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11 sur 11 pour Sion, qui s'impose 3-2 face à YB

Comme en 91 et en 96, Sion a remonté un désavantage de 2 buts!
Comme en 91 et en 96, Sion a remonté un désavantage de 2 buts!
Le miracle de la Coupe est bien valaisan. Menés 0-2 après 37 minutes (un penalty et un autogoal), les Valaisans sont revenus pour remporter une 11e Coupe en autant de finales, grâce à Obradovic, Sarni et Afonso.

La belle histoire d'amour entre le FC Sion et la Coupe de Suisse
se poursuit. Menés 2-0 par YB après 37', les Valaisans ont une
nouvelle fois réussi l'exploit de renverser la vapeur pour
décrocher un 11e trophée en... 11 finales.



Meilleur homme sur le terrain, Afonso a marqué la but du succès à
la 88e. Le Genevois avait déjà sonné la révolte à la 41e lorsque
son coup de tête, renvoyé par le portier Woelfli, était repris
victorieusement par Obradovic. En 2e période, Sarni parvenait à
égaliser. Pas encore assuré de conserver sa place en ASL, ce succès
ouvre les portes de l'Europa League aux Valaisans.

Un dénouement inespéré à Berne

La magie de la Coupe de Suisse a donc encore opéré. Alors que
tout indiquait que Sion était mûr pour un 1er revers en finale, les
joueurs de Tholot ont trouvé les ressources mentales pour
poursuivre la série. Sion reçu 11 sur 11!



Cette équipe valaisanne que l'on pensait sans identité n'a pas
voulu être la risée de tout un canton. Elle a su se mobiliser,
craignant peut-être aussi les "représailles" de son président en
cas d'échec. La guerre psychologique menée par Constantin les jours
précédant la finale a bien fonctionné... Pour le plus grand malheur
des Young Boys, sevrés de titre depuis 22 ans!

Une victoire sédunoise méritée

Ce FC Sion est vraiment incroyable.
Absent lors de la première demi-heure, le club valaisan a retourné
en sa faveur un 0-2. Comme lors de la finale de 1991 face à...
Young Boys et celle de 1996 face à Servette. Tout simplement fou!
Deux erreurs individuelles de Fermino et d'Alioui ont permis aux
Bernois de prendre deux longueurs d'avance. Un salaire justifié à
ce moment du match.



Le tournant de la partie a sans doute eu lieu juste avant la
mi-temps. Sur une action rondement menée dans le camp adverse (la
2e seulement du match), Obradovic, qui a profité du bon travail
d'Afonso, pouvait inscrire le 1-2.

Sion gagne grâce aux... Suisses

Métamorphosés après le thé, les joueurs de Tholot ont dominé les
débats face à des Bernois jouant soudain la peur au ventre. Si les
deux défenses n'ont pas brillé durant cette rencontre, celle de YB
a littéralement sombré sur la fin.



Après une égalisatione Sarni sur un bon coup franc d'Obradovic,
c'est un autre joueur suisse qui a crucifié les hommes de Petkovic.
Bien lancé, Afonso a ridiculisé la défense adverse puis logé le
ballon au bon endroit. Quine, double quine, carton à la 88e
minute!



Bravo à ce FC Sion-là et coup de chapeau également à l'arbitre
M.Circhetta, qui a sifflé de manière remarquable.

LES REACTIONS D'APRES-MATCH



CHRISTIAN CONSTANTIN: Le 1-2 était très
important. A la mi-temps, j'ai pris la parole et expliqué aux
joueurs que Sion avait déjà été en situation plus défavorable dans
une finale de Coupe. En fin de match, il n'y avait plus qu'une
équipe sur le terrain. C'est un succès mérité. Nous jouerons la
Coupe d'Europe une nouvelle fois à Genève (Praille). Je félicite
M.Circhetta qui, pour la 1ère fois, nous a bien arbitrés. La
pression qu'il avait sur ses épaules y était peut-être pour quelque
chose! Nous devons maintenant nous préparer pour Vaduz dimanche. En
2006, trois jours après notre victoire en Coupe, nous avions perdu
3-0 à Wohlen...



GUILHERME AFONSO: Je n'aurais jamais pensé vivre
des moments aussi forts. Ma joie est indescriptible. Sur l'action
face au gardien, on ne pense pas à grand chose. On prend sa chance.
Et ce n'est qu'après que l'on comprend ce qui se passe. Ces
derniers jours, des joueurs qui avaient gagné cette Coupe de Suisse
avec le FC Sion avaient tenu à nous décrire le bonheur qui avait
été le leur. Mais on ne pouvait réaliser avant de le vivre
vraiment. Sur le terrain, nous avons été vraiment poussés par un
public extraordinaire.



