Lausanne a besoin d'un point pour fêter sa promotion

Un seul point mercredi à Bienne en clôture de la saison de Challenge League et Lausanne-Sport retrouvera une élite suisse quittée en 2002. Le tout au terme d'un scénario incroyable qui a presque placé les dirigeants vaudois devant le fait accompli.

Quatorze points de retard sur Lugano mi-avril qui se sont transformés en balle de match fin mai: personne n'avait osé imaginer un tel retournement de situation. Sauf "mon entraîneur Martin Rueda, à qui revient tout le mérite", interrompt Jean-François Collet, le président du LS. "Il y a toujours cru. Il m'avait dit que Lugano et Vaduz ne proposaient plus de jeu. Il y a peut-être aussi eu des raisons extra-sportives à cela."

M. Collet voit certainement juste, tant Vaduz semble se saborder en cette fin de saison et Lugano sombrer dans une déprime aussi soudaine que curieuse. Mais rien n'est encore joué pour Lausanne, qui pourrait perdre sa première place au profit de Servette s'il s'incline à Bienne et que les Genevois l'emportent à Yverdon. "La balle de match n'est jamais la plus facile, reprend M.  Collet. Même si Servette n'a pas encore gagné à Yverdon, nous devons partir de ce principe et faire notre match."

Pour leur part, les Genevois miseront sur un faux pas des Vaudois tout en voulant se mettre à l'abri d'un retour de Lugano où Vaduz pour la place de barragiste face au neuvième de Super League.

Budget suffisant pour la Super League?

Pris au dépourvu par ce renversement de situation au classement, les dirigeants vaudois n'avaient pas franchement commencé de dessiner les contours d'un LS en Super League la saison prochaine. "Il est de toute façon très difficile de planifier une promotion, à moins d'avoir déjà un budget nettement supérieur à la catégorie. Le club a des bases saines, un centre de formation reconnu et une structure administrative performante. S'il doit monter, il sera prêt."

Mais une promotion demanderait un sensible effort financier. "C'est effectivement notre plus gros souci", admet M. Collet. Celui-ci prévoit, "à la louche", de faire passer le budget entre 5 et 6 millions de francs, contre 3,5 actuellement. "Lausanne-Sport est dirigé par des gens de la région. Cela devrait inciter les entreprises locales à le soutenir."

Mais s'il réussit son pari, Jean-François Collet ne pourra s'appuyer que sur l'une des plus petites bourses de Super League lors du prochain exercice. Le LS se met-il en danger sportif en montant ? "Nous avons l'habitude de régater face à des adversaires plus riches. Nous le faisons déjà cette année contre des clubs avec 6 à 8 millions de budget."

si/ag