Lausanne s'offre une finale contre Bâle

Lausanne et Bâle lutteront le 9 mai prochain au Parc St-Jacques pour savoir qui des deux soulèvera la 10e Coupe de Suisse de son histoire. Les Vaudois et les Rhénans se retrouveront pour la quatrième fois à ce stade de la compétition, après 1944, 1947 et 1967. Lors de ce dernier duel, les Lausannois avaient été battus 3-0 par forfait en raison de leur refus de poursuivre la rencontre après un penalty contestable pour le 2-1 du FCB.

Le LS a été chercher sa qualification pour une 17e finale avec ses tripes à St-Gall. Sur son nuage dans cette compétition cette saison, la bande d'Ardap Soos a obtenu cet exploit en équipe. Grâce à ce succès, les Vaudois joueront très certainement la prochaine Europa League.

Katz, le buteur expulsé

Malgré un bon début de match, avec deux occasions manquées de Tosi, Lausanne a vécu un mauvais quart d'heure, où St-Gall a ouvert le score par Zé Vitor, qui a profité d'un rebond de Favre accordé sur un tir de Merenda (22e). Par la suite, le gardien vaudois a effectué deux arrêts déterminants et a été sauvé une fois par son poteau (26e). Les visiteurs étaient toujours dans le coup.

Une fois l'orage passé, Katz a jeté un froid dans le stade st-gallois en égalisant sur une belle passe de Marazzi (40e). "Ce fut la clé de notre succès. Il convenait de ne pas trop subir et de ressortir le mieux possible le ballon", soulignait Arpad Soos. Le mentor du LS voulait voir un symbole dans cette égalisation: "c'est un défenseur qui marque. La preuve que nous n'avons jamais fermé le jeu".

Mais, après la pause, le jeune buteur, qui a écopé de deux cartons jaunes en moins de dix minutes, a été expulsé (63e). A 10 contre 11, les Vaudois, fatigués, ont été héroïques.

Suite à une bourde de Favre sur une relance, Buntschu s'est arraché pour sauver sur la ligne. Et la décision s'est faite à la 79e, Gaspar profitant d'un long ballon et d'une mésentente dans la défense des locaux pour tromper un Vailati qui est mal sorti.

Marazzi, passeur décisif

Passeur décisif sur les deux buts lausannois, Nicolas Marazzi mérite tous les éloges. Avec son capitaine Ndzomo, l'ancien joueur d'Yverdon a tenu un rôle capital en ligne médiane, un secteur de jeu dans lequel les Vaudois ne furent pas inférieurs à leurs adversaires.

Après un début d'année catastrophique qui a entraîné le limogeage le 18 mars dernier de John Dragani, Lausanne a, ainsi, retrouvé comme par magie l'inspiration qui lui avait permis le 13 décembre de battre 4-1 en quarts de finale les Young Boys au Stade de Suisse.

"Cette victoire est grande. Une finale de Coupe est un événement extraordinaire", lâche Arpad Soos. "Ce club souffre beaucoup. J'espère que cette finale agira comme un signal pour tout le canton de Vaud. Cette Coupe de Suisse doit insuffler un nouvel élan".

Crispés par l'importance de l'enjeu, les St-Gallois ont eux payé un lourd tribut à la contre-performance de Frei et de Costanzo. Seuls Merenda, à l'origine de l'ouverture du score, et Winter ont pesé sur la défense vaudoise.

Bâle assure l'essentiel

Sans vraiment souffrir mais sans brio aussi, Bâle s'est qualifié pour la seizième fois de son histoire pour la finale de la Coupe de Suisse. Les Rhénans se sont imposés 1-0 à Kriens grâce à une réussite d'Almerares à la 17e minute. Déjà buteur à deux reprises jeudi dernier en championnat contre Sion, l'Argentin a surgi au second poteau pour reprendre un centre de Gelabert. Kriens ne s'est ménagé qu'une seule véritable occasion avec une tête de Piu à la 78e. Contrairement à Lausanne, le pensionnaire de Challenge League a trop longtemps joué sur la retenue.

"Il était important de marquer vite pour ne pas permettre à Kriens d'y croire", soulignait l'entraîneur bâlois Thorsten Fink. "Maintenant place à la finale contre un adversaire que je ne sous-estimerai en aucun cas. On ne gagne pas à Berne et à St-Gall par hasard".

si/seb