El-Hadary gardera les buts du FC Sion en finale
Nicolas Beney ne gardera finalement pas les buts du FC Sion en finale de la Coupe, malgré les promesses de Christian Constantin. Cette tâche incombera en effet à l'Egyptien Essam El-Hadary.
Malgré la promesse formelle de Christian Constantin tenue le 13
avril au soir de la victoire aux tirs au but à Lucerne en
demi-finale de la Coupe de Suisse, Nicolas Beney restera sur le
banc du FC Sion mercredi en finale. C'est l'Egyptien Essam
El-Hadary qui gardera la cage valaisanne contre les Young
Boys.
«El Hadary absent, Beney avait été intronisé comme numéro un,
explique Christian Constantin. Mais son expulsion contre Aarau
(réd: le 25 avril) pour une faute de main en dehors de la
surface a tout changé. El-Hadary a repris sa place le match suivant
à Bâle où nous avons ramené le point du nul (2-2). A partir de là,
l'entraîneur pouvait exercer son libre choix. Il convient de
rappeler que Didier Tholot n'était pas encore en fonction le 13
avril à Lucerne. C'était moi qui était sur le banc».
A suivre ce raisonnement, le Français ne serait donc pas lié par
la promesse du président. «Nicolas attendra donc la prochaine
finale pour la jouer», conclut Christian Constantin. Le 13
avril à Lucerne, Nicolas Beney avait détourné deux penalties pour
se révéler comme le grand artisan de la qualification du FC Sion.
Considéré seulement comme le numéro quatre dans la hiérarchie des
gardiens en début de saison, le Vaudois ne vivra pas le «happy end»
qu'il méritait.
Un arbitre sous pression
La douloureuse question du gardien réglée, Christian Constantin
s'est prêté à un exercice inédit en Suisse: faire monter une drôle
de pression sur l'arbitre. Selon le président, les statistiques
sont impitoyables pour Claudio Circhetta, l'arbitre qui officiera
mercredi. Le FC Sion ne gagne jamais quand le Bâlois est au
sifflet: 8 matches pour 2 nuls, 6 défaites, 19 avertissements, 5
expulsions et 3 penalties concédés (dont 2 face aux Young Boys
cette saison). Christian Constantin a préféré alerter l'ASF pour
rendre les instances sensibles au problème plutôt que d'engager
l'épreuve de force pour récuser M. Circhetta.
«En Suisse, un arbitre ne dirige, en principe, qu'une seule
finale de Coupe au cours de sa carrière, lâche le président. Je ne
pouvais pas lui faire ça...» Christian Constantin attend de M.
Circhetta un «arbitrage neutre et efficace» mercredi soir.
Jamais un arbitre n'avait été aussi exposé de la sorte avant une
finale de Coupe.
si/tai
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«On est dans la gonfle»
L'autre sujet qui fâche ce Christian Constantin déchaîné réside bien sûr dans le choix du stade pour cette finale. «J'aurais bien voulu la jouer à Tourbillon sur une pelouse naturelle, avoue-t-il. Maintenant, c'est tout le contraire qui nous attend. Autant dire que nous sommes en ballottage difficile pour cette finale. On est dans la gonfle...»
Mais Christian Constantin n'ignore pas que la décision d'organiser cette finale au Stade de Suisse a été arrêtée avant les quarts de finale. «Il m'était alors difficile de monter au créneau, glisse-t-il. On m'aurait rétorqué avec raison pourquoi j'ouvre ma gueule...» Mais à deux jours de la finale, il croit légitime de revenir sur un choix qui favorise l'adversaire, comme il avait favorisé le FC Bâle l'an dernier au Parc St-Jacques pour sa finale contre Bellinzone.