OLIVIER MONTERRUBIO: Avec tout le canton derrière
nous, on se devait de gagner. Notre saison difficile est en partie
sauvée grâce à cette victoire. Je ressens les mêmes émotions que
lors de mon premier succès en Coupe avec Nantes. Nous allons bien
fêter ce soir avant de nous concentrer sur Vaduz.



DIDIER CRETTENAND: C'est un sentiment fabuleux de
remporter une deuxième fois ce trophée après 2006. Après avoir
inscrit le 1-2 juste avant la mi-temps, tout s'est enchaîné et on
sentait qu'on pouvait marquer à tout moment.



ESSAM EL-HADARY: Je suis très heureux d'avoir
remporté ce trophée, dont la valeur est inestimable pour le Valais.
Pour la première fois depuis que je joue avec Sion, je me suis
senti dans un vrai match de foot européen! L'ambiance était
comparable à celle des stades égyptiens.



VIRGILE RESET: La pression sur nos épaules était
énorme. Mais il y a vraiment un truc spécial entre Sion et la
Coupe. On revient de très loin. La personne aveugle que nous avons
rencontrée mardi nous a réellement marqués et offert une motivation
supplémentaire.



VLADIMIR PETKOVIC: Lorsqu'on mène 2-0, on doit
gagner. Il n'y a pas d'excuse. On a eu des possibilités mais on n'a
pas été assez réalistes. Après la pause, on a perdu notre rythme et
Sion est venu très fort. Les Valaisans ont fait preuve de plus
d'aggressivité et ont gagné les duels. Le 3e but est d'ailleurs
symptomatique, avec mon joueur qui perd un duel un contre un. Je
félicite l'équipe sédunoise pour son succès. La sortie de Varela?
Je ne l'ai pas remplacé à cause du carton jaune reçu mais parce
qu'il était blessé...



ALBERTO REGAZZONI: C'est une grosse déception
parce que nous avions bien entamé la rencontre. Quand on mène 2-0,
on doit être capable de gérer un tel avantage. Il faut le dire,
Sion réalise un championnat catastrophique mais finalement l'équipe
valaisanne s'en sort mieux que nous avec ce trophée.



De Berne, Stéphane Altyzer et Laurent Morel

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Coupe de Suisse, finale (20.05)

YB - Sion 2-3 (2-1)

22'Yapi (penalty) 1-0, 36'Alioui (autogoal) 2-0, 41'Obradovic 2-1, 52'Sarni 2-2, 88'Afonso 2-3.

Young Boys: Wölfli; Portillo, Ghezal, Schneider; Schwegler, Yapi, Hochstrasser, Raimondi (60e Bastians); Varela (46e Doumbia), Schneuwly (77e Häberli), Regazzoni.

Sion: El Hadary; Vanczak, Alioui, Nwaneri (33e Sarni), Paito; Serey Die, Fermino (67e Crettenand); Reset (90e Ahoueya), Obradovic, Monterrubio; Afonso.

Arbitre: Circhetta.

Stade de Suisse: 31 789 spectateurs (guichets fermés).

Notes: Sion joue sous protêt en raison du refus de Claudio Circhetta de s'engager par écrit à arbitrer de manière «neutre». Avertissements: 26e Varela. 29e Obradovic. 54e Schneider. 58e El Hadary. 58e Doumbia. 63e Sarni. 65e Yapi. 75e Bastians. 78e Portillo. 79e Alioui. 93e Schneider.

Les coulisses de la finale

JAUNE: la couleur de la balle utilisée pour cette finale. "On n'annonce pas de neige ou bien?" La question que se posait El-Hadary en apprenant cette info. Effectivement, pas de flocon au coup d'envoi mais une météo très clémente.

EL-HADARY: le portier de Sion n'a pas trouvé mieux que de dire son fait dans la presse le jour de la finale. L'Egyptien n'apprécie pas de voir ses coéquipiers arriver en rigolant à l'entraînement le lendemain d'une défaite. Ceux-ci n'ont heureusement pas été atteints.

DEUX: le nombre de... Suisses alignés par Sion au coup d'envoi. Dans le camp bernois, il y en avait cinq de plus!

PRIME: 15'000 francs, c'est la somme offerte par le président Christian Constantin à chacun de ses joueurs, grâce à cette 11e victoire en Coupe.

KLAXONS: les fans valaisans arrivés en voiture à Berne ont offert un concert de klaxons aux abords du Stade de Suisse. On imagine que le chemin du retour ne va pas être triste non plus...

VIP: qui dit grand événement, dit forcément présence en masse de personnalités. Politiciens ou sportifs étaient nombreux en tribunes. Citons par exemple Christophe Darbellay, Ueli Maurer, Georges Bregy ou Stéphane Chapuisat.