Gérard Castella revient sur le 2e tour de Xamax

A moins d'un incroyable concours de circonstance, le président
Bernasconi verra bel et bien ses protégés évoluer en Axpo Super
League dès juillet. Et ce sans passer par la case "barrage". Pour
éviter de devoir calculer sa différence de buts (actuellement +43)
et de la comparer avec celle de Bellinzone (+35), il suffira à
Xamax d'obtenir un point samedi à Lugano. Gérard Castella revient
sur le 2e tour de son équipe.

Gérard Castella à l'interview

TXT: Le 11.03, Xamax comptait 13 points (!) de retard sur le
leader Kriens. Qu'en pensiez-vous à l'époque?



GERARD CASTELLA: Je me disais qu'il ne fallait
pas s'occuper des autres mais juste se concentrer sur nos
matches.



- A ce moment-là, peu de vos fans croyaient en une promotion
directe...



GERARD CASTELLA: Et bien heureusement que
l'équipe et le staff y croyaient car autrement nous aurions déjà pu
partir en vacances. Nous nous sommes mis dans une bulle. Le groupe
a toujours bien travaillé. A un moment, ça devait finir par payer.
Bien sûr que nous avons traversé des moments de doutes mais j'ai
toujours cru en mon groupe. Kriens a bénéficié à un moment de la
saison de passablement de réussite. Cela ne pouvait pas durer. Avec
la victoire à 3 points tout pouvait basculer très vite.



- Quand s'est produit le tournant de la saison pour Neuchâtel
Xamax?



GERARD CASTELLA: Lorsque nous avons disputé et
remporté les 4 matches consécutifs à domicile en avril. Nous avions
clairement mis la pression sur Kriens. Il ne faut pas oublier non
plus que nous avons joué tout le 1er tour à l'extérieur. Le stade
de La Chx-de-Fds n'était pas notre maison. Nous ne nous y
entraînions jamais. Nous n'avions pas vraiment de repères à La
Charrière. Notre arrivée dans la nouvelle Maladière a été un moment
important.



- Un autre moment fort de la saison a été le transfert de
Zuberbuehler.



GERARD CASTELLA: L'arrivée de Roland Baettig a
également été très importante. Il a stabilisé le milieu et a
bonifié tous les joueurs autour de lui. Avec lui, le ballon circule
mieux. La venue de Zubi a été capitale. C'est quelqu'un de costaud
mentalement et qui stimule constamment ses partenaires. Je le
compare à Sébastien Fournier que j'avais entraîné à Servette
l'année du titre en 97. Toujours positif, un gagneur. Zubi transmet
tout ça au groupe.

"Il faut savoit attendre son heure"

- Moreno Merenda a quant lui éclaté lors de ce second
tour.



GERARD CASTELLA: Il n'a pas tout de suite carburé
au super mais quand il a mis le compteur en marche, ça n'arrêtait
plus. Il en est à 21 buts pour l'instant. C'est vraiment notre
attaquant numéro 1. Il est collectif.



- Neuchâtel a réalisé une excellente fin de championnat, alors
que Kriens a enchaîné les contre performances.



GERARD CASTELLA: Il ne faut pas minimiser nos
performances! Lorsque Kriens était en tête, on disait que c'était
Neuchâtel Xamax qui ne carburait pas bien et maintenant que nous
sommes devant, on dit que Kriens a baissé... Le championnat est
composé de 34 journées durant lesquelles il faut tenter d'être
performant du début à la fin. Il faut savoir attendre son
heure.



- Et il y a eu cette victoire heureuse à Kriens le 12 mai qui
vous a permis de vous rapprocher encore plus de la Super
League...



GERARD CASTELLA: Kriens jouait ses dernières
cartouches. Ils ont tout donné en 2e mi-temps. Nous, nous avons
attendu, nous avons bien défendu, avec un grand Zuberbuehler dans
les buts. Il est vrai qu'un match nul n'aurait pas été un scandale.
Bénéficier de temps en temps d'un petit coup de pouce de la
réussite, ça fait du bien.

Les secrets de Castella

- Vous avez notamment promu Etoile Carouge et LS. Quel est
votre secret?



GERARD CASTELLA: C'est le travail, le sérieux, la
mise en place de principes, le respect. Et bien sûr posséder dans
ses rangs de bons joueurs. Car en fin de compte, c'est l'équipe qui
est sur le terrain et non l'entraîneur.



- Avant même d'affronter Lugano samedi, Neuchâtel Xamax est
pour ainsi dire promu en Super League...



GERARD CASTELLA: Restons professionnels jusqu'au
bout. Nous sommes en Super League à 99,9%. Mais il reste ce dernier
dixième à aller chercher. Nous voulons finir en beauté. L'équipe
est restée sérieuse toute la semaine.



txt/tou Interview de Miguel Bao