Et de seize! En s'imposant 1-0 au Letzigrund contre le FC Zurich
en quart de finale de la Coupe de Suisse, le FC Bâle a remporté une
seizième victoire consécutive dans la compétition. Le double tenant
du titre a fait la différence sur un penalty litigieux transformé
par Huggel au cours d'une véritable partie
d'échecs.
La décision de Cyril Zimmermann de siffler penalty pour Bâle à la
66e fera à n'en pas douter couler beaucoup d'encre. Si le contact
entre Stahel et Streller ne semble pas contestable, l'avant-centre
international était clairement en position de hors-jeu au départ de
l'action. Héros du titre conquis dans le fameux match du Parc
St-Jacques le 13 mai 2006 en centrant pour Filipescu, le latéral
zurichois gardera cette fois-ci un souvenir bien moins réjouissant
de ce duel au sommet.
Métier
En termes de niveau de jeu, les deux formations ne firent pas
mentir l'affiche. Bien que très pauvre en occasions de but durant
plus d'une heure, la rencontre n'en fut pas ennuyeuse pour autant.
Seulement, lorsque les meilleurs équipes du pays s'affrontent, le
risque existe qu'elles se neutralisent.
Ce fut exactement le scénario joué au Letzigrund. Dans leurs
presque immuables 4-2-3-1 et 4-1-4-1 respectifs, Zurich et Bâle
évoluèrent si justement tactiquement qu'il était ô combien
compliqué de déséquilibrer le bloc adverse, notamment en raison des
rendements de Huggel et Ergic côté rhénan, et d'Aegerter et Tico
sur le front zurichois. Des hommes qui connaissent le métier.
Bêtes noires
La défense bâloise sut très bien boucher
les espaces dont raffole le FCZ, privé d'Eric Hassli, blessé,
auteur de 13 buts en championnat cette saison. Point de socle
solide sur lequel bâtir non plus à la pointe du FCB, où Marco
Streller, de retour après des problèmes pulmonaires, fut
transparent. Ainsi, les défenseurs de Bernard Challandes
répondirent avec intransigeance au plus gros
défi lancé par le visiteur: les duels un contre un.
Bâle, dont la dernière défaite en Coupe remonte au 18 décembre
2005 contre... le FCZ, demeure la bête noire de l'entraîneur
neuchâtelois depuis sa prise de fonctions à Zurich. L'ancien mentor
des M21 ne s'est jamais imposé en huit confrontations face aux
Rhénans (3 nuls et 5 défaites). Pire encore, dans ses duels avec
Christian Gross, il n'a remporté l'enjeu qu'une seule fois, en
1995
alors à la tête de Servette (contre GC), en quatorze tentatives.
Challandes regrettera ainsi longtemps le tir sur le poteau de
Nikci, seul face à Sommer à la 23e.
Le FC Sion contre Lucerne en demi-finales
C'est à l'extérieur et non dans son fief de Tourbillon que le FC
Sion devra aller chercher sa qualification pour la finale de la
Coupe de Suisse. Les Sédunois seront opposés à Lucerne à l'Allmend
le lundi de Pâques 13 avril. L'autre demi-finale opposera au Stade
de Suisse les Young Boys au FC Bâle.
La main innocente de Köbi Kuhn, chargé du tirage au sort de
ces
demi-finales, n'a pas été trop lourde pour le FC Sion. Les
Valaisans éviteront une confrontation contre Bâle et les Young Boys
qui les dominent très largement cette saison en championnat. Avec
Lucerne, ils affronteront une équipe qui se bat désespérement
depuis des mois contre la relégation et qui n'a pas été vraiment
vernie ces dernières semaines.
si/bao
Coupe de Suisse
Quarts de finale (17-18.03)
YB - GC 3-0
St-Gall - SION 1-2
Concordia - Lucerne 0-2
Zurich - Bâle 0-1
ORDRE DES DEMI-FINALE (13.04)
Young Boys - Bâle
Lucerne - Sion
Lucerne en toute logique
«Lanterne rouge» de Super League, le FC Lucerne s'est hissé pour la dixième fois de son histoire dans le dernier carré de la Coupe de Suisse. La formation de Rolf Fringer s'est logiquement imposée 2-0 à Bâle face à Concordia, pensionnaire de la Challenge League.
La décision est tombée à la 65e minute sur une erreur de Da Costa. Le portier rhénan ne captait pas un coup franc de Gajic et et permettait à Schwegler d'ouvrir le score de la tête. Paiva assurait le succès des Lucernois en inscrivant le 2-0 à la 87e.
Devant seulement 950 spectateurs, Concordia ne s'est ménagé qu'une seule occasion, à l'heure de jeu par Morello. Supérieurs dans tous les domaines, les Lucernois n'ont vraiment pas brillé pour cueillir cette qualification.