Sion bat Lucerne et se retrouve en finale de la Coupe

Quatrième gardien en début de saison derrière El-Hadary, Vailati
et Gonzalez, Nicolas Beney a offert une onzième finale de Coupe de
Suisse au FC Sion. Le Vaudois a, en effet, été le héros de la
demi-finale face à Lucerne remportée 4-2 aux tirs au but par les
Valaisans (1-1 après 90 minutes et les prolongations).

Un grand Beney

Beney a arrêté les frappes de Paiva et de Pacar dans l'épreuve
des penalties. Les quatre tireurs sédunois, Obradovic, Fermino,
Afonso et Paito n'ont, pour leur part, pas failli. Cette victoire
devrait redonner des couleurs à un club qui vit l'une des saisons
les plus délicates de son histoire avec, notamment, trois
changements d'entraîneurs. Même obtenu lors de la loterie des
penalties, ce succès du FC Sion n'est pas usurpé. Lucerne n'avait-
il pas miraculeusement obtenu le droit de disputer les
prolongations avec le 1-1 de Lustenberger inscrit à la 95e ?



Le 20 mai prochain au Stade de Suisse, le FC Sion affrontera en
finale le vainqueur de la rencontre qui opposera ce jeudi les Young
Boys au FC Bâle. On rappellera que les Sédunois ont gagné les dix
finales qu'ils ont disputées à ce jour, la dernière il y a trois
ans face aux Young Boys alors qu'ils évoluaient en Challenge
League.

Constantin sur le banc

Cette fois, il n'a pas pris la peine
d'entretenir un semblant de doute. Christian Constantin était bien
l'entraîneur du FC Sion pour cette demi-finale. Le président a pris
place sur le banc au coup d'envoi. Dès avant le match, il savait
que Didier Tholot (voir ci-contre) serait le nouvel entraîneur du
FC Sion dès le lendemain.



Debout le plus souvent, il a ensuite dirigé une équipe qu'il avait
bâtie en 4-2-3-1 et dont le choix le plus épineux fut sans doute la
titularisation à la pointe de l'attaque de Saborio pour Afonso. Un
choix qui ne fut peut-être pas le plus pertinent. Trop isolé dans
un rôle vraiment ingrat, le Costaricien n'a jamais pesé vraiment
sur le jeu jusqu'à son remplacement à la 66e.



Le danger pour Lucerne est, ainsi, venu des côtés. Juste avant la
pause, Reset, sur une rupture de près de... 70 mètres, et
Monterrubio, avec une frappe au premier poteau, se créaient deux
véritables occasions. Mais la première fut pour Lucerne. A la 19e,
Tchouga aurait dû marquer sur un renvoi de Beney après un tir de
Gagic.

Un scénario complètement fou

Présent dans les tribunes, Ottmar Hitzfeld a vite compris que
cette demi-finale opposait bien deux formations plongées dans la
lutte contre la relégation. Trop crispées, elles ont éprouvé toutes
les peines à conduire des actions qui auraient pu réjouir un public
pourtant très fervent. L'absence de Chiumiento fut, ainsi,
cruellement ressentie dans les rangs lucernois. Blessé, l'ancien
grand espoir du football suisse aurait pu amener ce grain de folie
susceptible d'enflammer une rencontre beaucoup trop fermée.



Après avoir bien failli entraîner les 12 500 spectateurs au bout
de l'ennui, cette demi-finale épousait un scénario complètement fou
dans les dernières minutes du temps réglementaire. A la 86e,
Monterrubio ouvrait le score en reprenant de volée un centre de
Reset, qui avait réussi un déboulé extraordinaire sur le flanc
droit. Mais à la 95e, Lucerne arrachait les prolongations grâce à
une tête de Lustenberger. Quelques secondes plus tôt, le FC Sion
avait conduit une rupture à 4 contre 1 avec une faute sur Reset que
l'arbitre n'a pas voulu voir.



si/kir