Quatorzième finale pour YB, qui sort Bâle

La finale de la Coupe de Suisse sera la même qu'en 2006. Les
Young Boys se sont en effet qualifiés en s'imposant aux tirs au but
contre le FC Bâle (3-2, 0-0 a.p.), mettant ainsi fin à
l'invincibilité des Rhénans, double tenants du trophée et dont la
dernière défaite dans la compétition remontait à décembre
2005.



En détournant trois envois bâlois, Marco Wölfli fut le héros du
match. Huggel, Abraham et Perovic se cassèrent tour à tour les
dents sur la doublure de Diego Benaglio en équipe de Suisse,
irréprochable tout au long d'une rencontre pas véritablement riche
en occasions de but.



Les Bernois, qui attendent d'ajouter une ligne à leur palmarès
depuis 1987 et leur dernier sacre en Coupe, ne volèrent rien dans
leur Stade de Suisse garni de 31 120 spectateurs (record pour un
match de YB dans la nouvelle enceinte). La troupe de Petkovic
manqua un penalty par Raimondi à la 43e et toucha la transversale
par Doumbia à la 120e. En face, Bâle n'eut pour ainsi dire presque
aucune occasion franche.

Le complexe Petkovic

Sans atteindre des sommets, la faute à un trop grand déchet
technique de part et d'autre, la partie fut athlétiquement intense.
Fidèle à son habitude, YB ne perdait pas de temps en vagues
tergiversations et optait pour l'offensive. Toujours articulés en
3-4-3, les joueurs de la capitale posèrent passablement de
problèmes à des Rhénans peu flamboyants.



C'est que le FCB paraissait une fois de plus extrêmement gêné par
l'organisation bernoise. Les deux revers concédés aux Ours lors de
leur deux dernières confrontations en championnat flottaient
peut-être encore dans les têtes, tout comme la finale de l'an
dernier face à un Bellinzone ô combien dérangeant sous la houlette
d'un certain... Vladimir Petkovic.

La première de Derdiyok

Pour endiguer cet état de fait, Christian Gross avait fait le
pari du changement, troquant son 4-1-4-1 pour un 4-1-3-2 avec
Streller et Derdiyok en pointe. Ce dernier, dont c'était la
première titularisation de l'année, fut quelque peu décevant, ne
trouvant jamais vraiment sa place autour de son compère, dont les
197 centimètres étaient régulièrement mis à profit sur
déviations.



Un art dans lequel s'illustra Scott Chipperfield, l'inusable
australien. Dans son couloir gauche, puis dans une position plus
axiale par la suite, le Socceroos tenta, par sa malice et son
expérience, de déséquilibrer l'arrière-garde bernoise par de fines
touches de balles à destination de ses coéquipiers. Ce qui provoqua
quelques situations chaudes devant Wölfli. Un Wölfli qui sauva déjà
les siens sur une reprise de Stocker à la 65e, lequel touchait-là
son premier ballon.



Comme son homologue Costanzo, le portier international assurait
l'essentiel tout au long de la rencontre, au gré de sorties ou
d'interventions efficaces à défaut d'être toujours académiques. Les
deux gardiens n'eurent toutefois pas à trop s'employer, les deux
défenses faisant la majeure partie du temps le boulot sur les
innombrables centres et touches longues.



si/seb