Ottmar Hitzfeld avoue toutefois avoir arrêté ses choix. "Dans ma tête tout est clair, glisse-t-il. Nous nous sommes entraînés de manière très intensive depuis mardi. J'ai recueilli les informations que je recherchais."
Le jeu des devinettes auquel nous convie le sélectionneur conduit à une première quasi certitude: la titularisation de Gökhan Inler. "Je connais la règle du jeu. Je sais que je suis resté pendant un bon moment sur la touche à Naples, concède le capitaine. Mais je suis revenu blessé du match de Chypre. J'ai dû observer une pause et en mon absence l'équipe a enchaîné les bons résultats. Mon entraîneur Walter Mazzarri n'avait aucune raison de changer l'équipe".
Le capitaine précise qu'Ottmar Hitzfeld ne l'a pas encore rencontré en tête à tête depuis le début du stage. Il l'aurait sans doute fait s'il avait décidé de se passer de ses services samedi.
Dzemaili plutôt que Xhaka
Gökhan Inler imagine fort bien évoluer à Genève aux côtés de Valon Behrami et Blerim Dzemaili. "Nous l'avons déjà fait cette saison avec le Napoli", souligne-t-il. Une telle option validera le maintien du schéma en 4-2-3-1 arrêté par Ottmar Hitzfeld à Wembley il y a deux ans lors du 2-2 contre l'Angleterre.
Dzemaili jouera alors aux côtés de Shaqiri et de Stocker à une place qui était dévolue au début de la campagne à Granit Xhaka. Mais comme Tranquillo Barnetta, le joueur de Schalke 04 vient sans doute de trop loin pour être retenu dans le onze de départ.
Un sélectionneur rassuré
L'Allemand veut des joueurs bien plus déterminés qu'à Nicosie. Fort de son expérience, il mesure toute la difficulté d'une rencontre qui tombe si tard dans la saison. A un moment où plusieurs joueurs ignorent quel sera leur avenir. "Je le répète: j'ai été rassuré par l'implication qu'ils ont démontrée depuis mardi, poursuit-il. Et en ce qui concerne la question des transferts, j'ai été ferme: je n'ai plus voulu voir rôder un seul agent à l'hôtel depuis mercredi!"
Ottmar Hitzfeld sait qu'il joue une grande partie de sa crédibilité sur cette rencontre. Après le 0-0 de Nicosie, ne pas gagner le match retour contre une équipe que l'on annonce démobilisée lui rappellerait les heures sombres vécues après l'incroyable défaite de Zurich contre le Luxembourg en septembre 2008. Il y a cinq ans, il était parvenu à corriger le tir après ce couac retentissant. Rien ne dit qu'il pourra le faire une seconde fois.
si/adav