La Suisse défie la Colombie pour une place en finale

Sur la lancée de ses succès sur le Mexique, le Japon, le Brésil,
l'Allemagne et l'Italie, la Suisse n'entend pas s'arrêter en si bon
chemin. Les poulains de Dany Ryser affronteront jeudi la Colombie
pour une place en finale de la Coupe du monde M17 qui se tient au
Nigeria.



«Chez les joueurs, il n'y a pas de doute, explique le
demi bâlois Janick Kamber, nous voulons le titre. Maintenant,
les quatre équipes sont fatiguées, c'est pareil pour tout le monde.
Tout est désormais un histoire qui se passe dans les têtes. Qui est
prêt à donner encore plus ?»



Très sollicitée par les médias, la Suisse a à sa disposition, dans
l'hôtel qu'elle partage avec... les trois autres demi-finalistes,
plusieurs lignes téléphoniques. Une effervescence qui risquerait de
nuire à la préparation du match. «Nous sommes tout à fait
capables de reconnaître et de définir nos priorités», rétorque
le portier Benajmin Siegrist. Reste que les Colombiens sont, eux,
soumis par leur entraîneur Juan Saiz à un «silenzio stampa» de 24
heures jusqu'à la rencontre.

La Colombie? Une équipe physique

Gérard Castella, observateur des adversaires depuis le début du
tournoi, a fait part au groupe de ses observations concernant des
Sud-Américains doués techniquement et dotés d'une force de
caractère peu commune, en témoignent les retournements de
situations réalisés contre l'Argentine en 8e de finale (de 0-2 à
3-2) et la Turquie en quart (égalisation à 1-1 dans les arrêts de
jeu, puis victoire aux tirs au but). «Nous attendons une équipe
physique qui voudra nous étouffer avec trois attaquants»,
lâche encore Kamber.



En attendant, le team suisse s'est préparé tranquillement, dans le
confinement particulier de son hôtel, au contact de ses prochains
adversaires. Pour ajouter un peu de confort, la délégation a pu
bénéficier des largesses de ceux qu'elle a vaincus dans ce Mondial.
Les Allemands lui ont laissé un stock de pâtes alimentaires et les
Italiens leur machine à café, qui appartenait à l'ancien champion
du monde Giancarlo Antognoni.



si/bao