L'heure de la revanche a sonné pour Varela et YB

Il est le joueur que tout le monde adore haïr. Depuis une bonne
décennie, Carlos Varela traîne l'étiquette du «bad boy» sur tous
les terrains de Suisse. «Cela ne me dérange pas d'être sifflé
sans cesse, lâche-t-il. Je me dis que l'on ne siffle
jamais les plus mauvais joueurs de l'équipe adverse».



A bientôt 32 ans, Carlos Varela s'est tout de même bien assagi.
«Cette réputation ne m'a pas aidé vis-à-vis des arbitres,
ajoute-til. Cela m'a pesé parfois. Mais j'ai trouvé à Berne un club
et des dirigeants qui ont toujours été derrière moi dans les
moments difficiles. YB a cherché le dialogue avec le corps arbitral
pour normaliser ma situation».



Ce soutien sans faille explique pourquoi il n'a pas donné suite
aux offres du Servette FC et de divers clubs de L2. «Il n'y a
rien qui m'incite à partir de Berne où mon contrat court jusqu'en
2011», clame-t-il.



Ce mercredi, il rêve d'offrir à son club un premier titre attendu
depuis 1987 et la victoire en finale de Coupe contre Servette. Car
l'heure de la revanche a sonné pour les Young Boys et Carlos
Varela, battus en finale il y a trois ans. «L'un des pires
souvenirs de ma carrière», lâche Carlos Varela. «J'avais
pourtant ouvert le score, se souvient Varela. Mais nous
avions joué à dix après l'expulsion de Gohouri, puis été lésés par
l'arbitrage sur l'égalisation d'Obradovic, avec un coup-franc qui
n'existait pas, avant de perdre aux penalties. Résultats des
courses: on se retrouve trois ans plus tard en finale et tout le
monde n'arrête pas de nous parler du mythe d'invincibilité du FC
Sion».

"Sion a perdu son identité"

Comme tout bon Genevois qui se respecte, Carlos Varela brûle de
figurer dans l'équipe qui battra enfin le FC Sion dans une finale.
«En championnat, on peut jouer dix fois contre Sion sans avoir
le moindre problème, poursuit-il. Mercredi dernier
d'ailleurs, on a gagné 2-1 sans vraiment forcer. En Coupe, les
données sont différentes. Je ne sais pas si mes coéquipiers
pourraient être troublés par le contexte bien particulier d'une
finale. La fameuse invincibilité du FC Sion? La question ne se pose
plus à mes yeux dans la mesure où ce club a perdu son identité ces
derniers mois!» Une telle réponse ne fera pas remonter la cote
d'amour de Carlos Varela en Valais.



si/tai