
m'occuper de ma famille. Et je fais beaucoup de jogging, ce qui me
permet de rester en forme."







- Vous avez vécu une année très délicate, avec votre exclusion de
l'équipe de Suisse et vos problèmes en club. Comment vous sentez-
vous?




- "J'ai dû faire face à de nombreux coups durs. 2007 fut une année
noire pour moi. Mais vous savez, les nombreuses belles années que
j'ai vécues compensent ces aspects négatifs."







- Avez-vous encore des contacts avec des membres de l'équipe
nationale?




- "Oui, naturellement. Pourquoi pas? Mais j'ai pris mes distances
ces derniers mois. Je n'a pas regardé de match à la télévision en
dehors des 20 dernières minutes de la rencontre face aux Pays-Bas.
L'intérêt n'est plus le même lorsqu'on se retrouve à l'écart du
monde du football."



"Je ne veux plus parler de Köbi Kuhn"

- Avez-vous déjà songé à un retour en équipe de
Suisse?




- "Cela ne sert à rien de parler de cela. Cela n'a aucun sens. Ce
sujet n'apporte vraiment rien. Je ne veux plus parler de Köbi
Kuhn."







- Un retour dans le championnat de Suisse ou aux Pays-Bas est-il
d'actualité?




- "Je ne rejouerai plus dans le championnat suisse en tant que
professionnel. J'ai vécu de grands moments avec GC. Nous avons
disputé la Ligue des champions, remporté des titres. Ce sont de
beaux souvenirs. Mais la motivation me manque pour vivre une
nouvelle expérience en Suisse. Je ne pense pas non plus rejouer aux
Pays-Bas."







- Avec le recul, estimez-vous que votre transfert au Milan AC en
2005 fut une erreur?




- "Non! Cela fut la plus belle expérience de ma carrière. J'ai
voulu quitter Milan car j'avais le sentiment que je ne jouerais
plus beaucoup après le titre mondial remporté par l'Italie. Cela
aurait été difficile de ne disputer que 23 matches pendant une
deuxième saison d'affilée. C'est pour cela que j'ai tenté
l'aventure espagnole."



- Votre carrière est-elle sur le point de se
terminer?




- "Je ne pense pas. J'ai 30 ans, et mon heure n'est pas venue. Mon
but est de retrouver les pelouses. Je travaille pour cela, et reste
positif. La patience paie parfois."



Si/jbf

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Le Real Madrid garde sa place de leader

Le Real Madrid a conservé la tête de la Liga en l'emportant 3-1 face à La Corogne. Villarreal a subi un sérieux coup d'arrêt en s'écroulant à Saragosse (4-1), lors de la 9e journée. Cela a permis à Barcelone, logique vainqueur d'Almeria 2-0, de s'installer au 2e rang.

Les choses avaient pourtant bien mal commencé pour les Madrilènes: Xisco ouvrait le score pour les Galiciens dès la 2e. Mais l'inévitable Van Nistelrooy répliquait cinq minutes après sur penalty. La délivrance pour les hommes de Bernd Schuster venait dans le dernier quart d'heure lorsque Raul marquait sur une passe de l'avant-centre néerlandais et que Robinho fignolait l'ouvrage sur la fin (3-1).

Au Camp Nou, Henry (37e) et Messi (81e, penalty) ont marqué pour Barcelone contre le néo-promu Almeria. Ce succès permet aux Catalans de rester à deux longeurs du Real Madrid.

Xavier Margairaz et Fabio Coltorti étant confinés sur le banc de leur club respectif (Osasuna et Santander), aucun Suisse n'a foulé les pelouses espagnoles ce week-end, car Fabio Celestini ne figurait pas sur la feuille de match pour Getafe.

Quant au Bétis Séville, il a fait match nul (0-0) sur le terrain de l'Athletic Bilbao.