Le coup d'envoi de la saison donnée vendredi

Deux semaines après l'Axpo Super League, le championnat de
Challenge League reprend ses droits ce week-end. Comme souvent, le
petit jeu des pronostics semble assez aléatoire, la majorité des
clubs ayant effectué de nombreux transferts avec des joueurs pas
forcément très connus.



Voici un an, la situation était différente, avec Saint-Gall en
position de net favori. Les Brodeurs ont justifié la confiance des
parieurs en obtenant leur promotion à l'étage supérieur. Derrière,
Lugano s'était détaché du reste du peloton, ce qui n'était pas
forcément prévisible à l'aube de la saison.



Une certitude se dégage: de nombreux clubs vont davantage lutter
pour leur survie économique que pour des objectifs sportifs.
L'argent récolté par la Swiss Football League (droits TV et
marketing) alimente majoritairement les formations de l'élite. Sur
une somme globale de 15,7 millions de francs, la Challenge League
ne touche, au titre de contribution de solidarité, que 1,2
million.

Modestes affluences

Les recettes aux guichets restent modestes. La saison dernière,
12 clubs ont attiré moins de 2000 spectateurs de moyenne, cinq
l'arrivant pas même à 1000 personnes par match. Et la moyenne
générale (2017 spectateurs) a largement bénéficié de l'effet
Saint-



Gall, le club de l'AFG Arena étant suivi par 12 740 personnes
par rencontre.



La pause estivale a été caractérisée par une foule de transferts,
souvent des prêts ou des arrivées de jeunes étrangers peu connus.
Jusqu'à jeudi, les 16 clubs ont annoncé 135 arrivées et 169
départs. Par contre, une certaine stabilité prévaut en ce qui
concerne les entraîneurs. Cinq équipes seulement entament la
saison



avec un nouveau responsable, dont Thoune avec Murat Yakin.

19 arrivées et 21 départs à Vaduz

Le relégué Vaduz repart avec Pierre Littbarski aux commandes, et
un budget de 6,5 millions qui fait du club de la Principauté le
crésus de la Ligue. «Nous voulons figurer dans le peloton de tête»,
affirme l'ancien champion du monde allemand, sans parler
ouvertement de promotion. Vaduz a radicalement modifié son
effectif, avec 19 arrivées et 21 départs!



Barragiste malheureux, Lugano espère à nouveau jouer les premiers
rôles. Mais les Tessinois ont perdu leur buteur Rennella, parti
tenter sa chance à Grasshopper. Leur objectif avoué est néanmoins
la promotion. En coulisses, un groupe d'investisseurs zurichois
serait intéressé à reprendre le club.

Servette à nouveau ambitieux

Du côté de Genève, Servette,
qui a lutté contre la relégation jusqu'à l'avant-dernière journée
au printemps, devrait cette fois connaître un exercice plus
favorable. Le retour au bercail de Julian Esteban constitue un gros
coup. Et s'il devait encore être suivi par celui de Patrick Müller,
Servette pourrait alors nourrir certaines ambitions.



A l'opposé du trio Vaduz - Lugano - Servette, le néo-promu Le
Mont, qui évoluait encore en 3e ligue en 2003, reste une équipe
uniquement constituée de joueurs amateurs. Pas un franc n'a été
dépensé pour les transferts, le club n'engageant que des éléments
libres ou prêtés, notamment par Sion, club partenaire. Le budget du
Mont a été augmenté de 350 000 à 550 000 francs, mais un
cinquième sera consacré à la location du stade de la Pontaise à
Lausanne.

Lausanne dans le top 5

Lausanne espère une place dans le haut du tableau, le top 5
étant évoqué. Avec l'apport de Szlykowicz et Madou, le LS présente
des arguments certains. Yverdon, qui a diminué de moitié son budget
(désormais fixé à un million) veut produire un jeu offensif afin de
faire revenir les gens au stade. Pour sa deuxième saison à ce
niveau, le Stade nyonnais espère une place dans les huit premiers,
avec un budget qui est passé de 1,2 million à 2 millions de
francs.



Enfin, le FC Bienne de Philippe Perret souhaite poursuivre sur la
lancée de la saison dernière. Néo-promus, les Seelandais avaient
effectué un très beau parcours (5e). Ils ont cependant perdu leur
buteur Madou. Le Fribourgeois Lucien Dénervaud, prêté par Young
Boys, devrait mener l'attaque biennoise.



si/ag