Meoli rêve d'un sacre avec son club formateur

Arrivé à Lausanne en début de saison après avoir porté les couleurs de Sion et d'Yverdon, Sébastien Meoli s'apprête à vivre une nouvelle finale de la Coupe de Suisse, dimanche face à Bâle.

L'ancien junior du club rêve de soulever une deuxième fois le trophée qu'il a déjà conquis en 2006 avec le FC Sion. Pour y parvenir, le Vaudois et ses coéquipiers devront mater l'ogre bâlois, qui jouera de surcroit à domicile. A deux jours du match, Sébastien Meoli croit dur comme fer aux chances de ses couleurs.

tsrsport.ch: Comment se sent l'équipe à deux jours du moment fatidique. La pression se fait-elle sentir dans le vestiaire?

SEBASTIEN MEOLI: Bien sûr. On ressent une ambiance particulière, une certaine tension. L'équipe est très motivée. Tout le monde a envie de revivre des moments comme à St-Gall, où on a ressenti une immense joie. Mais nous savons que nous n'avons rien à perdre. Tout le monde attend un succès de Bâle, ce qui nous enlève peut-être un peu de pression.

tsrsport.ch: Comment expliquez-vous que Lausanne réussisse si bien en Coupe alors que l'équipe peine dans le Championnat de Challenge League?

SEBASTIEN MEOLI: Lausanne possède beaucoup de qualités. Nous le savons. On ne réussit pas plusieurs exploits par hasard. LS possède également une mentalité qui lui permet de se surpasser dans les grands moments, de réussir des prestations de grande qualité sur un match. Par contre, l'équipe peine lorsque le défi est moins important, lorsque l'adversaire semble inférieur. Certainement que le sérieux et la concentration ne sont pas les mêmes.

Rééditer l'exploit de Sion

tsrsport.ch:

A votre avis, pourquoi Lausanne va gagner la Coupe?

SEBASTIEN MEOLI:

Parce que Lausanne va faire comme Sion. En 2006, lorsque j'ai remporté le trophée avec le club valaisan, l'équipe évoluait aussi en Challenge League. Et puis, nous allons mettre les Rhénans en difficulté. Le club bâlois va peut-être aussi nous sous-estimer et puis nous savons nous surpasser dans les matches importants. Enfin, personne n'attend notre victoire.

tsrsport.ch:

Bâle devra peut-être se passer de Streller. D'autres joueurs sont aussi incertains. Les problèmes bâlois vous donnent-ils encore davantage d'envie?

SEBASTIEN MEOLI:

Cela ne joue pas un grand rôle. Bâle possède un contingent très étoffé. Mais Lausanne connaît aussi quelques soucis similaires. Tous les joueurs ne sont pas à 100%. Ce match se jouera entre deux équipes qui devront aussi faire confiance à des remplaçants.

"Je suis prévenu"

tsrsport.ch: Vous avez déjà vécu une finale de Coupe. Est-ce un avantage d'avoir déjà connu un tel événement?

SEBASTIEN MEOLI: Oui. Forcément. Ce match est particulier. Tout le pays se sent concerné. Si actuellement le calme est encore là, dimanche, tout le monde parlera de cette finale. Il y aura la presse, le public... Moi, je suis prévenu. Mon rôle sera d'avertir mes coéquipiers.

tsrsport.ch: Justement, qu'allez-vous dire à vos coéquipiers?

SEBASTIEN MEOLI: Je leur expliquerai ce qui peut arriver, la pression dans le vestiaire, l'entrée sur le terrain. Qu'il faut vivre ce moment, essayer d'évacuer la tension. Je leur dirai aussi qu'il faut essayer de prendre ce match comme un autre, faire abstraction du public et se concentrer au maximum.

tsrsport.ch: Est-ce qu'un sacre avec Lausanne, votre club formateur, aurait une saveur encore plus particulière?

SEBASTIEN MEOLI: Oui c'est certain. Mais je dois dire que lorsque j'avais un peu le rêve de disputer une finale avec Sion et Lausanne. Je souhaitais évoluer avec le club valaisan parce que c'est un club de Coupe. Et Lausanne, c'est mon club, celui de mon enfance.

propos recueillis par Aline Gagnebin