Du côté du club valaisan, avant-dernier avec deux points d'avance seulement sur Lucerne, aucune raison apparente n'incite à un optimisme béat. Certes, le coup réalisé avec l'engagement de Reto Ziegler est porteur de quelques promesses.
Certes aussi, la configuration du troisième mandat à Tourbillon de son nouvel entraîneur Didier Tholot comporte des similitudes avec celles du deuxième passage du Français. En 2009, Tholot avait non seulement assuré le maintien de Sion dans l'élite, mais avait aussi déposé une onzième Coupe dans la vitrine du club.
Sauf que l'ancien attaquant et son président Christian Constantin se heurtent à de sérieuses difficultés sur le marché des transferts. On voulait un défenseur central qui n'est jamais venu. Puis on voulait rapatrier de Bâle un Serey Die qui a pris la direction de Stuttgart. Tout ceci, conjugué avec des matches amicaux pas toujours concluants, interdit d'affirmer que le rendement de Sion sera meilleur ce printemps qu'il ne l'a été l'automne dernier.
La première de Tami
Enfoncé jusqu'au cou dans cette foire d'empoigne annoncée, Lucerne s'est renforcé en rappelant le patron de sa défense jusqu'à la saison passée Tomislav Puljic, dont Alexander Frei et Carlos Bernegger n'avaient plus voulu.
Aarau, septième avec un point de plus que Sion, a franchement de quoi se faire du souci. Empêtré dans une situation économique délicate en raison des tergiversations autour du dossier de son nouveau stade à Torfeld Süd, le pensionnaire du Brügglifeld a misé sur la technicité de Moreno Costanzo (YB) pour élever son niveau.
Pour la sérénité, mieux vaut ainsi se rendre à Vaduz, chez un néo-promu à l'effectif toujours limité mais cohérent. La figure apaisante de Pierluigi Tami pourrait elle ramener le calme chez Grasshopper, nouvellement articulé autour d'une défense à cinq avec Dingsdag comme stratège des bases arrière. Pour autant que le Tessinois supporte la pression de ce premier poste pour lui "chez les grands".
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si/jbla
Le grand défi de Thoune
Du côté de St-Gall, les Brodeurs espèrent conserver leur 4e rang et ne pas se désunir comme la saison passée (7e).
Thoune a pour sa part d'autres problèmes. Assuré de pouvoir finir la saison grâce à de l'argent perçu notamment de l'UEFA pour avoir respecté le fair-play financier, le club de l'Oberland bernois ne sait pas s'il pourra obtenir sa licence pour la saison prochaine. Il se cherche toujours des investisseurs.
Zurich et YB à la poursuite de Bâle
Avec sept points d'avance sur Zurich et Young Boys, le FC Bâle a toutes les chances de cueillir son sixième titre consécutif, son dix-huitième au total.
L'exigeant Paulo Sousa a dégraissé son contingent (Diaz, Serey Die, Sio, Aliji) et n'a fait venir qu'une seule recrue, le latéral ivoirien Adama Traoré (Vitoria Guimarães). Le coach portugais a sans doute son plan, mais cette cure d'amincissement comporte des risques car elle réduit fortement la possibilité de faire souffler les joueurs grâce à la rotation.
La course pour la deuxième place, qui concerne surtout Zurich et YB, est indécise. Les Bernois ont fini fort l'année 2014 (sept victoires de suite dont cinq en championnat) tandis que le FCZ, qui n'a fait que trois points en trois matches depuis la blessure de Yapi, a vécu une préparation perturbée par les blessures (Chiumiento, Djimsiti, Kukeli) ou les absences pour cause de CAN (Etoundi, Chikhaoui, Chermiti). Le retour prévu dans quelques semaines de Mario Gavranovic fera du bien aux Zurichois.